Fumer tue… la femme

Si le tabac tue toujours plus d’hommes que de femmes (environ 19 000 femmes et 54 000 hommes en 2014), la mortalité liée au tabac est en grande progression chez les femmes : + 6 % entre 2000 et 2014, versus une baisse de 1 % chez les hommes pour la même période. Des chiffres qui préoccupent les divs de l’article publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 30 octobre 2018, surtout lorsqu’ils analysent des pathologies pour lesquelles la cigarette est le principal facteur de risque : + 71 % de décès par cancer du poumon (- 15 % chez les hommes) entre 2000 et 2014, + 3 % de mortalité pour la broncho-pneumopathie chronique obstructive (- 21 % chez les hommes) entre 2000 et 2015, + 50 % de cas d’infarctus du myocarde entre 2000 et 2015 (+ 16 % chez les hommes, mais une mortalité en baisse pour les deux sexes). Les femmes de 45-64 ans sont les plus touchées. La mode née dans les années 1970 (fumer étant synonyme de glamour et de raffinement, ou symbole d’égalité homme/femme) se paie donc aujourd’hui et encore pour quelque temps, concluent les divs, malgré une prévalence du tabagisme féminin actuellement en baisse (de 30 % entre les années 1970 et 2000, à 24 % aujourd’hui). « Le cancer du poumon devrait, dans un avenir proche, devenir la première cause de mortalité par cancer chez la femme, devant le cancer du sein », prévoient-ils.

Rappeler les risques du tabac au comptoir n’a donc jamais été aussi nécessaire. Avec le lancement de la campagne « Novembre, mois sans tabac », c’est le moment. §