La mauvaise observance des anticoagulants oraux - Le Moniteur des Pharmacies n° 3239 du 20/09/2018 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3239 du 20/09/2018
 
FIBRILLATION AURICULAIRE

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

L’adhésion au traitementpar anticoagulants oraux directs ou AOD (rivaroxaban, dabigatran et apixaban) est-elle vraiment meilleure qu’avec les antivitamines K (AVK) ? Compte tenu de la posologie à dose fixe et de l’absence de suivi de l’INR (international normalized ratio) en laboratoire pour les AOD, c’est ce qui était attendu. Mais une étude de la Cnam vient juste de démontrer le contraire. Elle a analysé les dossiers de patients atteints de fibrillation atriale non valvulaire : 11 998 débutant un traitement par AVK (fluindione, warfarine ou acenocoumarol) ; 11 141, un traitement par dabigatran ; 11 126, un traitement par rivaroxaban, entre janvier et juin 2013. L’apixaban n’était pas encore commercialisé en France à cette période d’inclusion. Les patients ont été suivis pendant un an et les arrêts de traitement pris en compte s’ils étaient supérieurs à 60 jours. Paradoxalement, les résultats montrent une observance légèrement meilleure avec les AVK : 19,4 % des patients sous AVK ont arrêté leur traitement pendant au moins 60 jours, contre 22,5 % des patients sous dabigatran et 22,3 % de ceux sous rivaroxaban. Et cet arrêt était de longue durée puisque, 4 mois plus tard, seuls 17 % des patients sous AVK, 21 % des patients sous dabigatran et 18,5 % des patients sous rivaroxaban avaient repris un traitement anticoagulant, quel qu’il soit.« Les résultats de cette cohorte suggèrent que la poursuite du traitement n’est pas meilleure avec le dabigatran et le rivaroxaban qu’avec les AVK », concluent les chercheurs. Un patient sur 5 arrête donc son traitement anticoagulant pendant au moins 60 jours dans l’année qui suit la première prise. Des efforts restent à faire pour optimiser l’adhésion à ces traitements et assurer leur pleine efficacité. « Face aux patients ayant décidé d’arrêter de leur propre chef le traitement, une discussion doit être engagée pour comprendre les raisons d’arrêt incluant la recherche d’effets indésirables hémorragiques ou pas, et mettre en place des actions pour améliorer l’adhésion au traitement », rappellent la Société française de cardiologie et la Cnam. La porte ouverte pour des entretiens pharmaceutiques ?§

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