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Expertise
Ouverture
Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER
Avec 41 000 décès imputables chaque année (30 000 chez les hommes et 11 0000 chez les femmes), l’alcool possède toujours un fort impact sanitaire en France. On estime que 7 % des décès chez les plus de 15 ans pourraient lui être attribués. L’agence Santé publique France part donc en lutte contre ce fléau, en misant dans un premier temps sur la sensibilisation des professionnels de santé au repérage des consommations problématiques. Et il y a de quoi faire. En 2017, 21 % des 18-75 ans ont connu une ivresse dans l’année. 10 % sont des consommateurs quotidiens, et 5 % prennent 6 verres ou plus en une même occasion toutes les semaines. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 19 février 2019 consacré à ce sujet souligne l’existence d’une frange de très gros buveurs, puisque 10 % des 18-75 ans boivent à eux seuls 58 % de l’alcool consommé. Les jeunes sont particulièrement touchés : les ivresses régulières (au moins 10 ivresses au cours des 12 derniers mois) s’observent surtout dans la tranche d’âge des 18-24 ans, et concernent près d’un cinquième d’entre eux. Malgré l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs, les moins de 18 ans peuvent très facilement s’en procurer dans les magasins ou en consommer dans un débit de boissons. Rien d’étonnant alors à ce que 44 % des jeunes de 17 ans déclarent une alcoolisation ponctuelle importante au cours du mois écoulé (au moins 6 verres en une occasion).
Pour aider les professionnels de santé à diffuser les nouveaux repères de consommation d’alcool (maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour et des jours sans aucune consommation), le site pro.alcool-info-service.fr a été développé. Il regroupe l’essentiel à savoir pour favoriser le dialogue avec les patients. Santé publique France met également en place, jusqu’au 15 mars 2019, une campagne destinée à mieux faire connaître aux professionnels de santé les risques liés aux consommations d’alcool, via des publi-rédactionnels ou des bannières web. Car, n’en déplaise au ministre de l’Agriculture, ces risques sont réels même à faible dose, dès le premier verre quotidien d’alcool. Y compris de vin. §
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