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Expertise
Phytothérapie
Auteur(s) : CHANTAL OLLIER
Hétérosides d’iridoïdes (1 %) : aucuboside, agnuside, agnucastosides A-C.
Diterpènes bicycliques : rotundifurane vitexilactone, vitetrifolines B et C.
Flavonoïdes : pendulétine, casticine, chrysosplénol-D, eupatorine, orientine, iso-orientine, isovitexine.
Tanins.
Huile grasse : acides a-linolénique, oléique, linoléique, palmitique, stéarique.
Huile essentielle (0,15 à 1,8 %) : sabinène, 1,8-cinéole, a-pinène, limonène.
Il n’est pas clairement établi. Le gattilier exerce une action agoniste dopaminergique par liaison aux récepteurs D2 (rotundifurane) avec pour conséquence une inhibition de la sécrétion de prolactine. Il semble avoir une action œstrogénique avec des résultats contradictoires sur une liaison préférentielle aux récepteurs b-œstrogéniques (acide linoléique). Il se lie aux récepteurs aux opioïdes en particulier avec les récepteurs m, k et d. Une action anti-inflammatoire est attribuée aux flavonoïdes (casticine, vitexine).
Les études cliniques sont en faveur de son bénéfice dans le syndrome prémenstruel (SPM), tant sur ses manifestations psychiques (troubles de l’humeur, irritabilité, somnolence) que physiques (maux de tête, tension mammaire et abdominale, saignements) avec une efficacité croissante sur 3 cycles de traitement.
Les résultats d’études cliniques ou pilotes sont favorables dans d’autres pathologies : mastodynie et mastalgies liées ou non au cycle menstruel, insuffisance lutéale par hyperprolactinémie latente, aménorrhée secondaire, troubles des règles, prolactinome. Des études anciennes montrent une amélioration de la lactation. Ces pathologies ne relèvent pas d’un usage traditionnel. Les preuves cliniques sont insuffisantes pour justifier d’un usage bien établi.
Traitement du syndrome prémenstruel (usage bien établi) : chez l’adulte, extrait sec (6 – 12 : 1, solvant d’extraction éthanol 60 %), 20 mg/jour durant 3 mois.
Pour soulager les symptômes mineurs liés au SPM : chez l’adulte, poudre en gélules 400 mg, 2 fois/jour, pendant 3 mois.
Consulter si les symptômes persistent après 3 mois de traitement.
Usage déconseillé chez l’adolescent de moins de 18 ans faute de données suffisantes, en cas de grossesse où le gattilier n’a pas d’indication et en cas d’allaitement (un risque pour l’enfant qui tète ne peut être exclu).
Un avis médical est nécessaire :
– en cas de cancer œstrogénodépendant,
– en cas de traitement par agonistes ou antagonistes dopaminergiques, œstrogènes ou anti-œstrogènes,
– en cas d’antécédent de troubles hypothalamo-hypophysaires (action probable du gattilier sur cet axe).
La prise de gattilier peut masquer les symptômes d’une tumeur hypophysaire sécrétrice de prolactine.
Possibilité de troubles immunitaires (réactions allergiques sévères avec œdème de la face, dyspnée, difficultés à avaler), cutanés et des tissus adjacents (réaction allergique, urticaire, rash, acné), du système nerveux (maux de tête, vertiges), gastro-intestinaux et du cycle menstruel.
Du fait de ses propriétés dopaminergiques et œstrogéniques, des interactions avec des agonistes ou antagonistes dopaminergiques, et des œstrogènes ou anti-œstrogènes, sont possibles.
FICHE TECHNIQUE
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