L’asthme de Léa Smatic

Le Moniteur des pharmacies n° 3279 du 22/06/2019

Expertise

Conseils associés

Auteur(s) : NATHALIE BELIN

Léa, 14 ans, est suivie pour un asthme depuis 7 ans. Il arrive qu’il s’aggrave du fait d’une mauvaise observance du traitement de fond ou, au printemps, en lien avec une allergie aux pollens. D’ailleurs, depuis quelques jours, ses yeux sont rouges et irrités, sa respiration est sifflante et elle est vite essoufflée et fatiguée.

Conseils complémentaires

Rappeler l’enjeu du traitement de fond. Léa a tendance à « oublier » de prendre son traitement lorsqu’elle se sent mieux. Or quand les symptômes s’améliorent, la maladie n’a pas disparu pour autant. C’est le fait de prendre chaque jour le traitement de fond qui empêche l’installation de la gêne respiratoire ou d’une crise aiguë. La prise quotidienne est d’autant plus importante durant la période de l’allergie saisonnière qui exacerbe les symptômes.

Gérer l’allergie saisonnière. Le collyre antihistaminique permet une action rapide au niveau oculaire. L’efficacité est améliorée par un lavage oculaire préalable, au sérum physiologique par exemple (à réaliser 5 à 10 minutes avant l’instillation des gouttes). Il est préférable de ne pas utiliser de solution avec antiseptique pour ne pas aggraver l’irritation.

Léa est moins gênée au niveau nasal : des lavages de nez et mouchages réguliers peuvent suffire à éliminer les allergènes et l’irritation nasale qui en découle.

ACCOMPAGNER LA DISPENSATION

ACCOMPAGNER LA DISPENSATION
Sérétide : Léa a l’habitude d’utiliser ce traitement qui est efficace habituellement… lorsqu’elle est observante. Face à la survenue de signes gênants, le médecin a augmenté la posologie. La principale difficulté est l’adhésion de la jeune patiente à son traitement. Pour éviter les mycoses oropharyngées liées au corticoïde, fréquentes, un rinçage soigneux de la bouche après l’inhalation est recommandé, par exemple, en réalisant l’inhalation juste avant le brossage des dents.
Ventoline : s’assurer que la patiente a toujours un flacon à portée de main. Rappeler qu’en cas de crise, les prises sont à répéter toutes les 10 minutes pendant 1 heure si besoin. En cas d’échec, un avis médical urgent s’impose.
ZALERG : après lavage des mains, instiller la goutte sans que l’embout du flacon ne touche l’œil ou la paupière. Fermer l’œil et presser le coin interne 1 à 2 minutes pour limiter la diffusion systémique (sécheresse buccale, somnolence possible). Le flacon se conserve 3 mois après ouverture.

Texte : nathalie belin - dessin : Laurent Elcé

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