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Auteur(s) : MARIANNE MAUGEZ
La rage est une maladie due à un virus de la famille des Rhabdovirus : le lyssavirus.
La transmission se fait via la salive d'un animal contaminé, par morsure, griffure, voire par léchage d'une peau lésée ou d'une muqueuse. La manipulation de carcasses d'animaux infectés est aussi un mode de transmission.
Les animaux vecteurs du virus sont essentiellement les chiens, les renards et les chauves-souris.
Une transmission interhumaine est possible mais demeure exceptionnelle (lors d'un don d'organe contaminé ou du passage placentaire entre une mère et son bébé).
Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire. Le dernier cas de rage humaine acquise en France métropolitaine date de 1924.
La durée d'incubation varie de quelques jours à plusieurs mois.
Les symptômes sont ceux d'une encéphalite car le virus s'attaque au système nerveux : dysphagie, troubles neuropsychiatriques (anxiété, agitation), hydrophobie. L’évolution se fait vers un coma et la mort par arrêt respiratoire en quelques jours.
Il n'existe pas de traitement curatif. Une fois les premiers signes de la maladie déclarés, la rage est toujours mortelle.
Une prophylaxie vaccinale est possible. La vaccination est recommandée pour les professions dites à risque de contamination (vétérinaires et leurs assistants, gardes-chasse, taxidermistes...) et les voyageurs qui se rendent dans une zone endémique.
La prescription peut être faite par tout médecin.
Trois injections intramusculaires de 0,5 ml sont préconisées à J0, J7 et à J21 (ou parfois à J28). Mais actuellement et selon les recommandations de l’OMS, un protocole simplifié peut être appliqué à raison de 2 injections à J0 et à J7. Aucun rappel n'est prévu pour les voyageurs. En revanche, pour les professionnels exposés, des contrôles sérologiques sont recommandés et, en fonction des résultats, des rappels à 1 an puis tous les 5 ans seront proposés.
Deux cas de figure sont possibles : - la personne mordue est vaccinée : un traitement avec 2 injections de rappel est fait à J0 et à J3 et dispense d’un recours aux immunoglobulines (sérum antirabique). - la personne mordue n'est pas vaccinée, deux schémas thérapeutiques sont envisageables : 1 dose à J0, J3, J7, J14 et à J21 (ou à J28), ou 2 doses à J0 suivies d'une dose à J7 et à J21. En cas de risque élevé de rage, ce traitement est accompagné d’une injection d’immunoglobulines rabiques à J0.
Un traitement local des morsures et/ou des griffures doit être réalisé rapidement et complété, si nécessaire par une prophylaxie antitétanique et antibiotique afin d’éviter l’apparition d’autres infections.
En post-exposition, la vaccination se fait uniquement dans un centre antirabique agréé par le ministère de la Santé. En 2016 en France, un peu plus de 4 200 personnes ont reçu un traitement préventif post-exposition.
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