Gestion du tiers payant : Agetip utilise le levier des coopératives de pharmaciens

Avec les nouvelles missions, la délégation des opérations chronophages du tiers payant fait d’autant plus sens. Organisme de gestion externalisée du tiers payant, Agetip réalise le pointage des bordereaux de paiement, le traitement des rejets, le recyclage des factures, les relances auprès des organismes payeurs, le rapprochement bancaire, etc. Sa particularité : il paie globalement par avance les dossiers de tiers payant et en assure intégralement le suivi comptable. Le pharmacien n’a donc plus besoin de faire un contrôle ligne à ligne de ce qui a été payé. De plus, les rapprochements entre les impayés par rapport aux avis de paiement ou les récupérations d’indus par rapport aux virements sont entièrement à la charge d’Agetip puisque les dossiers ont déjà été réglés au pharmacien. En cas d’impayé par l’Assurance maladie obligatoire, le pharmacien doit toutefois recycler la facture rejetée et Agetip s’occupe du reste. Si le litige concerne la part complémentaire, le pharmacien devra envoyer les bons renseignements concernant l’identité d’un bénéficiaire, la date d’ouverture des droits, les coordonnées de la nouvelle mutuelle, etc. à Agetip qui recycle le dossier. Si, après vérification, il s’avère qu’il s’agit d’une erreur de facturation du pharmacien, la somme correspondante est défalquée d’un prochain virement d’Agetip vers son compte bancaire. Tous les échanges se font sur un portail sécurisé avec tableau de bord et envoi de justificatifs.

Le coût de la prestation est un pourcentage du montant de tiers payant confié à Agetip. Il peut être réduit de plusieurs façons. « Agetip ne contractualise pas en direct avec le pharmacien individuellement. Il faut impérativement adhérer à une coopérative de groupements de tiers payant », précise Jean-François Warlop, directeur d’Agetip. Cette coopérative peut être amenée à reverser des dividendes à ses coopérateurs en cas de résultats bénéficiaires. A ce jour, Agetip est prestataire de six clients (AGTPM, AFL, DPGS, Socopharma, Soprophar et Cogephar) et, par ce biais, de 1 140 pharmacies. De plus, il reverse des ristournes aux bons élèves qui sont prompts à lui adresser les informations nécessaires au recouvrement des règlements des payeurs. Des remises sont également accordées aux pharmaciens qui lui télétransmettent quotidiennement leurs factures, « cette pratique permettant à Agetip de lisser son risque financier », explique Jean-François Warlop.