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Edito
Auteur(s) :
PAR LAURENT LEFORT, RÉDACTEUR EN CHEF
Dépassé, le stade de la simple préoccupation. C’est un fléau majeur. Les overdoses par opioïdes font plus de victimes que les accidents de la route ou les armes à feu aux Etats-Unis. En France, les détournements de certains médicaments ne sont pas non plus négligeables sur le plan quantitatif, de l’aveu même du directeur général de l‘Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Dominique Martin. A tel point que, le 26 novembre, l’ANSM a signé avec l’Ordre des pharmaciens une convention visant à détecter les ventes inhabituelles d’antalgiques opiacés, de traitements substitutifs aux opiacés et de psychotropes.
En tout, cinq molécules suivies à la trace. Certains spécialistes de l’addiction n’hésitent pas à taper plus fort encore. Dans un éditorial publié dans le numéro de décembre de Le Flyer, ils demandent que la rémunération des visiteurs médicaux ne soit plus indexée sur les ventes de médicaments lorsqu’ils sont à risque de mésusage, de détournement, d’abus, d’addiction et/ou de prescription hors AMM. En fait, c’est une charte qu’ils veulent afin d’interdire toute forme de rémunération commerciale au profit de la formation au bon usage ; de l’incitation à la non-prescription hors AMM ou à son encadrement strict ; et de la diffusion de documents officiels ou d’outils visant à évaluer les risques. La demande n’est pas anodine. En 2017, 17 % des Français ont bénéficié d’au moins une prescription de tramadol – le plus meurtrier des antalgiques -, de codéine ou d’opium. Souvent associés au paracétamol. Pour l’instant en France, la « crise des opioïdes » est circonscrite aux opioïdes faibles. D’où l’intérêt de ces mesures pragmatiques. Et au comptoir, s’efforcer de sensibiliser les patients au bon usage de tous les antalgiques, comme on le fait pour les anxiolytiques et les hypnotiques, ce serait déjà pas mal, non ?
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