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Auteur(s) : STÉPHANIE SATGER
Une agression correspond à une situation qui vient modifier l’homéostasie de l’organisme. Elle peut être de différente nature : plaies, traumatismes, brûlures, interventions chirurgicales, cancers, pathologies inflammatoires ou infectieuses.
Face à une agression, des mécanismes sont mis en place pour s’adapter aux nouvelles conditions. Le métabolisme est ainsi réorienté pour protéger et réparer l’organisme, et s’adapter à des carences d’apports.
On observe une mobilisation des réserves énergétiques, un catabolisme (dégradation) protéique et une activation des cellules immunitaires.
Deux types de réponse interviennent :
- la réponse inflammatoire est médiée par les cellules immunitaires qui produisent une grande quantité de cytokines pro-inflammatoires (Il1, Il6 et TNF-a). Ces dernières induisent les réactions métaboliques et activent la réponse hormonale.
- la réponse hormonale pallie les déficits d’apports en augmentant la synthèse des hormones de contre-régulation (glucagon, cortisol, catécholamines, etc.). Ces dernières favorisent la protéolyse et activent la néoglucogenèse, en instaurant un état d’insulinorésistance qui augmente la glycémie et favorise les apports de glucose aux cellules glucodépendantes (cellules nerveuses, hématies, etc.), en diminuant la sécrétion de l’hormone thyroïdienne T3 pour abaisser le métabolisme de base.
Elles sont différentes d’un individu à un autre mais aussi selon le facteur d’agression et son intensité.
L’augmentation de la dépense énergétique accompagnée de la protéolyse et de la lipolyse induisent un amaigrissement avec diminution des tissus musculaires et adipeux.
Les acides aminés libérés lors de la protéolyse sont utilisés pour la synthèse des médiateurs de l’inflammation, ce qui limite la production des protéines viscérales et retarde la cicatrisation.
La libération de cytokines provoque une anorexie et de la fièvre qui augmente les dépenses énergétiques.
La dénutrition induite peut être rapide et sévère et peut aggraver les états pathologiques responsables.
Le maintien d’apports nutritionnels suffisants, notamment en protéines (jusqu’à 1,5 g/kg/jour), est essentiel pour limiter la dénutrition. Les apports peuvent être réalisés par une supplémentation orale à l’aide de compléments nutritionnels oraux, mais, en fonction de la situation, une nutrition entérale doit être envisagée.
Ces apports sont calculés après évaluation des besoins en fonction du type d’agression.
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