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Expertise
Ouverture
Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER
P our un meilleur contrôle glycémique et, à la clé, un meilleur pronostic à long terme, il convient d’intensifier rapidement le traitement du diabète de type 2. C’est ce que montrent deux études publiées en août dernier dans Diabetes Care. La première, anglaise, a porté sur plus de 93 000 diabétiques de type 2 ayant au moins un résultat d’hémoglobine glyquée ≥ 7 % après au moins trois mois de monothérapie par metformine ou sulfonylurée. Les chercheurs ont constaté que les sujets ayant intensifié leur traitement (ajout d’un deuxième antidiabétique, quel qu’il soit) dans la première année après le diagnostic avaient plus de chances d’obtenir le taux cible d’HbA1c < 7 % que ceux ayant intensifié leur traitement un à deux ans ou deux à trois ans après le diagnostic (- 22 % et - 28 % de chances d’atteindre la cible). De plus, les patients passés plus tardivement sous bithérapie mettaient aussi plus longtemps à atteindre le taux de 7 % : 25,7 mois en durée médiane, au lieu de 20 mois pour le groupe d’intensification précoce. Un délai qui peut être préjudiciable sur le pronostic à long terme, ainsi que le confirme la deuxième étude, américaine. Elle a suivi pendant dix ans 34 700 diabétiques de type 2 et a analysé leurs complications microvasculaires et macrovasculaires. Par rapport aux diabétiques qui ont un taux d’HbA1c < 6,5 % un an après le diagnostic, ceux dont le taux est compris entre 6,5 et 7 % au bout d’un an ont un risque de complications plus élevé de 20 %. Et, au-delà d’un taux d’HbA1c de 7 %, le risque de mortalité augmente également, de 29 %. Ne pas atteindre un taux d’hémoglobine glyquée inférieur à 6,5 % au cours de la première année de traitement est donc préjudiciable. « Des niveaux d’HbA1c supérieurs ou égaux à 6,5 % au cours de la première année qui suit le diagnostic sont associés aux plus mauvaises conséquences. Un traitement intensif immédiat pour les nouveaux patients diagnostiqués pourrait être nécessaire afin de prévenir le risque irrémédiable à long terme de complications et de mortalité diabétiques »,concluent les divs. §
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