RHINITE ET CONJONCTIVITES ALLERGIQUES - Le Moniteur des Pharmacies n° 3266 du 23/03/2019 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3266 du 23/03/2019
 

Cahiers Formation du Moniteur

Formation Conseil

Auteur(s) : CAHIER  COORDONNÉ  PAR  ANNE-HÉLÈNE COLLIN  E T  ANNE-GAËLLE HARLAUT  PHARMACIENNES INFOGRAPHIES  WALTER BARROS 

LA RHINITE ALLERGIQUE  

« PIRE QU'UNE FONTAINE ! »

Début avril, Lila, 23 ans, se présente à l'officine avec sa boîte de mouchoirs. Elle se plaint d'un écoulement nasal clair et abondant.– C'est pire qu'une fontaine, depuis 5 jours j'use des dizaines de mouchoirs  ! Pas de chance d'être enrhumée au printemps, il me faut un traitement  !– Avez-vous d’autres symptômes  ?– J’éternue, ça me pique le nez et j’ai les yeux qui pleurent, surtout la journée.– De la fièvre, une toux, des difficultés à respirer  ? – Non, je me sens bien, excepté ce nez  !– Vos symptômes ressemblent plus à ceux d’une allergie qu’à ceux d’un rhume. Des lavages de nez et un traitement antiallergique me semblent plus adaptés. Si les symptômes persistent, une consultation médicale s’impose pour un bilan approfondi.

LES CONJONCTIVITES ALLERGIQUES  

« JE PLEURE COMME UNE MADELEINE ! »

Mr D., les yeux rouges, gonflés et larmoyants, se présente à l’officine un matin d’avril :– Mes yeux me grattent et je pleure comme une Madeleine depuis 2 jours... Vous auriez quelque chose  ? – Vos yeux sont-ils collés au réveil ? Portez-vous des lentilles ? - Non, rien de tout ça ! Mais c'est pire depuis que j'ai taillé ma haie, comme l'année dernière d'ailleurs...– Il s'agit sans doute d'une conjonctivite allergique. Je vais vous conseiller un produit pour laver vos yeux et un collyre antihistaminique contre l'allergie pour vous soulager. En avez-vous déjà parlé à votre médecin ?
La conjonctivite allergique est une inflammation de la conjonctive d’origine allergique, qui touche toujours les deux yeux. Elle concerne environ 15 % de la population. Elle se caractérise classiquement par une hyperhémie conjonctivale bilatérale (yeux rouges), un prurit oculaire, un larmoiement important et un œdème des paupières. D’autres manifestations allergiques, comme l’asthme, l’eczéma, l’urticaire ou la rhinite, y sont souvent associées.


RECONNAÎTRE


LES CONJONCTIVITES À PNEUMALLERGÈNES

Ce sont les plus fréquentes des conjonctivites allergiques.

CONJONCTIVITE ALLERGIQUE POLLINIQUE

Le plus souvent associée à une rhinite allergique, elle se rencontre sur un terrain atopique et a un caractère saisonnier. Les allergènes les plus fréquemment en cause sont les pollens ; d’autres allergènes peuvent être impliqués, par exemple les moisissures estivales (Alternaria) .
De mécanisme IgE-médié, il s’agit d’une manifestation d’hypersensibilité de type I ou immédiate : l’allergène se fixe sur les mastocytes qui libèrent aussitôt de l’histamine, des leucotriènes et des prostaglandines. Les signes qui dominent sont : yeux rouges qui démangent, larmoiement pouvant flouter la vision, œdème palpébral et chémosis. Conjonctivite allergique perannuelle
Egalement manifestation d’hypersensibilité à IgE, c’est une forme chronique de conjonctivite à pneumallergènes, dont les plus fréquemment impliqués sont les acariens de poussière de maison (Dermatophagoides pteronyssinus), les moisissures, les phanères d’animaux ou les blattes, ou encore des allergènes professionnels (farine, produits d’entretien…).
Les symptômes (prurit, sécrétions matinales, hyperhémie conjonctivale) se répètent de façon variable tout au long de l’année. L’œdème palpébral et l’œdème conjonctival sont rares ; des signes trompeurs (sensation de sécheresse, d’irritation oculaire, de corps étranger) peuvent parfois compliquer le diagnostic.

LA CONJONCTIVITE LIÉE AUX LENTILLES

Appelée également conjonctivite gigantopapillaire, il peut s’agir d’une intolérance progressive aux lentilles de contact et/ou d’une allergie à leur produit d’entretien.
Elle se manifeste par une hyperhémie conjonctivale accompagnée de sensation de brûlure oculaire et par des sécrétions matinales à type de fins filaments blanchâtres.
L’examen ophtalmique révèle sous la paupière supérieure la présence de papilles géantes, justifiant le nom de cette forme de conjonctivite.

CONJONCTIVITE ECZÉMATEUSE DE CONTACT

Causée par les cosmétiques, les agents conservateurs (chlorure de benzalkonium notamment) de collyre ou de produits d’entretien de lentilles, ou certains agents chimiques allergisants d’origine professionnelle, elle se traduit par une inflammation de la conjonctive avec sécrétions et prurit, associée à un eczéma et à un œdème désquamatif des paupières (blépharoconjonctivite).
Cette hypersensibilité de contact non IgE-médiée est avant tout traitée par éviction de l’allergène et hydratation oculaire et palpébrale.

FORMES PLUS RARES MAIS PLUS GRAVES

La kératoconjonctivite vernale, dont l'étiologie exacte reste inconnue, survient le plus fréquemment chez le garçon entre 4 et 12 ans. Elle apparaît au printemps et évolue par poussées souvent déclenchées par le soleil et la chaleur, au cours desquelles les signes cliniques sont impressionnants (prurit important, blepharospasme, papilles sous-palpébrales, ptosis…&hairSpace;)
La kératoconjonctivite atopique touche l'adulte ayant des antécédents de dermatite atopique ou d’asthme. Elle évolue également par poussées.
Ces formes peuvent se compliquer d’ulcération cornéenne et laisser des séquelles visuelles.

CONSEIL OFFICINAL


EVICTION ALLERGÉNIQUE

L’éviction de l’allergène est indispensable (voir page 12).

LAVAGE ET CORRECTION DE LA SÉCHERESSE OCULAIRE

Les lavages pluriquotidiens par instillation de sérum physiologique représentent la base du traitement de fond. Ils diminuent la concentration des allergènes et des médiateurs de l’inflammation à la surface du globe oculaire.
Les substituts lacrymaux peuvent être utiles pour soulager la sécheresse oculaire fréquemment associée aux formes chroniques. Préférer les carbomères (Lacryvisc, Gel-larmes…) et l’acide hyaluronique (Hyabak, Hylo Confort…) pour leur action prolongée.

COLLYRES ANTIALLERGIQUES

Les formes sans conservateurs doivent être privilégiées. Ces derniers assèchent l’œil, peuvent être irritants pour les cellules de l’épithélium conjonctival et être eux-mêmes pourvoyeurs d’allergies oculaires de contact.

ANTIHISTAMINIQUES

Ils bloquent l’effet de l’histamine sur les récepteurs H1. Leur rapidité d’action en fait le traitement d'attaque de 1e intention des conjonctivites allergiques. Ils sont utilisés durant la phase aiguë.
En cas de rhinite associée, des antihistaminiques par voie orale sont souvent co-utilisés (voir page 3).

ANTIDÉGRANULANTS

Les antidégranulants inhibent la libération d’histamine par les mastocytes. Ils agissent donc en amont de la réaction allergique. Ils sont privilégiés :
– en prévention, si le contact avec l’allergène est prévisible ; – en relais des collyres anti-H1 (du fait de leur délai d’action plus long) pour un traitement au long cours (sur plusieurs mois si nécessaire, après avis de l’ophtalmologue), si la lubrification au sérum physiologique n’est pas suffisamment efficace.
Ils sont bien tolérés.


AUTRES TRAITEMENTS

La première étape de la prise en charge de la conjonctivite gigantopapillaire repose sur le retrait des lentilles. Une fois la situation normalisée, les lentilles seront réadaptées : modification du diamètre et/ou du matériau, préférence donnée aux lentilles souples à usage journalier pour éviter les dépôts de protéines lacrymales dénaturées, qui entretiennent les réactions inflammatoires.
Les collyres corticoïdes doivent être réservés aux formes rebelles aux anti-H1 ou aux poussées sévères de kératoconjonctivite vernale ou atopique, ponctuellement et sous surveillance ophtalmologique (risque de surinfection, de glaucome, de cataracte et de kératite herpétique). RÔLE DU PHARMACIEN

ELIMINER L’URGENCE

Si la conjonctivite est associée à une baisse constante de l’acuité visuelle, une douleur oculaire profonde ou une photophobie intense, ou en cas de brûlures physiques ou chimiques ou de pénétration d’un corps étranger dans l’œil, il faut orienter le patient vers une consultation ophtalmologique en urgence.

MENER À BIEN L’INTERROGATOIRE

Devant une hyperhémie, questionner sur les symptômes, leur durée et le condiv de leur apparition. Observer aussi les yeux (voir ci-contre).
Demander au patient s’il porte des lentilles : dans ce cas, le premier conseil est de les retirer car elles peuvent être à l’origine de la plainte ou l'aggraver. Et le port de lentilles est déconseillé pendant un traitement topique oculaire (incompatibilité, notamment risque de coloration des lentilles souples avec le chlorure de benzalkonium utilisé comme conservateur).
Questionner sur le traitement médical en cours afin de rechercher une éventuelle sécheresse oculaire iatrogène (anticholinergiques, rétinoïdes…).
Demander si un premier collyre a été essayé afin de rechercher un éventuel échec de traitement, mais aussi une automédication par collyre corticoïde qui peut exposer à des complications graves.

EDUQUER AU BON USAGE DES COLLYRES

Se laver les mains avant l’administration.
Tirer doucement la paupière inférieure vers le bas pour dégager le cul-de-sac conjonctival et y instiller le collyre. Ne pas toucher le globe oculaire ni les cils avec l’embout.
Fermer les yeux après instillation pour bien répartir le collyre.
Respecter un intervalle de 10 à 15 mn entre l’administration de deux collyres différents pour éviter que le second ne chasse le premier.
Respecter les durées de conservation des flacons multidoses après ouverture (noter les dates d’ouverture sur les conditionnements) et jeter les unidoses après usage.

INCITER À CONSULTER

Si les symptômes persistent en dépit du traitement conseillé, s’ils sont très intenses ou récurrents, orienter vers un spécialiste. 

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Qu’auriez-vous répondu ?

BRUNO, 22 ANS, VIENT DEMANDER UN AVIS :

– Mes yeux me grattent beaucoup. A chaque fois que je vais chez mes amis qui ont un chat, j’éternue et mes yeux deviennent rouges et tout gonflés. Chez moi, j’ai un collyre à base de cortisone et un flacon de Naabak. Est-ce que je peux les utiliser ?

– Vous pouvez utiliser Naabak, même en prévention, lorsque vous savez que vous allez être en contact avec des chats. Mais je vous déconseille le corticoïde qui peut provoquer des surinfections. Son utilisation requiert l’avis d’un ophtalmologiste.

LE PHARMACIEN A-T-IL BIEN RÉAGI ?

Oui et non ! Sa réponse concernant le choix de la molécule est exacte, mais il aurait dû demander au patient si les flacons étaient déjà ouverts et ce, depuis combien de temps (Naabak se conserve 3 mois après ouverture).

INFOS CLÉS

INFOS CLÉS

•  La conjonctivite allergique, bilatérale, se caractérise typiquement par une hyperhémie, un prurit oculaire, un larmoiement important et un œdème palpébral.

•  Certaines formes de conjonctivite allergique, bien que rares, sont très sévères et nécessitent une prise en charge spécialisée.
Conjonctive : membrane qui recouvre la face antérieure de l’œil du bord de la cornée jusqu’à la face interne des paupières.
Hyperhémie : accumulation anormale de sang dans les vaisseaux.
Chémosis : œdème de la conjonctive.
Papilles : excroissances conjonctivales, constituées d’amas de cellules inflammatoires.
Ptosis : abaissement de la paupière supérieure.


PRINCIPAUX COLLYRES ANTIALLERGIQUES DE MÉDICATION FAMILIALE

PRINCIPAUX COLLYRES ANTIALLERGIQUES DE MéDICaTION FAMILIALE
DCI
Spécialités
Posologies
Remarques

ANTIHISTAMINIQUES

Lévocabastine
AllergiFlash unidoses

1 goutte 2 à 4 fois/j

– Ne pas dépasser 5 jours de traitement sans avis médical

– Sur avis médical chez l’enfant
Selon le CRAT* : utilisation possible pendant la grossesse et l'allaitement

ANTIDÉGRANULANTS

Cromoglycate de sodium
Cromoglycate de sodium Sandoz Conseil unidoses
Humex Conjonctivite allergique unidoses
Ophtacalm unidoses
Ophtacalmfree flacon
Opticron unidose boîte de 10
– 1 goutte 2 à 6 fois/j

–Sur avis médical chez l’enfant

– L’absence d’amélioration au bout de 7 jours requiert un avis médical

– Utilisation possible en continu tout au long de l’exposition allergénique

– Selon le CRAT* : utilisation possible pendant la grossesse et l'allaitement
– Conservation après ouverture : Ophtacalmfree : 3 mois
Acide N-acétyl aspartyl glutamique sodique (= acide spaglumique)
Naabak unidoses
Naaxia flacon 5 ml
1 goutte 2 à 6 fois/j.
Absence de données chez les moins de 4 ans
– Selon le CRAT* : utilisation possible pendant la grossesse et l'allaitement
– Conservation après ouverture : Naaxia : 4  semaines
Liste non exhaustive.
* CRAT : Centre de référence sur les agents tératogènes.

PHYTO-AROMATHÉRAPIE ET HOMÉOPATHIE 

« ON M’A PARLÉ D’HOMÉO… »

Alice, 22 ans, allergique au pollen de bouleau, se renseigne dès février.– Pour moi, les beaux jours riment avec rhinite et conjonctivite ! Cette année, je voudrais essayer un traitement préventif, naturel si possible. Ma cousine m'a parlé d'homéo…– En effet, un traitement homéopathique préventif de la rhinite allergique peut être tenté, à commencer un mois avant l'arrivée des pollens en cause et à poursuivre durant toute l'exposition saisonnière.
En complément des traitements conventionnels, des solutions en phytothérapie ou homéopathie peuvent être proposées dans les rhinites et conjonctivites allergiques. Parmi leurs avantages : un traitement personnalisé et l'absence de véritables contre-indications, notamment pour l'homéopathie chez la femme enceinte.


PHYTOTHÉRAPIE

La phytothérapie vise à corriger le terrain allergique. Elle n’est pas adaptée à la femme enceinte ou qui allaite, faute de données suffisantes.

LE TRAITEMENT GÉNÉRAL

Il a deux objectifs :
– faciliter le travail d’élimination du foie car une surcharge hépatique est souvent en cause dans les allergies ;
– diminuer le seuil de sensibilité aux allergènes par un traitement antiallergique.

LE DRAINAGE DU FOIE

Il fait appel aux plantes cholérétiques et/ou cholagogues et se pratique 10 jours par mois, 3 mois de suite ou 20 jours consécutifs en une cure unique. Les prises se font avant les repas. Il est contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires. Un avis médical est nécessaire en cas de lithiase biliaire, de pathologie hépatique grave ou de cholangite. A ne pas prendre avant 12 ans ; 18 ans pour le boldo et la fumeterre.
La feuille de boldo (Peumus boldus) s’emploie en infusion (15 min), 1 à 2 g par tasse (1 c à café), 2 à 3 fois par jour ou en extrait sec en gélules (ex : Elusanes Boldo).
La feuille d’artichaut (Cynara scolymus) à conseiller sous forme d’extrait sec aqueux (DER ou rapport drogue/extrait 2,5-7,5 : 1), 200 à 600 mg par prise (dose journalière 600 à 1 320 mg), ou en spécialité (Chophytol, Hépanéphrol, Elusanes artichaut, 2 à 3 prises par jour). Son infusion est rarement utilisée en raison de son amertume prononcée (infusion 15 minutes, 3 g pour 150 ml d’eau, 1 à 2 fois par jour).
La partie aérienne fleurie de fumeterre (Fumaria officinalis), riche en protopine qui exerce une action antihistaminique, s’emploie en infusion mais son goût est âcre : 2 g (1 c à c = 1,6 g) pour 250 ml d’eau bouillante, infusion 15 min, 1 à 2 fois par jour. Elle peut être prise en poudre en gélule (Arkogélules) ou en extrait sec en gélule (Elusanes Fumeterre) ou en comprimé (Oddibil).
Le pissenlit, racine et partie aérienne (Taraxacum officinalis), en décoction de 20 min, 3 à 4 g par tasse (1 c à c = 1,2 g), jusqu’à 3 fois par jour. Déconseillé en cas d’insuffisance cardiaque ou rénale ou de diabète (risque d’hyperkaliémie).
La racine de radis noir (Raphanus sativus var niger) sous forme de teinture mère (80 gouttes dans un peu d’eau le matin à jeun) ou en préparation magistrale EPS radis noir.
L’aubier de tilleul (Tilia sylvestris) en cures 2 fois par an au printemps et à l’automne : 40 g/l, décoction 10 min puis infusion 1 h ; à boire dans la journée. Il existe aussi en spécialité (Vibtil).
La feuille de romarin (Rosmarinus officinalis) en infusion de 15 min, 1 à 2 g par tasse (1 c à c = 2 g), 2 à 3 fois par jour. Les plantes désensibilisantes
La racine de réglisse (Glycyrrhiza glabra, G inflata, G uralensis) est à la fois anti-inflammatoire et antihistaminique in vitro. Son action antiallergique est principalement attribuée à son action cortisone-like. Réservée à l’adulte, elle s’emploie à la dose de 1,5 g de plante grossièrement pulvérisée par tasse (1 c à c = 3 g), deux fois par jour en infusion de 10 à 15 minutes. Ne pas utiliser plus de 4 semaines sans dépasser la dose de 8 g par 24 h en infusion. Déconseillée en cas d’hypertension, d’insuffisance rénale, cardiaque ou hépatique, d’hypokaliémie. Ne pas l’associer aux médicaments susceptibles d’entraîner un déséquilibre électrolytique en particulier diurétique, glycosides cardiotoniques, corticostéroïdes, laxatifs stimulants.
La feuille de plantain(Plantago lanceolata, P major) est un classique des réactions allergiques en raison de ses effets adoucissants, anti-inflammatoires, immunomodulateurs et antihistaminiques. Elle s’utilise en infusion de 15 min, 2 g par tasse (1 c à c = 0,7 g), pour une dose journalière de 4 à 6 g.
La partie aérienne d’ortie (Urtica dioica) est utilisée principalement pour ses propriétés diurétiques, dépuratives et anti-inflammatoires. Son mécanisme antiallergique, méconnu, pourrait être lié à une action antagoniste des récepteurs à l'histamine. Elle s’emploie en infusion de 10 min, 2 à 4 g par tasse (1 c à s = 2,2 g), 1 à 3 fois par jour. Déconseillée chez les moins de 12  ans, elle peut rarement exposer à des troubles gastro-intestinaux et à des réactions cutanées allergiques. Le traitement local
Pour les yeux irrités, la phytothérapie propose des préparations adoucissantes prêtes à l’emploi : bleuet (eau florale de bleuet), plantain (Sensivision). Il  est également possible d’utiliser des infusions de plantes (voir encadré page 11).

AROMATHÉRAPIE

Le traitement de la rhinite allergique par les HE est symptomatique, à visée anti-inflammatoire et antihistaminique.

ACTION SYSTÉMIQUE : VOIE CUTANÉE

C’est la voie la plus appropriée pour une action systémique, à raison de 2  à 3 gouttes d’HE diluées dans une huile végétale, 2 à 3 fois par jour sur le thorax.

HE ANTIALLERGIQUES

L’HE de camomille romaine (Chamaemelum nobile, sommité fleurie), antiallergique, est aussi antispasmodique, relaxante et anti-inflammatoire.
L’HE de matricaire (Chamomilla recutita, sommité fleurie) a une action anti-inflammatoire et antiprurigineuse démontrée ; elle inhibe la libération d’histamine par ses composants le chamazulène et l’alphabisabolol.
L’HE d’estragon (Artemisia dracunculus, partie aérienne) est réputée antispasmodique et antiallergique. Son emploi par voie orale est à éviter en raison de sa richesse en méthylchavicol (estragole), hépatocarcinogène.
Son utilisation sur la peau doit, elle aussi, être exceptionnelle et pour une durée très courte. La concentration de 0,1 % maximum est considérée comme la dose maximale admissible. HE anti-inflammatoires
Elles agissent en synergie avec les précédentes et peuvent être coadministrées.
L’HE de géranium bourbon (Pelargonium x asperum, plante fleurie) est anti-inflammatoire, stimulante des surrénales. Elle est bien tolérée par la peau en particulier lorsqu’elle est diluée (2 gouttes + 2 gouttes d’huile végétale).
L’HE de litsée citronnée (Litsea cubeba ou citrata, baies) est riche en aldéhydes terpéniques (néral, géranial) qui lui confèrent des propriétés sédatives et anti-inflammatoires. Déconseillée chez l’enfant de moins de 6 ans. Impérativement diluée (10 % maxi, en raison de sa dermocausticité).
L’HE de lemongrass (Cymbopogon citrata, herbe) a des propriétés très proches de celles de la litsée citronnée et nécessite les mêmes précautions d’emploi.
L’HE de lavande officinale (Lavandula angustifolia, fleur) est intéressante pour son action décongestionnante et sa très bonne tolérance cutanée. Elle peut s’employer pure sur la peau.
L’HE de pin sylvestre (Pinus sylvestris, aiguilles) a une action expectorante, balsamique, décongestionnante pulmonaire. Son action corticomimétique lui confère des propriétés antiallergiques. A diluer jusqu’à 20 % maximum (dermocausticité à l’état pur). Elle est déconseillée chez l’enfant de moins de 6 ans. Usage local : l’inhalation
Les HE aident à lever l’obstruction nasale et à éviter une surinfection, elles s’emploient en inhalation sèche (plus pratique en ambulatoire), 2 à 3 gouttes sur un mouchoir à respirer plusieurs fois par jour sans toucher la peau ou les muqueuses pour éviter tout risque d’irritation.
L’HE de menthe poivrée (Mentha x piperita, partie aérienne) a un effet décongestionnant par sensation de froid. Respirer avec précaution car elle est irritante pour les yeux. A éviter chez l’enfant de moins de 7 ans, en cas d'antécédents d'épilepsie, de convulsions ou de troubles neurologiques.
L’HE d’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus, feuille) est mucolytique, anti-inflammatoire et bactéricide. C’est un bon décongestionnant des voies respiratoires. Riche en 1,8-cinéole, elle est déconseillée chez l’enfant de moins de 12 ans, en cas d’asthme (risque de bronchospasme), d'antécédents d'épilepsie ou de convulsions. Elle est irritante pour la peau et les muqueuses.


HOMÉOPATHIE


EN PRÉVENTION

Le traitement de la rhinite et conjonctivite allergique saisonnière est codifié. Il doit être commencé un mois avant la date présumée de la période à risque. En curatif
Le traitement vise à soulager les symptômes décrits par le patient qui guident le choix des souches à conseiller.
Dès les premiers symptômes, associer au traitement de base 1 ou 2 souches complémentaires, à raison de 5 granules toutes les 2 heures ou en alternance, en espaçant selon l’amélioration :

LES ÉTERNUEMENTS DOMINENT

– Nux vomica 9 CH : salves d’éternuements au réveil, nez bouché la nuit, écoulement aqueux non irritant le jour.
– Sabadilla 9 CH : salves d’éternuements et démangeaisons du palais calmées en frottant la langue contre le palais, écoulement nasal fluide.
– Naphtalinum 9 CH : éternuements nombreux avec irritation des yeux et écoulement irritant du nez.
– Arundo donax 5 CH dans un condiv d’allergie aux graminées : éternuements, prurit des narines et surtout des conduits auditifs.
En plus de la posologie de base, ces souches doivent être prises après chaque salve d’éternuements. L’écoulement nasal domine et est irritant
– Allium cepa 9 CH : écoulement nasal abondant, clair, irritant la lèvre supérieure avec larmoiement doux. Aggravation par la chaleur.
– Arsenicum album 9 CH : écoulement nasal peu abondant mais brûlant. L’écoulement nasal domine mais n’est pas irritant
– Pulsatilla 9 CH : écoulement nasal clair puis jaunâtre avec amélioration à l’air frais.

L’IRRITATION OCULAIRE DOMINE

– Euphrasia officinalis 9 CH : éternuements et écoulement nasal aqueux, non irritant, yeux rouges brillants avec larmoiement irritant, sensation de sable dans les yeux.
– Kalium iodatum 9 CH : écoulement nasal aqueux et irritant, douleurs à la base du nez, larmoiement irritant, paupières boursouflées.
– Phleum pratense 5 CH : obstruction nasale, peu d’écoulement, prurit des narines et des yeux avec irritation oculaire. 
TESTEZ-VOUS
Gaston, lycéen, souffre d’une rhinite allergique : il éternue beaucoup, surtout le matin au réveil, et son nez se met à couler comme de l’eau, alors que la nuit son nez est bouché. En complément du traitement de base homéopathique, quelle souche proposez-vous ?
INFOS CLÉS
- La phytothérapie propose un drainage du foie et des plantes antiallergiques.
- Les huiles essentielles de matricaire et de camomille ont une action anti-inflammatoire et antihistaminique.
- L’homéopathie revendique une action préventive et curative dans la rhinite et les conjonctivites allergiques mais nécessite un traitement de fond pour une amélioration durable.

D’AUTRES FORMULES PRÊTES À L'EMPLOI

D’autres FORMULES PRÊTES À L'EMPLOI
Spécialités en homéopathie
Elles contiennent plusieurs souches et permettent ainsi de limiter le nombre de prises et de faciliter l’observance du traitement : Rhinallergy en complément du traitement antiallergique de base (à partir de 6 ans, dès l'apparition des symptômes et en limitant le traitement à 7 jours), Lergypax (à partir de 30 mois), conseillé en traitement et prévention. En complément : Gencydo solution nasale pour calmer la rhinite allergique, collyre Homéoptic ou Euphrasia 3 DH Weleda en cas d’irritation oculaire…
Compléments alimentaires
De nombreux produits proposent dans leur composition des plantes à visée hépatique : – seules (Santane artichaut, Arkogélules ou Elusanes radis noir, Superdiet extrait fluide pissenlit bio ou Fumeterre…) – associées : Hépatobiane (romarin, poivre noir et curcuma), 3 Chênes bio foie radis noir extrafort (radis noir, fumeterre, artichaut…), Arkofluide ampoules artichaut fenouil, Dayang ampoules buvables dépuratif bio (artichaut, romarin, radis noir…), Superdiet gélule radis noir artichaut...
CHOLANGITE : inflammation des voies biliaires

PRÉVENTION ET ÉVICTION DES ALLERGÈNES  

« AÏE, LE PRINTEMPS REVIENT... »

Début avril, Suzanne va retrouver sa maison de campagne.– Je redoute de retrouver mon rhume des foins en même temps que mon jardin ! C’est de pire en pire chaque année, malgré mon traitement antiallergique … Que me conseillez-vous ?– Connaissez-vous les allergènes à l’origine de votre rhume des foins ? Si votre traitement ne suffit plus à vous soulager, je vous conseille de consulter un allergologue qui pourra les identifier et proposer une prise en charge adaptée.
La prévention et le traitement des rhinites et conjonctivites allergiques reposent sur l'éviction du ou des allergènes en cause.

IDENTIFIER L’ALLERGÈNE


ALLERGIE SAISONNIÈRE : LES POLLENS

Les pollens allergisants sont en majorité émis par les plantes anémophiles dont le pollen, transporté par le vent, entre en contact avec la muqueuse respiratoire.
Le potentiel allergisant varie selon les espèces, il est particulièrement élevé pour certains arbres comme l'aulne, le bouleau, le noisetier, les cyprès, le frêne ou certaines herbacées comme l'ambroisie, l’armoise, les graminées, la pariétaire.

ALLERGIE PERANNUELLE


LES ACARIENS

Micro-organismes présents dans les poussières de maison, les acariens retrouvés dans les climats tempérés sont essentiellement Dermatophagoides pteronyssinus et Dermatophagoides farinae. Les allergènes sont surtout présents dans leurs débris et déjections.
L’humidité (idéale : entre 65 et 75 %) et la température (idéale : entre 20 et 25 °C) sont des facteurs décisifs de leur prolifération, au contraire des climats secs et froids et de la haute altitude (> 1500 mètres). Sous nos latitudes, elle est particulièrement marquée à la fin des étés pluvieux et à l'automne, à la mise en route des chauffages.
Les acariens se nourrissent de débris organiques et de squames humaines. Ils se retrouvent surtout dans la literie, les tapis, les moquettes, les rideaux, les peluches.

LES MOISISSURES

Les moisissures sont des champignons microscopiques dont les spores volatiles de petite taille (3-10 µm) peuvent pénétrer profondément dans l’appareil respiratoire.
Les moisissures, présentes à l’intérieur des habitations comme en extérieur, se développent préférentiellement dans les endroits chauds et humides.
Les principales responsables des allergies appartiennent aux genres :
– Alternaria, qui se développe principalement sur les végétaux en décomposition, les foins, mais aussi à l’intérieur sur les produits alimentaires, les textiles, les sols ou les papiers peints ;
– Cladosporium, présente sur les végétaux, les plantes, les fruits, qui se développe toute l’année, mais particulièrement en été.

LES ANIMAUX DOMESTIQUES

Environ 3 % de la population est allergique aux animaux de compagnie. Les chats, les chiens et les chevaux sont les espèces les plus concernées.
Les allergènes, présents dans leurs poils, leur salive, leurs sécrétions, l'urine ou les peaux mortes, sont retrouvés partout (maisons, lieux publics, transports) et peuvent persister pendant plusieurs mois, même après l'éviction de l’animal.

BILAN ALLERGOLOGIQUE

Réalisé par un allergologue, il permet de confirmer une allergie et d'identifier le ou les allergènes responsables afin d'optimiser la prise en charge.
Il comporte un interrogatoire complété par des tests cutanés (prick tests) en première intention, éventuellement complété du dosage sérique d'IgE spécifiques.
En raison du risque de négativation des tests, les antihistaminiques doivent être stoppés 7 jours avant les tests, voire plus pour certaines molécules (ex : 4 semaines pour le kétotifène). L'arrêt d'autres médicaments pouvant gêner le test ou la prise en charge des éventuels effets indésirables pourra être recommandé par l'allergologue, notamment bêtabloquant, corticoïde, codéine.

PRÉVENTION


PRIMAIRE

Proscrire le tabagisme, notamment pendant la grossesse et privilégier l’allaitement maternel.

SECONDAIRE

Eviter tant que possible l'exposition aux allergènes en optimisant son environnement et ses habitudes (voir tableau page 12).
Le lavage pluriquotidien du nez et des yeux avec du sérum physiologique est indispensable.
Il convient de :
– supprimer le tabagisme actif et passif ;
– éviter l’utilisation des produits ménagers irritants pour les voies respiratoires, la pulvérisation des parfums de synthèse dans la maison.
Les antihistaminiques per os disponibles en « conseil » (voir page 3), indiqués dans le traitement des manifestations allergiques, peuvent être utilisés en prévention de l’allergie (à  l’approche de la saison pollinique par exemple) si celle-ci a déjà été diagnostiquée par un médecin et traitée par le même principe actif. La posologie reste la même qu’en traitement curatif. Dans la mesure du possible, avoir toujours avec soi le traitement préventif et de crise.

LA DÉSENSIBILISATION

La désensibilisation ou « immunothérapie spécifique » est une méthode thérapeutique qui consiste à administrer des doses croissantes de l’allergène chez un patient allergique pour induire une tolérance immunologique. Elle est indiquée dans la rhinite allergique, lorsqu'elle est sévère, prolongée et/ou mal contrôlée par l'éviction de l'allergène et les traitements pharmacologiques. Elle préviendrait le développement de l’asthme bronchique (complication de la rhinite allergique).
La désensibilisation se fait par voie sous-cutanée ou sublinguale (Oralair, Grazax, Acarizax) et peut se faire en ambulatoire bien que l’initiation soit toujours effectuée sous surveillance médicale.
C’est un traitement long (de 3 ans minimum à 5 ans maximum) qui impose un suivi régulier.
La grossesse n’est pas une contre-indication mais l’instauration de la désensibilisation pendant cette période est à éviter. En pratique il est rare de pouvoir mettre en place une désensibilisation avant l’âge de 4 ans et demi à 5 ans (instabilité de l’allergie, asthme non équilibré). 

INFOS CLÉS

INFOS CLÉS

•  L’éviction de l’allergène est la première mesure préventive de l'allergie.

•  La désensibilisation est l’unique traitement préventif et curatif qui agit sur l’origine même de l’allergie.

TESTEZ-VOUS

TESTEZ-VOUS
Peut-on conseiller des compléments alimentaires à base de produits de la ruche chez un patient allergique aux pollens ?
Réponse : Non. Des allergies sévères ont été déclarées suite à la consommation de compléments alimentaires contenant des produits de la ruche (propolis, gelée royale, pollen) .L'Anses conseille aux personnes allergiques aux pollens et/ou prédisposées aux allergies d'éviter de les consommer.

PRINCIPALES MESURES D'ÉVICTION DE L'ALLERGENE

PRINCIPALES MESURES D'ÉVICTION DE L'ALLERGENE

LES POLLENS


LES ACARIENS


LES MOISISSURES


LES ANIMAUX DOMESTIQUES

– Consulter le calendrier pollinique pour connaître en temps réel les périodes et zones à risque.
Durant la saison pollinique :
– Ne pas tondre le gazon.
- Utiliser des lunettes et un masque de protection si jardinage.
- Eviter les endroits où l’herbe vient d’être coupée.
– En voiture, rouler fenêtre fermée.
- Garder au maximum les portes et fenêtres de la maison fermées.
– Eviter de sortir en fin de matinée et en début de soirée (taux de pollen le plus élevé).

– Porter des lunettes et se rincer les cheveux tous les jours.
– Eviter les moquettes, rideaux, tapis et objets sur lesquels s’accumule la poussière.
- Limiter les peluches auprès des enfants allergiques.
- Eviter les plumes et la laine pour la literie, privilégier les housses antiacariens.
– Eviter le ramassage des feuilles mortes, la manipulation du compost ou du fumier.
– Eviter les promenades dans les endroits humides et en forêt, principalement en fin d‘été et en automne.
– Proscrire le stockage du bois coupé à brûler dans la maison.

- Nettoyer et désinfecter le système de climatisation régulièrement.
– Eviter les plantes intérieures, en particulier dans la chambre.
- Ne pas utiliser de bac à réserve d’eau.

– Evacuer l’humidité des pièces : ventiler, essuyer régulièrement les surfaces humides.
– Eviter le contact avec les animaux domestiques.
- Les laisser à l’extérieur de l’habitat dans la mesure du possible, leur interdire l'accès à la chambre.
– Laver régulièrement les animaux avec un gant humide.
– Choisir une destination adéquate en vacances : éviter les vacances à la ferme ou les séjours à proximité de centres équestres si allergie aux poils d’animaux.
– Maîtriser la température (moins de 20 °C) et l'humidité ambiante (moins de 70 % de taux hygrométrique) de la maison

– Aérer l'habitat tous les jours.
– Nettoyer régulièrement l’habitat pour réduire les allergènes présents dans la maison. Il existe des aspirateurs équipés d’un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air), qui retient les plus petits allergènes (acariens, pollens, moisissures, etc.).

– Vérifier régulièrement et nettoyer les dispositifs de ventilation mécanique contrôlée (VMC) des habitations. Un entretien complet doit être réalisé par un spécialiste tous les 3 ans.
– Contacter un conseiller médical en environnement intérieur (CEI), formé spécifiquement à la gestion de l'habitat pour les personnes allergiques (cmei-france.fr).

L’ESSENTIEL À RETENIR

POUR ALLER PLUS LOIN


SURVEILLANCE DES ALLERGÈNES : DES OUTILS POUR LES PATIENTS.

Surveillance des allergènes : Des outils pour les patients.
Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) étudie en permanence le contenu de l'air en particules biologiques (pollens, moisissures) pouvant avoir une incidence sur le risque allergique pour la population et recueille les données cliniques associées. Les données recueillies par capteurs disséminés sur le territoire et les analyses cliniques d'un médecin responsable de chaque site donnent accès aux patients à plusieurs outils de surveillance et de suivi de leurs allergies.
Le site à visiter : pollens.fr


LES BULLETINS D'ALERTE EN LIGNE.

Le site donne accès aux bulletins allergopolliniques par ville et par type de pollen, aux bulletins moisissures pour Alternaria et Cladosporium et aux bulletins phénoliques (floraison) des plantes. Après inscription gratuite en ligne, il est possible de recevoir par mail chaque semaine des bulletins d'alerte personnalisés reprenant les prévisions du risque allergique pour les départements et pollens de son choix (Accueil > Bulletin d'alerte).


UN JOURNAL POLLINIQUE.

Après enregistrement en ligne, le patient peut renseigner chaque jour ses symptômes d'allergie pour les comparer avec l'exposition réelle aux pollens des plantes les plus allergisantes. Disponible viapollens.fr (en français) ou pollendiary.com (en français aussi).

LES APPLICATIONS SMARTPHONE.

- Alertes Pollens est l'application d'alertes polliniques mise à disposition par le RNSA qui permet de consulter à tout moment les niveaux d'alerte en fonction de sa configuration personnalisée : niveau d'alerte (1 à 3) par départements et pollens sélectionnés (3 maximum), météo, alerte pollution et conseils environnementaux. Application à télécharger gratuitement sur l'AppStore et GooglePlay.
- D'autres applications utilisent les données du RNSA : AllergiK (ALK), Assistant Air (Maaf Assurances)...

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