Pour 2019, Prescrire écarte 82 médicaments - Le Moniteur des Pharmacies n° 3259 du 07/02/2019 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3259 du 07/02/2019
 

Expertise

Autour du médicament

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Toujours pas de Pilule d’Or au palmarès de la revue Prescrire en ce début d’année, mais tout de même deux médicaments cités au Tableau d’honneur : la naloxone par voie nasale Nalscue (traitement d’urgence d’un surdosage en opioïdes) et la sébélipase alfa Kanuma (déficit en lipase acide lysosomale chez les nourrissons de moins de 6 mois). Aucun des deux n’est disponible actuellement à l’officine. Le mensuel publie également son septième bilan annuel des « médicaments à écarter pour mieux soigner », avec au final un coup de balai réclamé pour 82 spécialités commercialisées en France. Parmi les médicaments ajoutés à la liste 2019 figure l’ulipristal 5 mg (Esmya) prescrit dans les fibromes utérins, dont les effets indésirables hépatiques graves ont considérablement restreint les conditions d’utilisation. Quatre autres molécules sont aussi nouvellement inscrites en raison d’effets indésirables disproportionnés en regard de leurs indications : la méphénésine myorelaxante (Décontractyl), responsable de somnolences, nausées, réactions d’hypersensibilité, abus et dépendance par voie orale, et d’atteintes cutanées graves par voie topique ; l’oxomémazine antitussive (Toplexil), aux effets sédatifs et neuroleptiques trop importants; le trinitrate de glycéryle (Rectogesic) utilisé dans les fissures anales, qui expose à des céphalées très fréquentes et parfois sévères ; et l’acide obéticholique (Ocaliva) indiqué dans les cholangites biliaires primitives, qui pourrait induire des effets indésirables hépatiques graves, parfois mortels. Prescrire juge également la balance bénéfices-risques de la cimétidine défavorable comparée à d’autres antihistaminiques H2 comme la ranitidine, qui exposent à moins d’interactions médicamenteuses.

Plusieurs spécialités ont été par ailleurs retirées de la liste noire après analyse de nouvelles données, tels l’olaparib Lynparza dans le cancer de l’ovaire, l’omalizumab (Xolair) et le mépolizumab (Nucala) dans l’asthme sévère, ou encore la varénicline (Champix) dans le sevrage tabagique, même si la balance bénéfices-risques de cette dernière molécule est moins favorable que celle des substituts nicotiniques. §

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