Cahiers Formation du Moniteur
Formation Conseil
Auteur(s) : CAHIER COORDONNÉ PAR ANNE-HÉLÈNE COLLIN E T ALEXANDRA BLANC , PHARMACIENNES INFOGRAPHIES WALTER BARROS
« DEUX CONTRACEPTIONS, POURQUOI ? »
« Deux contraceptions, pourquoi ? »« TROP TARD POUR L’HÉPATITE B ? »
DIPHTÉRIE, TÉTANOS, COQUELUCHE, POLIOMYÉLITE
Maladie bactérienne très contagieuse, la coqueluche est particulièrement grave chez le nourrisson de moins de 3 mois non vacciné, le plus souvent contaminé par la fratrie. L’immunité acquise par la vaccination, ou naturelle par la maladie, n’est pas définitive, d’où l’importance des rappels ultérieurs.CONTINUITÉ DU CALENDRIER VACCINAL
La prévention vaccinale se poursuit chez l’adolescent à 11-13 ans par un rappel du vaccin tétravalent.TRANSITION AVEC LES VACCINATIONS COMMENCÉES AVANT 2013
Les enfants ayant reçu à 6 ans un rappel avec un vaccin trivalent dTP (Revaxis) selon le calendrier vaccinal antérieur à 2013 recevront entre 11 et 13 ans une injection de tétravalent DTCaP (InfanrixTetra ou Tetravac-acellulaire).ADAPTATIONS EN SITUATION DE PÉNURIE
Les enfants ayant reçu à 6 ans une injection de rappel avec dTcaP à la place du vaccin DTCaP pour cause de pénurie, recevront entre 11 et 13 ans une injection de rappel par DTCaP.STRATÉGIE DU COCOONING
Elle vise à protéger de la coqueluche les nourrissons de moins de 6 mois dont la vaccination n’est pas complètement achevée.INFECTIONS À PAPILLOMAVIRUS
Elles se transmettent lors de contact sexuel et dans 60 % des cas au début de la vie sexuelle. Dans près de 10 % des cas, l’infection est persistante et peut entraîner des lésions précancéreuses.SCHÉMA VACCINAL
Cervarix (voie IM) contre les HPV 16 et 18 : – chez les filles uniquement, entre 11 et 14 ans révolus : 2 doses à 0 et 6 mois ; – rattrapage entre 15 et 19 ans révolus : 3 doses à 0, 1 et 6 mois.CO-ADMINISTRATION
L’une des doses peut être administrée en même temps que le rappel diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite entre 11 et 13 ans, ou dans le cas d’un rattrapage par un vaccin contre l’hépatite B.INTERCHANGEABILITÉ
Aucune étude n’ayant évalué l’interchangeabilité des 3 vaccins, tout schéma vaccinal engagé avec l’un d’entre eux doit être poursuivi avec le même vaccin.ROUGEOLE, OREILLONS, RUBÉOLE
L’augmentation des foyers épidémiques de rougeole depuis 2017 est due à une couverture vaccinale insuffisante. Les complications, pulmonaires ou neurologiques pouvant aller jusqu’au décès, sont plus fréquentes chez les nourrissons, les adolescents et les jeunes adultes.RATTRAPAGE
Les adolescents doivent avoir reçu les 2 doses (par voie SC ou IM) du vaccin trivalent Priorix ou M-M-RvaxPro pour être immunisés.HÉPATITE B
La contamination par le sang et autres fluides corporels peut se faire au cours de relation sexuelle non protégée, de partage d’objets de toilette ou de seringues contaminées ou lors de piercing ou tatouage. Dans 5 % des cas de contamination, la maladie évolue vers une forme chronique avec un risque de cirrhose ou de cancer du foie.RATTRAPAGE
Pour les adolescents non vaccinés, un rattrapage est recommandé jusqu’à 15 ans révolus. La vaccination est effectuée (voie IM) avec Engerix B 10 µg ou HBvaxPRO 5 µg selon : – un schéma classique à 3 injections (à 0, 1, 6 mois) – ou un schéma accéléré à 3 injections (à 0, 1, 2 mois) pour une protection rapide, puis d’une 4e injection (au 12e mois) pour une protection à long terme.TESTEZ-VOUS
Testez-vousINFOS CLÉS
Infos clésCAS DES ADOLESCENTS JAMAIS VACCINÉS
Cas des adolescents jamais vaccinés« MON MAQUILLAGE NE TIENT PAS ! »
L’HYPERSÉBORRHÉE
LE SÉBUM
Composé essentiellement de lipides, le sébum participe avec l’eau extracellulaire et la sueur à la constitution du film hydrolipidique de surface. Il combat ainsi la sensation de sécheresse cutanée en s’opposant à la perte en eau au travers de l’épiderme.LA PEAU GRASSE
A la puberté, l’hyperséborrhée donne à la peau un aspect gras et luisant, en particulier au niveau de zones riches en follicules pilosé-bacés (zone T : front, nez, menton). Les pores sont dilatés, le grain de peau est irrégulier.LES SOINS
Hypoallergéniques et non comédogènes, ils sont adaptés à la fragilité de la peau grasse, en évitant une hyperséborrhée réactionnelle.SOINS NETTOYANTS
Ils éliminent les impuretés et poussières mélangées à la sueur et au sébum en excès à la surface de la peau. Ils doivent respecter le film hydrolipidique et le pH physiologique cutané du visage (pH à 5,5). Les savons, type savon de Marseille, sont à éviter car trop alcalins.SOINS SÉBORÉGULATEURS
De texture légère et non grasse, ils limitent l’excès de sébum, resserrent les pores et sont matifiants. Ce sont de bonnes bases de maquillage.SOINS COMPLÉMENTAIRES
Un gommage peut être effectué une fois par semaine. Le plus souvent composé de microparticules d’origine naturelle et biodégradables (noyaux de fruits, poudres minérales), il élimine les cellules mortes, désincruste les pores obstrués et affine le grain de peau. Il s’utilise de préférence sur une peau humide par des mouvements circulaires. Après un rinçage et un séchage soigneux, il faut rapidement appliquer une crème ou un masque hydratant.L’ACNÉ
LA PATHOLOGIE
L’acné est une dermatose inflammatoire chronique des follicules pilosébacés du visage et du tronc impliquant trois facteurs intriqués : – l’hyperséborrhée ; – l’hyperkératinisation de l’épithélium folliculaire avec obstruction des canaux excréteurs, à l’origine d’une rétention sébacée et de la formation de comédons (points noirs ou points blancs) ; – la colonisation du follicule par une flore résidente, Propionibacterium acnes, à l’origine de l’inflammation des lésions rétentionnelles. Il en résulte des boutons rouges sensibles (papules) ou rouges à pointe blanche (papulopustules).LE TRAITEMENT
Il intervient sur l’élimination du bouchon corné, la diminution de l’excès de sébum et agit sur la flore microbienne. Selon la sévérité de l’acné, il est topique (kératolytique, anti-infectieux) ou/et systémique (antibiothérapie, hormonothérapie, isotrétinoïne).LES SOINS
La prise en charge de l’acné commence déjà par une bonne hygiène de peau et l’utilisation de produits cosmétiques adaptés, qui contribuent à diminuer les symptômes et prévenir la formation de nouveaux comédons.LES CONSEILS
ALIMENTATION
Rejeter l’idée reçue selon laquelle certains aliments auraient une influence sur l’acné. Bien que les sucres rapides soient de plus en plus mis en cause, aucune étude n’a prouvé le lien réel entre acné et alimentation.CICATRICES
Eviter de manipuler les boutons et comédons afin de réduire la formation de cicatrices et le risque de surinfection des lésions.MAQUILLAGE
Privilégier les crèmes teintées non comédogènes sans dérivés de lanoline, d’esters gras synthétiques ou de triglycérides pour un maquillage léger et matifiant. Les fonds de teint, plus épais, ont tendance à boucher les pores, avec le risque d’enflammer les lésions. Les correcteurs de teint, sous forme de stick, de crème ou compact, unifient le teint, masquent les imperfections et les cicatrices.EFFETS INDÉSIRABLES DES TRAITEMENTS ANTI-ACNÉIQUES
Prévenir d’une possible aggravation des lésions en début de traitement. Un traitement d’attaque doit être poursuivi au moins 3 mois pour juger de son efficacité.SOLEIL
Eviter les expositions solaires en cours de traitement anti-acnéique, majoritairement photosensibilisants. Si l’arrêt du traitement n’est pas possible, une protection solaire maximale est indispensable avec un produit non comédogène et non gras.QUAND CONSULTER ?
Lorsque les lésions cutanées sont inflammatoires ou surinfectées.« QUAND SE BAIGNER ? »
TATOUAGE PERMANENT
Le tatouage permanent est un dessin réalisé par un professionnel, au moyen d’aiguilles à usage unique permettant d’introduire sous la peau des colorants indélébiles.LES RISQUES
LIÉS AUX CONDITIONS
Le matériel utilisé est un dermographe, muni de fines aiguilles imprégnées de colorants à déposer dans le derme moyen. Le risque est principalement infectieux.LIÉS AUX PRODUITS
Le produit de tatouage est une « substance ou préparation colorante destinée, par effraction cutanée, à créer une marque sur les parties superficielles du corps humain à l’exception des produits qui sont des dispositifs médicaux » (article L. 513-10-1 du Code de la santé publique). Les encres utilisées sont des colorants solubles d’origine organique ou des pigments insolubles. Leur fabrication, leur composition et leur étiquetage sont soumis à des normes strictes définies par les réglementations européenne et française.LIÉS À LA PEAU
L’état de la peau peut déconseiller le tatouage : pathologies dermatologiques chroniques (psoriasis, eczéma, lichen plan, etc.) pouvant se réactiver, présence de lésions, de grains de beauté.LES CONTRE-INDICATIONS
Elles concernent les personnes allergiques aux encres, aux pigments ou à certains métaux, ainsi que les personnes présentant des troubles de la coagulation (hémophilie) ou suivant un traitement anticoagulant.LES CONSEILS
LIMITER LES RISQUES
Vérifier les conditions d’hygiène : aiguilles à usage unique sous emballage stérile, matériel (pinces, buses, tige porte-aiguille) stérilisé en autoclave, lavage des mains et port de gants stériles par le tatoueur. Le tatouage est fortement déconseillé chez la femme enceinte en raison du risque de passage transcutané d’encres potentiellement toxiques.APRÈS LE TATOUAGE
Maintenir une hygiène rigoureuse les 15 jours suivants. Effectuer une toilette biquotidienne avec un pain sans savon ou une solution lavante douce.QUAND CONSULTER ?
Surveiller la cicatrisation du tatouage qui s’effectue normalement en 3 à 4 semaines.EFFACER UN TATOUAGE
La méthode au laser est la plus utilisée, réalisée par un médecin esthétique ou un dermatologue et non remboursée par la Sécurité sociale. Les gouttes d’encre dans la peau sont fractionnées en particules de 5 à 10 microns puis résorbées par l’organisme. Le nombre de séances dépend de la taille du tatouage, 5 à 15 séances sont parfois nécessaires.PIERCING
RISQUES SPÉCIFIQUES AU PIERCING
Comme pour le tatouage, c’est une pratique d’effraction avec les mêmes risques, règles de stérilité et contre-indications. D’autres risques plus spécifiques peuvent apparaître :CONSEILS
Après la pose :CONSULTER
Une consultation médicale s’impose en cas de :CAS PARTICULIER DU TATOUAGE TEMPORAIRE
Cas particulier du tatouage temporaireVRAI OU FAUX
vrai ou faux« MON FILS EST RENTRÉ SAOUL HIER SOIR »
L’ALCOOL
Aujourd’hui, la consommation problématique d’alcool n’épargne personne, pas même les adolescents puisqu’il reste la substance psychogène la plus consommée chez les jeunes.QUELLE CONSOMMATION CHEZ LES ADOLESCENTS ?
Toutes classes confondues, environ un collégien sur 7 dit avoir déjà connu une ivresse alcoolique, avec des niveaux qui sont multipliés par 6 entre la sixième et la troisième (enquête HBSC, 2014).QUELS SONT LES RISQUES ?
A COURT TERME
La consommation d’alcool peut entraîner des nausées et des vomissements, des malaises, voire un coma éthylique. Diminuant les réflexes et la vigilance, l’alcool peut également être responsable d’accidents de la circulation et de comportements dangereux (violences et rapports sexuels à risque, non voulus ou non protégés).A LONG TERME
La consommation régulière et excessive d’alcool entraîne de la fatigue, un manque de concentration, des pertes de mémoire, une démotivation, etc., pouvant être à l’origine d’un absentéisme, voire d’un échec scolaire. Elle peut aussi être responsable de troubles psychiques (repli sur soi, anxiété, dépression) et augmente le risque d’atteintes hépatiques et pancréatiques, de troubles cardiovasculaires et de cancers. Enfin, consommer de l’alcool lorsqu’on est jeune augmente le risque de dépendance à l’âge adulte.QUAND FAUT-IL S’INQUIÉTER ? QUE FAIRE ?
Il ne faut jamais banaliser un état d’ivresse aiguë chez un adolescent. A l’adolescence, le cerveau n’a pas encore fini sa maturation et présente une plus grande susceptibilité aux effets neurotoxiques de l’alcool. Etant donné la tendance aux alcoolisations massives, et avec les risques que cela suppose, il est important d’instaurer rapidement un dialogue avec l’adolescent pour évaluer sa consommation et l’informer des dangers auxquels il s’expose. Si ce dialogue est impossible avec les parents ou si l’état d’ivresse n’est pas isolé, une consultation médicale s’impose. Un suivi psychologique pourra être proposé si nécessaire.LE CANNABIS
Le cannabis (Cannabis sativa), ou chanvre indien, est une plante dont le principe actif, le THC (tétrahydrocannabinol), est inscrit sur la liste des stupéfiants.QUELLE CONSOMMATION CHEZ LES ADOLESCENTS ?
Le cannabis est le produit illicite le plus précocement expérimenté et le plus consommé par les adolescents. La première expérimentation se fait en moyenne vers 15 ans. A 17 ans, près de 4 adolescents sur 10 l’ont déjà testé, et 9,7 % des garçons contre 4,5 % des filles en sont dépendants (enquête Escapad, 2017).MODES DE CONSOMMATION
Le cannabis est utilisé sous différentes formes, plus ou moins concentrées en THC. L’herbe (marijuana, beuh, etc.) est constituée des feuilles, des tiges et des sommités fleuries séchées et comprend 1 à 15 % de THC. La résine (haschisch, shit) se présente sous forme de barrettes de couleur verte, brune ou jaune et est obtenue par pressage des sommités fleuries. Elle contient 5 à 20 % de THC et peut être coupée au cirage, au henné, à la paraffine, etc. L’herbe et la résine se fument mélangées au tabac (joint, pétard). Le cannabis peut également se retrouver sous forme d’huile (macération de la résine dans l’alcool), plus concentrée et consommée au moyen d’une pipe à eau (« bang ») mais son usage est peu répandu en France. Enfin, il est beaucoup plus rarement ingéré sous forme de préparations culinaires (« space cakes », etc.) ou bu (infusions).EFFETS IMMÉDIATS ET CONSÉQUENCES D’UNE CONSOMMATION RÉGULIÈRE
EFFETS IMMÉDIATS
Lorsque le cannabis est fumé, ses effets apparaissent rapidement et durent entre 2 et 4 heures, tandis que lorsqu’il est ingéré, ils apparaissent seulement au cours de la digestion mais durent plus longtemps (entre 4 et 6 heures). Les effets recherchés par les usagers sont une légère euphorie, un sentiment d’apaisement, une légère somnolence et une désinhibition. Mais il peut également être responsable d’une intoxication aiguë, communément appelée « bad trip » qui associe tremblements, vomissements, confusion, sensation d’étouffement et angoisse très importante.CONSÉQUENCES D’UNE CONSOMMATION RÉGULIÈRE
A plus long terme, la consommation de cannabis peut causer des difficultés de concentration, l’échec scolaire, des prises de risque liées aux milieux fréquentés pour l’obtention du produit, ou encore l’isolement social si l’adolescent se focalise sur l’obtention et la consommation du cannabis.QUE FAIRE ?
La dépendance au cannabis, avant tout psychologique, peut donner lieu à des symptômes physiques de manque lors de l’arrêt de sa consommation. Les usagers réguliers pourront donc ressentir un mal-être, une irritabilité, un stress, des troubles du sommeil, des sueurs froides, des migraines, etc. Ces symptômes, s’ils existent, régressent après une ou plusieurs semaines. La dépendance psychique est, quant à elle, plus durable.QUELS CONSEILS DONNER ?
Le pharmacien peut apporter des arguments et faire réfléchir l’adolescent sur sa consommation de cannabis :VRAI OU FAUX
Vrai ou fauxUSAGE DE LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE CHEZ L’ADOLESCENT
Usage de la cigarette électronique chez l’adolescentINFOS CLÉS
Infos clésLES JEUX D’ALCOOL
Les jeux d’alcoolTABAC ET PRISE EN CHARGE DU SEVRAGE NICOTINIQUE CHEZ LES ADOLESCENTS
Tabac et prise en charge du sevrage nicotinique chez les adolescentsL’ESSENTIEL À RETENIR
CONSEILS POUR UNE CONTRACEPTION D’URGENCE ADAPTÉE
CONSEILS POUR UNE CONTRACEPTION D’URGENCE ADAPTÉEQUAND LE RAPPORT SEXUEL NON PROTÉGÉ OU MAL PROTÉGÉ A-T-IL EU LIEU ?
Délai < 3 jours (72 heures)Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
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