Cahier 2
Conseil
Auteur(s) : CAHIER COORDONNÉ PAR ANNE-HÉLÈNE COLLIN E T ALEXANDRA BLANC , PHARMACIENNES INFOGRAPHIES WALTER BARROS NOUS REMERCIONS JEAN-FRANÇOIS AUCLAIR, PHARMACIEN BIOLOGISTE À VAIRES-SUR-MARNE (SEINE-ET-MARNE), POUR SA PARTICIPATION
« PAS DE CHOLESTÉROL »
BILAN LIPIDIQUE SYSTÉMATIQUE
ASPECT DU SÉRUM
Le sérum est normalement limpide.CHOLESTÉROL
Le cholestérol est un lipide essentiel : il entre dans la composition des phospholipides membranaires et intervient dans la synthèse des hormones sexuelles, des corticoïdes et de la vitamine D. Il est transporté dans l’organisme par des lipoprotéines de haute densité (HDL) ou de faible densité (LDL).CHOLESTÉROL TOTAL
Il correspond au cholestérol « libre », non estérifié, présent dans l’enveloppe externe des lipoprotéines de transport, et au cholestérol estérifié, présent dans le cœur hydrophobe des lipoprotéines.HDL-CHOLESTÉROL
Ce sont des lipoprotéines de haute densité qui apportent au foie le surplus de cholestérol accumulé dans les organes pour le métaboliser.LDL-CHOLESTÉROL
Ce sont des lipoprotéines de faible densité qui distribuent le cholestérol aux différentes cellules de l’organisme.TRIGLYCÉRIDES
Les triglycérides (TG), constitués de glycérol et d’acides gras, sont source d’énergie pour l’organisme (via le cycle de Krebs).BILAN LIPIDIQUE COMPLÉMENTAIRE
APOLIPOPROTÉINES ET NON-HDL-C
Les apolipoprotéines représentent la partie protéique des lipoprotéines nécessaires au transport sérique des lipides.LIPOPROTÉINE (A)
La lipoprotéine Lp(a) est considérée comme un facteur de risque athérogène. Son dosage est indiqué dans certaines situations particulières : patients à haut risque cardiovasculaire, maladies coronariennes ou évènements précoces, forte histoire familiale, traitement par statines inefficace.LIPIDOGRAMME
L’électrophorèse des lipoprotéines ou lipidogramme, permet de définir une hyperlipidémie selon la classification de Frederickson (types I, IIa, IIb, III, IV et V).OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES
Selon les recommandations européennes, le taux de LDL-c est la cible thérapeutique principale dans la plupart des stratégies de prise en charge des dyslipidémies. Il constitue également un indicateur de réponse au traitement.QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?
Qu’auriez-vous répondu ?1. DEUX BILANS LIPIDIQUES DOIVENT ÊTRE EFFECTUÉS AVANT D’INSTAURER UN TRAITEMENT HYPOLIPÉMIANT. QUEL INTERVALLE ENTRE LES DEUX BILANS ?
a. 1 à 3 semaines2. APRÈS INSTAURATION OU MODIFICATION DU TRAITEMENT HYPOLIPÉMIANT, QUAND CONTRÔLER LES VALEURS LIPIDIQUES ?
a. Toutes les 4 à 12 semaines, jusqu’à obtention des valeurs cibles3. LE PATIENT A ATTEINT SES OBJECTIFS. A QUELLE FRÉQUENCE EFFECTUER UN NOUVEAU BILAN LIPIDIQUE ?
a. Tous les ansFICHE PRATIQUE
Fiche pratique« PAS LE MÊME RÉSULTAT QU’AU LABO ! »
GLYCÉMIE
La glycémie correspond à la concentration de glucose dans le sang. C’est le paramètre de diagnostic du diabète.HÉMOGLOBINE GLYQUÉE
L’hémoglobine glyquée résulte de la fixation irréversible du glucose sur l’hémoglobine. La fraction A de l’hémoglobine glyquée subit une réaction de glycation (liaison protéine-glucose) pour former l’hémoglobine A1 dont la quantité est proportionnelle à la glycémie et en fonction de la durée de vie des hématies. La fraction A1c est la mieux caractérisée et son dosage est recommandé dans le suivi des patients diabétiques. C’est aussi sur ce paramètre qu’est définie la stratégie médicamenteuse.AUTRES PARAMÈTRES
La recherche de la glycosurie, de la cétonurie et de la cétonémie complète le bilan glycémique. Ces tests sont le plus souvent réalisés grâce à des bandelettes urinaires ou des bandelettes capillaires, et peuvent être effectués par le patient lui-même.
GLYCOSURIE
La glycosurie, correspondant au taux de glucose dans les urines, est normalement nulle : chez un adulte en bonne santé, la totalité du glucose est réabsorbée au niveau du néphron.CÉTONURIE/CÉTONÉMIE
Ces mesures sont moins des analyses en laboratoires que des tests réalisés par le patient.OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES
Les objectifs thérapeutiques se concentrent sur la valeur de l’hémoglobine glyquée HbA1c. Chaque augmentation de 1 % au-delà de 6 % (valeur seuil) correspond à une élévation moyenne de la glycémie d’environ 0,29 g/l. Ainsi, une HbA1c de 7 % correspond à une glycémie moyenne de 1,54 g/l, une HbA1c de 8 % à une glycémie moyenne de 1,83 g/l une HbA1c de 9 % à une glycémie moyenne de 2,12 g/l.QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?
Qu’auriez-vous répondu ?CLAUDE, 56 ANS, TRAITÉE DEPUIS 10 ANS POUR UN DIABÈTE DE TYPE 2, MONTRE SES RÉSULTATS D’ANALYSES BIOLOGIQUES :
« Mon HbA1c était à 8,6 % il y a 3 mois. Mon médecin m’a dit que si je ne faisais pas attention, il me mettrait sous insuline. J’ai tellement peur de devoir me piquer tous les jours que j’ai supprimé tout le sucre de mon alimentation depuis 10 jours. Vous croyez que mon HbA1c va suffisamment diminuer ? »QUE RÉPONDRE À CETTE PATIENTE ?
Suivre un régime uniquement les quelques jours précédant la prise de sang ne sert à rien car, contrairement à la glycémie plasmatique qui mesure le taux de sucre dans le sang à un instant T, le dosage de l’hémoglobine glyquée est le reflet de la glycémie des 3 derniers mois. Votre régime va donc peut-être faire bouger votre glycémie, mais pas votre hémoglobine glyquée. Pour réduire l’HbA1c, vous devez suivre le régime au quotidien. Envisagez l’aide d’un nutritionniste si vous n’y arrivez pas seule.FICHE PRATIQUE
Fiche pratiqueL’HYPERGLYCÉMIE PROVOQUÉE PAR VOIE ORALE
L’hyperglycémie provoquée par voie orale« DES CRAMPES SOUS STATINE »
ALAT ET ASAT
Les transaminases (aminotransférases) sont des enzymes présentes dans le cytoplasme de nombreux types de cellules. Leur élévation plasmatique est le témoin d’une cytolyse.VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Une légère variation des valeurs est possible dans certains cas : grossesse (- 20 %), surpoids (+ 10 % chez la femme, + 50 % chez l’homme), consommation d’alcool (+ 10 à 40 %), déficit en vitamine B6 (- 20 % des ALAT), injection intramusculaire ou exercice physique très intense (élévation des ALAT).ANOMALIES
Une augmentation des transaminases entre 2 à 10 fois la normale apparaît dans les hépatites liées à une infection (varicelle, zona, mononucléose, VIH…) et les atteintes hépatiques secondaires (lupus, polyarthrite rhumatoïde…).GAMMA-GT
La gamma-glutamyltransférase, ou gamma-GT (GGT) est une enzyme présente au niveau des membranes cellulaires de nombreux organes : foie, rein, pancréas, intestin, poumon… Elle participe au transfert d’acides aminés entre les cellules.VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Les taux varient en fonction de l’âge : les nouveau-nés ont un taux plus élevé (5 à 10 fois supérieur à celui des adultes), les enfants de 4 à 14 ans ont un taux inférieur (- 20 à - 40 % par rapport à la norme des adultes).ANOMALIES
L’augmentation des GGT n’est pas spécifique de l’alcoolisme. De nombreux états pathologiques entraînent leur hausse : affections hépatobiliaires (hépatites, cholestases, stéatoses, tumeurs hépatiques…), pancréatite, infarctus du myocarde, transplantation (cardiaque, rénale), diabète, hyperthyroïdie, surcharge pondérale…CRÉATINE PHOSPHOKINASE
La créatine phosphokinase (CPK) est une enzyme présente dans de nombreux organes qui permet de reconstituer les réserves d’ATP utilisables par la cellule.VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Des élévations de la CPK peuvent s’observer après un effort musculaire (taux multiplié par 2 ou 3) ou des injections IM (taux multiplié par 2).ANOMALIES
Des variations pathologiques apparaissent en cas de nécrose du muscle (infarctus du myocarde), de traumatisme musculaire, d’exercice musculaire extrême ou d’une hyperthermie maligne. Le taux s’élève également dans de nombreuses maladies neuromusculaires : dystrophies musculaires progressives et myopathies métaboliques.PHOSPHATASES ALCALINES
Les phosphatases alcalines (PAL) sont des enzymes présentes dans de nombreux tissus de l’organisme, en particulier le foie, les os, l’intestin, le placenta, les reins et les leucocytes. Les isoenzymes d’origine hépatique et osseuse représentent 90 % de l’activité circulante.VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
Les PAL sont plus élevées chez l’enfant (croissance), lors de la grossesse (à partir de la 20e semaine), à la ménopause.ANOMALIES
L’augmentation des PAL est un marqueur de pathologies : – hépatiques : cirrhose, cholestase, hépatocarcinome et métastases hépatiques, – osseuses : ostéomalacie, maladie de Paget, hyperparathyroïdie, tumeurs primitives ou métastases.« JE COMMENCE QUAND ? »
CRÉATININE
La créatinine est un bon témoin de l’atteinte rénale glomérulaire, tant dans le dépistage d’une altération de la fonction rénale que dans le suivi de pathologies rénales. Produit de dégradation de la créatine, constituant du muscle squelettique, la créatinine se retrouve dans le plasma puis est excrétée exclusivement dans l’urine par filtration glomérulaire, sans réabsorption dans les conditions physiologiques (mais avec une sécrétion au niveau du tubule proximal). De plus, le débit de créatinine urinaire est relativement stable et dépend peu du régime alimentaire.CRÉATININÉMIE
La créatininémie est dosée à partir d’un prélèvement sanguin.PROTÉINURIE
L’albumine est une protéine, jouant un rôle majeur dans le maintien de la pression oncotique du sang (pression osmotique due aux protéines) et dans le transport des substances endogènes ou exogènes (médicaments) dans le sang.FICHE PRATIQUE
Fiche pratiqueCOCKROFT : UNIQUEMENT POUR LES ADAPTATIONS POSOLOGIQUES
Cockroft : uniquement pour les adaptations posologiquesMÉDICAMENTS QUI EXPOSENT À UNE INSUFFISANCE RÉNALE
Médicaments qui exposent à une insuffisance rénaleQU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU
Qu’auriez-vous répondu« LES VALEURS DE RÉFÉRENCE DONNÉES PAR LE LABORATOIRE SONT CELLES À UTILISER POUR L’INTERPRÉTATION CLINIQUE »
L’ESSENTIEL À RETENIR
Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
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