Maintien à domicile - Le Moniteur des Pharmacies n° 3238 du 13/09/2018 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3238 du 13/09/2018
 

Cahiers Formation du Moniteur

Conseil

Auteur(s) : CAHIER  COORDONNÉ  PAR  ANNE-HÉLÈNE COLLIN  E T  ALEXANDRA BLANC , PHARMACIENNES - INFOGRAPHIES  WALTER BARROS 

LE LIT ET SES ACCESSOIRES 

« QUEL FORFAIT DE LIVRAISON ? »

Paul, étudiant en 6e année de pharmacie, facture l’ordonnance de Mme J., qui a besoin d’un lit médicalisé et d’un soulève-malade. Paul est sous le contrôle du pharmacien titulaire :- J’ai bien noté la location du lit médicalisé et du soulève-malade. Mais chaque appareil a un forfait de livraison bien distinct. J’additionne les deux forfaits ?- Non. Pour une livraison chez le même patient, un seul forfait de livraison est pris en charge : le forfait le plus élevé. Ici, tu ne peux facturer que le forfait de livraison du lit.
La chambre joue un rôle central dans le cadre du maintien à domicile. Un lit médicalisé et des accessoires adaptés facilitent les soins, assurent le bien-être et une certaine autonomie du patient.


LE LIT

Le lit médicalisé est destiné aux personnes alitées en raison d’une maladie, d’un handicap ou d’une convalescence de longue durée. Il est destiné à sécuriser la personne alitée, à faciliter le lever et le coucher ainsi que l’action des auxiliaires de vie ou des aidants.
L’installation d’un lit médicalisé se fait sur rendez-vous, ce qui permet de fournir les explications sur le fonctionnement du matériel et les conseils utiles pour l’aménagement de la chambre et assurer le confort du patient.
Il existe différents modèles de lits médicalisés disponibles à la location ou à l’achat, inscrits sur la liste des produits et prestations (LPP) remboursables par l’Assurance maladie (voir tarifs p.16). Leur prise en charge est soumise à prescription médicale sans entente préalable. Le matelas n’est pas compris. L’ordonnance doit préciser le type de lit, l’âge et le poids du patient, s’il s’agit d’une location ou d’un achat, ainsi que les accessoires nécessaires. Le choix se fait en fonction des besoins, de la maladie et de la morphologie du patient. Ils sont classés en quatre types :

LIT MÉDICALISÉ STANDARD

Il convient à la majorité des adultes. Le sommier mesure 90 ou 120 cm de large et 200 cm de long. Il est constitué de lattes ou de grilles métalliques. Le lit est équipé au minimum de deux fonctions électriques : - la hdiv variable du sommier (entre 30 et 90 cm par rapport au sol, avec une course de 40 cm en général) facilite les transferts et prévient les douleurs dorsales des aidants ; - le relève-buste aide au lever et au repos quotidien. Il est équipé d’un relève-jambe manuel ou électrique, avec ou sans plicature (pliage au niveau du genou).
Le poids du patient ne doit pas dépasser 135 kg.
Une télécommande permet de mettre en marche les différents moteurs. Le lit dispose le plus souvent de 4 roulettes pivotantes avec freins (freinage centralisé possible). Tous les modèles sont pliables ou démontables pour en faciliter le transport et l’installation.
Une rallonge du sommier peut être ajoutée pour les personnes dont la taille dépasse 200 cm.
Il existe également une version lit double pour un couple avec 2 sommiers indépendants, en 140 ou 160 cm de large.


LIT MÉDICALISÉ POUR PATIENT DÉSORIENTÉ

Les patients atteints de maladie d’Alzheimer, de démence ou d’handicap mental, peuvent avoir besoin d’un lit adapté.
Le lit médicalisé pour personne désorientée est conçu comme le lit standard. Il se différencie par la hdiv minimale plus faible (entre 19 et 28 cm du sol) permettant de limiter les risques en cas de chute.
Le verrouillage des fonctions électriques sur la télécommande est possible.

LIT MÉDICALISÉ POUR PERSONNES FORTES

Des lits spécifiques existent pour les patients de plus de 135 kg.
Ces lits sont proposés en 120 cm de largeur et disposent des mêmes fonctions qu’un lit médicalisé standard.
Le poids du patient doit être précisé sur la prescription.

LIT MÉDICALISÉ ENFANT

Le lit médicalisé pour enfant est conçu pour les patients dont la taille est inférieure à 146 cm, soit des enfants de 3 à 12 ans.
Le sommier a des dimensions adaptées : 160-170 x 70-80 cm. Le lit est obligatoirement équipé de 3 fonctions électriques pour être pris en charge par l’Assurance maladie : hdiv variable (entre 30 et 80 cm en général), relève-buste et plicature des genoux ou section jambe à inclinaison variable.

LITS RÉPONDANT À DES BESOINS SPÉCIFIQUES

En cas de besoin spécifique en raison de la taille du patient (> 200 cm), d’une pathologie entraînant des besoins non couverts par les lits médicaux précédemment définis, ou de l’utilisation d’un lit double, un forfait de prise en charge est prévu pour l’achat d’un lit spécifique et de ses accessoires, sur présentation d’un devis. Pour la prise en charge d’un lit double, il n’est pas nécessaire que les deux personnes souffrent d’une perte d’autonomie.
A l’achat, la garantie doit être au minimum de 5 ans et inclure une maintenance annuelle préventive. En cas de panne, un lit standard doit être mis à la disposition du patient.


PRESTATIONS À FOURNIR

La prise en charge des prestations de livraison et de réparation des lits médicaux est également soumise à prescription.
Quatre forfaits de livraison sont inscrits sur la LPP :
– un forfait pour les lits standard ou enfant et un forfait pour le lit pour patient de plus de 135 kg, à la location
– un forfait pour le lit médicalisé spécifique et un forfait pour le lit double, à l’achat.
Ces forfaits comprennent la livraison, la mise en service, la reprise du lit et de ses accessoires à domicile, ainsi que le nettoyage et la désinfection pour la location, et une maintenance annuelle préventive à réaliser selon les recommandations de l’ANSM.
Un forfait de maintenance curative pour lit à l’achat est prévu (code LPP 1265427), si le délai de garantie de 5 ans est écoulé. Il est remboursable sur devis et dans la limite de 1 030 € pour 5 ans.


LES ACCESSOIRES DU LIT

Ils peuvent s’adapter aux lits médicaux ou être utilisés avec un lit normal. Le choix est guidé par le handicap et le budget du patient car ils ne sont pas remboursables pour la plupart.


MATELAS SIMPLE ET PROTECTION DE MATELAS

Le matelas simple (ou matelas clinique) s’utilise en dehors des situations à risque d’escarres.
Il est en mousse d’une seule pièce et livré avec une housse en PVC. Ses dimensions sont choisies en fonction de la taille du lit. L’épaisseur varie de 10 à 15 cm. La densité de la mousse est au minimum de 25 kg/m3.
Les alèses sont placées directement au contact du matelas pour le protéger.
Elles sont imperméables, réutilisables ou jetables et existent en différents formats.
Les draps sécurisés, liés au matelas et extensibles, permettent d’être maintenu au lit tout en restant libre de ses mouvements. Ils ne sont pas remboursables.


POTENCE

Elle assure au patient une certaine autonomie puisqu’elle lui permet de se redresser ou s’asseoir seul dans le lit.
Elle est constituée d’un axe réglable en hdiv et se termine par une barre horizontale de façon à placer une poignée au-dessus du malade. Cet axe est fixé au lit ou sur un pied indépendant.
Le poids maximum autorisé de l’utilisateur varie entre 90 kg et 130 kg.
Elle est incluse dans le forfait de location ou d’achat d’un lit. Elle n’est prise en charge à la location que pour les patients n’utilisant pas de lit médical. Un forfait de livraison est alors prévu.


BARRIÈRES

Les barrières ou galeries sont des protections disposées de chaque côté du lit pour sécuriser un malade agité ou atonique.
Elles sont métalliques ou en plexiglas (notamment pour les lits enfants), repliables pour ne pas entraver les transferts et livrées par paire.
Les barrières de lits font l’objet d’une règlementation particulière définissant l’espace entre les barreaux ou entre le sommier et la barrière en raison d’un risque de piégeage.
Les barrières sont comprises dans les forfaits de location ou d’achat du lit. Elles ne sont fournies que si elles sont prescrites.


PROTECTIONS POUR BARRIÈRE DE LIT

Elles évitent le contact direct avec les barrières et le passage d’un membre à travers les barreaux.
Elles sont en mousse recouverte d’une housse amovible. Elles existent en différentes dimensions et sont ajustables sur tout type de barrière à l’aide de sangles.
Elles sont disponibles à l’achat mais non remboursables.
Barres d’appuis et poignées de lit
Elles aident le malade à se lever ou se coucher.
Il existe différents modèles : en U fixé au sommier, en T avec une partie glissée sous le matelas, ou double dont la largeur s’ajuste à celle du matelas. Elles s’utilisent aussi bien avec un lit médicalisé qu’un lit traditionnel.
Elles sont disponibles à l’achat, parfois à la location, mais non remboursables.

CERCEAU OU ARCEAU DE LIT

Il maintient un espace entre le matelas et le drap de dessus. Il évite que les zones sensibles supportent le poids des draps.
Il est constitué d’une structure métallique légère en U ou demi-hexagonale existant en différentes tailles.
Il est remboursé à l’achat.

PIED À SÉRUM

Il est destiné à la suspension de poches de perfusion.
Il est constitué d’une tige métallique fixée au lit ou sur un pied indépendant sur roulettes. La tige est réglable en hdiv et se termine par des crochets supportant les poches de perfusion.
Le pied à sérum n’est pas pris en charge, excepté dans le cadre de forfaits de perfusion ou de nutrition entérale.

RELÈVE-DOSSIER

Il améliore le confort en position allongée et permet de lire ou manger en position assise dans le lit. Il n’a d’intérêt qu’avec un lit non médicalisé.
Il est constitué d’un cadre métallique couvert d’une toile et offre différentes positions d’inclinaison allant de 25 à 75° suivant les modèles. Il dispose d’une têtière pour un meilleur confort.
Il est disponible à l’achat et n’est pas remboursable.

OREILLER

Différents modèles sont disponibles :
- l’oreiller traditionnel en fibres synthétiques, carré (60 x 60 cm) ;
- les modèles en mousse viscoélastique à mémoire de forme s’adaptant aux différentes morphologies, carrés ou rectangulaires, de forme classique ou ergonomique pour un meilleur maintien des vertèbres cervicales ;
- l’oreiller pour la prévention des escarres de la zone occipitale, moulé en mousse viscoélastique à mémoire de forme permettant de diminuer les pressions transcutanées sur les zones à risque élevé : seul modèle inscrit à la LPP, code 1254895, tarif 41,16 € (achat) ;
- l’oreiller spécial apnéique, destiné aux patients équipés d’un masque respiratoire en raison d’apnées du sommeil ou sous assistance respiratoire : les zones latérales sont largement dégagées pour laisser passer la tubulure.

INFOS CLÉS

- Les lits médicalisés, équipés de 2 ou 3 fonctions électriques, permettent de sécuriser le patient alité et facilitent l’intervention des soignants.
- Proposer les accessoires utiles en fonction du handicap, et en fonction du budget du patient pour les accessoires non remboursés (barre d’appuis…).

TESTEZ-VOUS

testez-vous
La fourniture d’un devis est obligatoire dans le cas d’un achat de lit médicalisé. Faut-il attendre la réponse de la caisse avant de le facturer :

• a. oui, 1 mois

• b. oui, 15 jours

• c. non, il n’y a pas d’entente préalable
Réponse : C. Il n’y a aucun délai à respecter car l’entente préalable n’est pas nécessaire. Le devis est destiné à informer le patient avant l’achat.

PRÉVENTION ET TRAITEMENT DES ESCARRES 

« SURMATELAS SUR MATELAS ? »

Mme T. arrive à la pharmacie avec une prescription d’un surmatelas à air motorisé :– Mon père a déjà un matelas antiescarre dans son lit. Le médecin lui a prescrit un surmatelas avec de l’air. Je peux poser ce nouveau matelas sur l’ancien ? – Non, le surmatelas posé sur le matelas gaufrier de votre papa risquerait de dépasser la hdiv autorisée pour son lit médicalisé. Votre père pourrait tomber. Il faut que le médecin prescrive un matelas spécifique, prévu pour supporter les surmatelas.
Les supports d’aide à la prévention et au traitement des escarres augmentent la surface de contact, réduisent les points de pression, les effets de cisaillement et de friction, tout en facilitant la circulation sanguine. Ils accompagnent la prise en charge nutritionnelle.

LES MATELAS ET SURMATELAS


LES DIFFÉRENTS SUPPORTS

Les matelas et surmatelas sont des supports pour les patients alités. Ils sont généralement prévus pour des lits de 90, 120 ou 140 cm de large et sont compatibles avec les lits médicalisés. Les matelas font 15 à 21 cm de hdiv. Les surmatelas font entre 5 et 15 cm de hdiv et sont posés sur des matelas dits « cliniques ou hôteliers » ou matelas ordinaires.
La LPP ne fait pas de distinction entre matelas et surmatelas. Les sur/matelas sont répartis en 3 classes (IA, IB, II, III). Attention, les sur/matelas de même classe n’ont pas tous le même tarif de remboursement (voir Ameli.fr). Sur/Matelas en mousse
Ce sont les plus utilisés. On distingue les sur/matelas :
– gaufriers : lots de mousse de polyuréthane monobloc ou trois blocs interchangeables. Classe IA
– en mousse structurée avec modules amovibles et/ou de hdivs variables (à géométrie variable) : variante du gaufrier, avec des plots de mousse (ou des modules de plots) indépendants, qui ont des densités et des hdivs différentes. Classe IB
– mixtes (mousse/eau ou mousse/air) : matelas gaufriers classiques avec des plots amovibles qui peuvent être remplacés par des inserts à air ou à eau. Les inserts se placent sur les zones à risque ou à traiter. Classe IA
– en mousse viscoélastique ou « à mémoire de forme » : mousse thermoréactive qui se déforme sous l’effet du poids et de la chaleur corporelle du patient. Peuvent se présenter en 3 parties distinctes, avec des densités différentes (ferme, medium, souple). Classe II.
– multistrates : constitué de trois couches de mousse superposées, de densités différentes. Classe III.
Avantages : supportent de 100 à 180 kg, peuvent être fabriqués sur mesure.
Inconvénients : nettoyage difficile, mousse qui s’effrite plus ou moins rapidement.

SUR/MATELAS EN GEL (OU À FORTE VISCOSITÉ)

Matelas constitués sur une partie ou sur toute sa superficie d’une couche de gel. Classe IB.
Avantage : entretien facile.
Inconvénients : ne supportent pas la chaleur, risque de rupture, lourds, coût élevé par rapport à l’efficacité.

SUR/MATELAS EN FIBRES SILICONÉES

Enveloppe compartimentée, remplie de fibres creuses siliconées. Présente une face coton et une face imperméable. Classe IB.
Avantages : légers et nettoyage au lave-linge, confortables (si douleurs), adaptés aux personnes maigres.
Inconvénient : les fibres se tassent à l’usage.

SUR/MATELAS À EAU

Grande enveloppe souple en plastique, remplie d’eau. S’emploie majoritairement en surmatelas. Classe IA.
Avantages : entretien facile, faible coût.
Inconvénients : ne supporte pas plus de 80 kg, mal de mer, poids lorsqu’il est plein, risque de se percer.

SUR/MATELAS À AIR

On distingue les sur/matelas :
– à air statique : enveloppe en caoutchouc monocompartimentée ou alvéolée. Le gonflage se fait à l’aide d’une pompe ou d’un compresseur. Classe IB
– pneumatiques à cellules télescopiques (tétines) : en 3 modules, formés d’alvéoles remplies d’air, gonflées manuellement. Classe II (un seul remboursé actuellement)
– à pression alternée (« alternating ») : enveloppe monobloc, constituée de 2 chambres distinctes, divisées en cellules. A l’aide d’un compresseur, par alternance, des cellules sont gonflées pendant que d’autres sont dégonflées, permettant, de manière successive, une décharge totale des appuis. Classe IA
– motorisés à air (à basse pression continue, combinant air alterné/basse pression continue, avec ou sans capteurs, avec ou sans perte d’air). Ils sont très rarement utilisés en ville et ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie.
Avantages : entretien facile, réparation possible en cas de petites perforations, ils peuvent supporter jusqu’à 135 kg.
Inconvénients : pour les matelas à air dynamique, fonctionnent sur secteur (problème en cas de panne électrique), bruyants.


CHOIX DU SUPPORT


LE CHOIX DU SUPPORT SE FAIT PRINCIPALEMENT EN FONCTION DU RISQUE D’ESCARRES DU PATIENT. D’AUTRES CRITÈRES ENTRENT EN COMPTE : POIDS, CONFORT RECHERCHÉ, RAPPORT COÛT/EFFICACITÉ DU SUPPORT, FACILITÉ D’ENTRETIEN, DIMENSIONS, BUDGET DU PATIENT…


EVALUATION DU RISQUE D’ESCARRES


DES ÉCHELLES D’ÉVALUATION SONT UTILISÉES POUR DÉFINIR CE RISQUE : ÉCHELLE DE BRADEN (RECOMMANDÉE PAR LA HAS), DE NORTON (TRÈS EMPLOYÉE DANS LES SERVICES DE GÉRIATRIE ET UTILISÉE PAR L’ASSURANCE MALADIE POUR DÉFINIR LE REMBOURSEMENT D’UN MATELAS), DE WATERLOW…


SUPPORTS STATIQUES OU DYNAMIQUES

Les supports statiques permettent de diminuer la pression sur les appuis en augmentant la surface de contact du patient avec le support, par enfoncement dans ce dernier. Ce sont les matelas en gel, en mousse, en fibres de silicone, à eau, pneumatiques à cellules télescopiques, à air statique. Ils sont utilisés généralement en prévention des escarres.
Les supports dynamiques permettent de supprimer ou d’alléger l’appui. Ils sont surtout employés dans le traitement des escarres. Ce sont les matelas à pression alternée et à air motorisé.


MATÉRIEL ASSOCIÉ


COMPRESSEUR

C’est un système de gonflage nécessaire pour les matelas pneumatiques qui ne sont pas autogonflables.
Il est disponible à l’achat (158,19 €, code 1240054), ou en location (forfait hebdomadaire : 10,88 €, code 1217374). Il est possible de facturer un forfait de livraison (17,48 €, code 1227332). Le compresseur peut également être fourni avec le matelas ou le surmatelas chez certains fabricants.

HOUSSES DE MATELAS

Elles protègent le matelas ou le surmatelas. Elles sont fournies à l’achat (25,92 €, code 1298119), mais elles peuvent être achetées séparément. A choisir en fonction de la taille du matelas. Aides à la posture
Il s’agit de coussins de positionnement des hanches ou des genoux (bouée, demi-lune, universel, d’abduction…), et de protections spécifiques pour certaines zones à risque du corps : les talons (protège-talons, talonnières), les coudes, les genoux. Elles permettent une mise en décharge totale ou partielle d’une zone à risque, et corrigent les postures pouvant engendrer des escarres. Certains articles peuvent être pris en charge par l’Assurance maladie.

COUSSINS DE SIÈGE

Coussins de siège
Ce sont des supports pour fauteuil. Les matériaux et le principe sont les mêmes que pour les matelas.
Le choix se fera en fonction du type de fauteuil, du poids du patient et de la durée de sa position assise. Il n’existe pas de coussin de classe III.
Classification LPPR et utilisation en fonction du risque d’escarre (de nul à élevé)
Classe IA

•  Coussins en mousse monobloc, ou gaufrier monobloc (risque nul à faible)

•  Coussins à eau

•  Coussins à air statique (risque faible à modéré)

•  Coussins mixtes : mousse et eau (risque nul à faible)
Classe IB

•  Coussins en gel : les coussins de gel ne sont plus recommandés (selon l’épaisseur, risque nul à modéré)

•  Coussins mousse et gel (risque faible à modéré)

•  Coussins en mousse structurée formés de plots amovibles (risque faible à modéré)

• Coussins en fibres siliconées (risque nul à faible)
Classe II

•  Coussins pneumatiques à cellules télescopiques (risque élevé à très élevé)

•  Coussins à structure nid d’abeille : en élastomères, constitués de milliers de cellules (risque modéré à élevé)

•  Coussins en mousse viscoélastique ou « à mémoire de forme » (risque modéré à élevé)

•  Coussins ischiatiques sur mesure (risque élevé à très élevé) : pour des cas particuliers

INFOS CLÉS

- Les supports sont nombreux et le choix se fait en fonction du risque d'escarre.
- La classe des supports définit des critères de remboursement et non une efficacité.

TESTEZ-VOUS :

Testez-vous :
Un patient présente un risque élevé d’escarres et est alité en permanence. Un matelas classe III est adapté pour sa situation.
VRAI ou FAUX
Faux, la classe III est une classification de la Sécurité sociale, elle définit le remboursement des matelas mais pas leur efficacité.
ECHELLE DE NORTON
Echelle d’évaluation du risque d’escarre, elle comporte 5 items notés de 1 à 4 : condition physique, condition mentale, activité, mobilité et incontinence. Tout patient dont le score est ≤ 14 est à risque de développer une escarre.

FRÉQUENCE DE RENOUVELLEMENT DES SUPPORTS

Fréquence de renouvELLement des supports
Sur/matelas et coussins de classe I
Destinés aux patients présentant un score ≤ 14 sur l’échelle de Norton (ou score équivalent sur une autre échelle validée) ou une lésion médullaire.
IA
Renouvelables tous les ans
IB
Renouvelables tous les 2 ans
Sur/matelas et coussins de classe II
Destinés aux patients présentant un score ≤ 14 sur l’échelle de Norton (ou score équivalent sur une autre échelle validée) ou une lésion médullaire
+
antécédent d’escarre
pour les coussins :
+
patients assis plus de 10 h/jour
Renouvelables tous les 3 ans
Sur/Matelas de classe III
Destinés aux patients présentant un score ≤ 14 sur l’échelle de Norton (ou score équivalent sur une autre échelle validée) ou une lésion médullaire
+
antécédent d’escarre
Renouvelables tous les 5 ans
N.B. : Un changement de support ou un renouvellement anticipé est possible avant la fin du délai réglementaire de renouvellement si le support n’est plus adapté à l’état de santé du patient, ou s’il est hors d’usage ou irréparable et non couvert par la garantie (Art. R.165-24 du code de la Sécurité sociale).

AUTOUR DU LIT 

« BONNE NUIT »

Mme M. vient pour sa mère âgée de 84 ans, incontinente légère, qui sort de centre de rééducation après une opération du genou :– Ses toilettes sont éloignées de sa chambre. Je lui ai conseillé de mettre des protections urinaires pour la nuit pendant quelques temps, mais elle s’y refuse. Un bassin de lit comme celui qu’elle avait à l’hôpital serait bien une solution.– Si votre mère peut se lever, pourquoi ne pas lui proposer plutôt une chaise garde-robe à placer à proximité du lit. Ce sera plus confortable et sécurisant. De plus son achat est pris en charge par la Sécurité sociale.
Pour rendre le quotidien du patient plus agréable dans la chambre et lui permettre de sortir du lit, il existe plusieurs types de matériels adaptés à son niveau de handicap.


LE REPOS

Si le lit est le lieu de vie principal pour des patients handicapés ou immobilisés une grande partie de la journée, avec un risque de repli sur soi en plus de la perte de force physique, pouvoir s’en extraire pour un siège ou un fauteuil de repos est apprécié.


LES SIÈGES DE REPOS

Ce sont des sièges destinés à être adaptés sur un fauteuil roulant ou sur un pied support à roulettes.
Deux types de sièges sont inscrits à la Liste des produits et prestations remboursables (LPP).

LE SIÈGE COQUILLE DE SÉRIE

C’est un siège de série adaptable au patient d’après une prise de mesures.
Le choix dépend de différents paramètres : la dimension de l’assise choisie selon la largeur du bassin, la taille ou/et le poids du patient, le niveau de confort recherché, les capacités d’autonomie du patient.
Le siège coquille est réalisé dans un matériau utilisé pour la confection de coussins de siège d'aide à la prévention des escarres. Les parties rembourrées sont toutes déhoussables pour faciliter leur nettoyage.
Le système de soutien de série est composé :
– d'un dossier avec appuis cervico-céphaliques latéraux et appuis thoraco-lombaires pour la stabilité latérale ;
– d'un siège proposé en 5 largeurs et 3 profondeurs possibles ;
– d'accoudoirs ;
– d’un coussin repose-jambes inclinable ;
– d’un repose-pied escamotable.
Il peut être muni, en plus :
– d’un harnais thoracique de maintien
– d’au moins 4 petites roues pivotantes, équipées d’un système de blocage pour au moins 2 roues.
Il est inclinable (20° minimum en déclive) par un système mécanique assisté, à vérin pneumatique ou électrique, permettant ainsi de varier les positions et d’apaiser les tensions et les risques de compressions prolongées.
Selon les capacités d’autonomie du patient, le choix peut se porter sur un siège à réglage manuel ou à réglage électrique.
Les sièges coquilles de série sont pris en charge à l’achat. Ils sont subordonnés à une demande d’accord préalable établie par tout médecin. La prise en charge d’une nouvelle prescription est possible après un délai de 5 ans.
Les conditions de prescription par le médecin généraliste pour la prise en charge des sièges coquilles sont modifiées depuis le 1er janvier 2018 :
– le patient adulte doit être âgé de 60 ans et plus, avec une impossibilité de se maintenir en position assise sans un système de soutien ;
– il doit être évalué par l’équipe médico-sociale du conseil départemental ou, à défaut, par le médecin généraliste en classe GIR1ou GIR2.
La prise en charge comprend également la prestation associée assurée par le pharmacien d’officine : la révision du fauteuil qui intervient un an après sa mise en service, l’assurance d’une garantie de 2 ans, le remplacement des pièces, la remise d’un guide d’utilisation et d’entretien.
En option, une table amovible peut être prescrite et adaptée sur le châssis à roulette (LPP : 60,31 €, code : 1203248).

LE SIÈGE ÉVOLUTIF ET MODULABLE DE SÉRIE

C’est un système de soutien du corps, adaptable aux mesures du patient.
Il est indépendant de sa base roulante et comprend en série :
– un siège réglable en largeur et en profondeur, livré avec un coussin de base ;
– un dossier inclinable et réglable en hdiv ou positionnable en hdiv et livré avec un coussin de base ;
– un repose pied réglable en hdiv.
Le choix du siège est spécifiquement adapté au patient selon son poids, la largeur de son buste, le maintien et le confort recherchés. Ces éléments déterminent le type de dossier de positionnement, ses caractéristiques (hdiv, profondeur, largeur), la présence ou non de fixations et les accessoires nécessaires (cale-tronc, appui-tête, support de harnais, bavette…).
Il assure une fonction de maintien en position assise en cas de déficiences posturales graves, d’origine neurologique, orthopédique ou congénitale, chez l'enfant ou l'adulte.
Le siège de série modulable et évolutif est pris en charge à l’achat. Les conditions de prise en charge pour la première délivrance et les renouvellements sont subordonnées à une prescription par un médecin spécialiste en pédiatrie, rééducation fonctionnelle, rhumatologie ou chirurgie orthopédique. Le renouvellement est assuré par prescription après un délai de 3 ans.
Des accessoires optionnels sont adaptables sur le châssis à roulettes et pris en charge sur prescription : - support pied télescopique (140,63 €, code 1279027), - tablette amovible (60,31 €, code 1203248) ; -repose-pied réglable (84,02 €, code 1201114).
Les fauteuils de relaxation
Ils font partie des équipements contribuant au bien-être et à la relaxation à domicile des personnes âgées ou à mobilité réduite, tout en limitant les risques d’escarres.
Le fauteuil gériatrique de relaxation se compose généralement de 3 parties avec un dossier inclinable, une assise confortable, un repose-jambe et des accoudoirs multipositions réglables en hdiv, avec ou sans roues. Son confort permet la suppression des points douloureux, maintient l'appui cervical et assure une bonne relaxation au patient. Il n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.
Le fauteuil de relaxation électrique à fonction de releveur est particulièrement utile pour les personnes éprouvant des difficultés à se lever seule. Equipé de moteurs, il permet également plusieurs positions inclinables du relève-jambe ou une bascule en arrière pour une position allongée afin d’obtenir un meilleur confort musculaire ou vasculaire. Il n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie.


L’HYGIÈNE


LA CHAISE GARDE-ROBE

Le modèle de base se présente comme une chaise équipée d’accoudoirs et dont l’assise souple est percée pour y glisser un seau hygiénique amovible et son couvercle. Selon les modèles, le seau se retire par le dessus, le côté ou l’arrière.
La chaise peut être équipée de pieds réglables en hdiv, de roues dont 2 freinées, de repose-pied et/ou de barre ou de poignée de poussée. Des sacs hygiéniques adaptés au recueil des fluides peuvent compléter son utilisation. La chaise existe dans différentes tailles dont certaines sont adaptées aux personnes de poids très élevé.
Elle est utilisée comme toilette d’appoint, placée près du lit pour éviter les déplacements nocturnes, limitant ainsi les risques de chute. Mobile, lorsque sa fonction sanitaire n’est pas utilisée, elle peut être une aide au transfert, ou servir de siège de douche.
La chaise percée avec accoudoirs et seau est prise en charge à l’achat. 
GIR1
Personnes confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées et qui nécessitent une présence indispensable et continue d'intervenants ; ou personnes en fin de vie.
GIR2
Personnes confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante ou personnes dont les fonctions mentales sont altérées, mais qui sont capables de se déplacer et qui nécessitent une surveillance permanente.
INFOS CLÉS
- La règlementation du siège coquille a été modifiée : une demande d’entente préalable est l’une des conditions de prise en charge par l’Assurance maladie des sièges coquilles de série.
- Le renouvellement d’une siège coquille de série est assuré tous les 5 ans.
- Les fauteuils de relaxation ou de détente ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Qu’auriez-vous répondu ?
Mme C. présente une prescription de siège coquille amovible pour son père âgé de 75 ans.
- Ce siège me semble très pratique pour l’intérieur, mais il est impossible de sortir mon père avec en extérieur !
- En effet, il lui faudrait un fauteuil roulant pour l’extérieur.
Le pharmacien a tort. La solution la plus simple est de choisir un siège coquille amovible adapté sur un châssis roulant permettant un déplacement manuel en extérieur.

SORTIR DU LIT 

« UNE AIDANTE ÉPUISÉE »

Paulette prend soin de sa maman âgée de 90 ans, de plus en plus dépendante :– Maman a de plus en plus de mal à sortir du lit. La planche de transfert ne suffit pas et je commence à avoir mal au dos à force de la porter.– Un soulève-malade serait indiqué. L’appareil est cependant imposant, sa chambre est-elle grande ?– Elle est de taille raisonnable, mais si cela ne devait pas rentrer, nous pourrions l’installer dans le salon...
Des aménagements du domicile ainsi que des aides au transfert et à la mobilité doivent être mis en place de façon pertinente.


AIDES AU TRANSFERT


SOULÈVE-MALADE

Il permet de déplacer un patient grâce à un système de treuil. La personne est placée dans une sangle ou un hamac fixé à un bras de levage actionné par une télécommande et guidé par une poignée de conduite. La structure est fixée à une embase à quatre ou huit roulettes dont les bras s’écartent via un levier ou des pédales au moment du transfert autorisant les déplacements.
Le tout doit descendre suffisamment bas pour relever une personne tombée au sol et monter assez haut pour avoir accès à un lit.

CRITÈRES DE CHOIX

Embase : prendre en compte la largeur, qui conditionne les passages de porte, et la hdiv, qui conditionne les passages sous le mobilier, le lit… La plupart des modèles sont pliables et compacts ce qui facilite leur transport.
Sangles : elles sont placées sous le malade et choisies selon des critères de taille, poids, morphologie et de handicap. Le poids maximum supporté est le plus souvent compris entre 150 et 175 kg :
– la sangle universelle comprend une sangle dorsale (dossier) qui passe sous les aisselles et une sangle fessière plus large (siège). Elle est indiquée pour les patients ayant un bon maintien postural ;
– la sangle en une seule pièce en forme de U ou le hamac complet permettent de limiter le cisaillement au niveau des cuisses et d’assurer un meilleur confort notamment pour les patients obèses et/ou handicapés ;
– une sangle avec têtière est utilisée pour les patients n’ayant pas un bon maintien de la tête.

PRISE EN CHARGE

Le soulève-malade est pris en charge à la location avec un tarif dégressif à partir de la 32e semaine. Il existe un forfait pour les frais de livraison. Les sangles bénéficient d’une participation à l’achat (24,15 €, code 1280533).

AU TRES AIDES

D’autres dispositifs existent, cependant ils ne sont pas pris en charge par l’Assurance maladie.
Planche de transfert :droite ou courbe, avec ou sans poignées, elle se glisse entre deux éléments pour permettre au patient de glisser de l’un à l’autre.
Assise rotative ou plateau tournant : il fait pivoter le patient sur lui-même grâce à 2 disques superposés, le plateau supérieur tournant sur le plateau inférieur qui lui, reste fixe. Utilisable en voiture, sur le sol ou sur un siège.
Barres d’aides au déplacement :
– barres d’appui de différentes dimensions, elles peuvent être placées dans toutes les pièces selon les besoins (salle de bain, toilettes…). Certaines sont amovibles afin de les emmener en voyage ;
– main courante : placée le long des murs, elle permet un appui tout le long du trajet ;
– barres de relèvement : placées de part et d’autre des toilettes qui peuvent elles-mêmes être rehaussées par un rehausse-WC ;
– rampe d’accès : la hdiv est modulable pour répondre facilement à un problème de seuil (fauteuils roulants, déambulateurs…).
Draps de transferts : ils permettent, grâce à des revêtements réduisant les frictions, de limiter le cisaillement afin de changer facilement le patient de position.

AIDES À LA MOBILITÉ


CANNES

Elles soulagent un membre inférieur douloureux et/ou rétablissent l’équilibre.
Cannes simples : il existe de nombreux modèles (canne T, canne pliante, canne courbe, canne siège, canne siège pliante...).
Canne anglaise : elle permet un double appui avec la poignée et la crosse antébrachiale.
Canne axillaire ou béquille : peu utilisée, elle se place sous les aisselles et se retient par les mains grâce à des poignées au centre. Elle est réglable en hdiv.
Canne tripode et canne quadripode : elles possèdent une stabilité supérieure aux cannes précédentes mais sont plus encombrantes.
Prise en charge :toutes les cannes sont prises en charge à l’achat (6,10 € à 18,29 €, selon les références).
Accessoires disponibles à l’achat sans prise en charge : embouts à changer, accroche canne, dragonne, poignées mousse, pic amovible ice grip, pied autostable pour canne…

DÉAMBULATEURS

Le choix du modèle est fonction de la capacité de préhension du patient, du poids du dispositif, de sa largeur (passage des portes…), de son usage extérieur et/ou intérieur, de son coût…
Cadre de marche fixe : le plus utilisé. Son utilisateur doit cependant posséder une force suffisante pour soulever entièrement le cadre de marche. Le patient peut être déséquilibré, les quatre patins étant décollés du sol simultanément. Sa hdiv est réglable et il existe des modèles pliants facilitant le rangement et le transport. Le cadre de marche fixe peut se placer au-dessus des toilettes pour aider à se relever. Certains modèles présentent des poignées à mi-hdiv constituant une étape intermédiaire pour se relever plus facilement et en toute sécurité.
Cadre de marche articulé, pliant ou non : un système d’articulation permet d’alterner l’avancée de chaque côté sans nuire à la rigidité de l’ensemble, en gardant en permanence deux patins au sol.
Déambulateur à roulettes ou rollator : muni de 2 roulettes à l’avant et 2 patins à l’arrière, il nécessite de soulever l’arrière et de pousser légèrement vers l’avant pour avancer. Il peut provoquer des pertes d’équilibre et un entraînement vers l’avant. De largeur importante, il peut être encombrant. Le rollator est pliant et certains modèles possèdent sur le devant une tablette pouvant se mettre à l’horizontale à l’arrêt, afin de s’asseoir. Il est également possible de rajouter un filet pour déambulateur pour transporter les effets personnels.
Rollators 3 ou 4 roues avec siège ou non : plutôt prévus pour l’extérieur, ils permettent de conserver une bonne autonomie. Ils sont équipés de freins commandés par des poignées, d’un panier métallique à l’avant et parfois d’un siège. Ce type de déambulateur convient aux personnes âgées penchées en avant. Le rollator 3 roues est plus maniable et moins encombrant que le rollator 4 roues, mais légèrement moins stable que ce dernier. Il existe des modèles pliants.
Prise en charge : à condition d’être réglables en hdiv, les déambulateurs sont tous remboursés sur la même base par l’Assurance maladie à l’achat ou à la location avec une dégressivité. Il existe un forfait de livraison.

INFOS CLÉS

Différentes options sont disponibles pour les aides au transfert et à la mobilité :
- A l’achat : sangles et hamac pour soulève-malade, cannes, déambulateurs.
- A la location : soulève-malade, déambulateurs.

TESTEZ-VOUS :

Testez-vous :
VRAI ou FAUX
Le déambulateur à cadre fixe est :
a. pris en charge à la location
b. pris en charge à l’achat
c. n’est pas remboursé
Réponses : a, b.

MATÉRIEL MÉDICAL ET FACTURATION

Matériel médical et facturation

• Les codes LPPR des dispositifs médicaux et matériels de maintien à domicile et d’aide à la vie pour malades et handicapés sont répertoriés sur la Liste des produits et prestations remboursables (LPPR) et doivent être transmis à la Sécurité sociale lors de la facturation. Il existe souvent un code différent pour l’achat, la location et le forfait de livraison pour un même dispositif. La liste LPPR est téléchargeable sur Ameli.fr.

• Le matériel doit être prescrit sur une ordonnance à part. Et il est préférable de faire une ordonnance pour le matériel à l’achat et une pour le matériel en location en précisant la durée de celle-ci.

• Si plusieurs dispositifs livrés à domicile possèdent un forfait de livraison, il faudra appliquer le forfait de livraison le plus élevé.

L’ENTRETIEN DU MATÉRIEL EN LOCATION

L’entretien du matériel en location

• A sa récupération, le pharmacien est tenu de procéder systématiquement au nettoyage et à la désinfection du matériel loué. Il doit ensuite être stocké dans un local spécifique avant décontamination puis dans un autre endroit une fois la désinfection réalisée.

• Les kits de désinfection (Baccide, Atomisor, Anios…) sont composés d’alcool, de chlorhexidine ou d’eau de javel. Le matériel sera ensuite étiqueté (date de désinfection et produit utilisé), puis emballé.

• Si une réparation est nécessaire, une seconde désinfection est obligatoire. Il faut également penser à vérifier l’usure des embouts des cannes et des déambulateurs.

AIDES TECHNIQUES 

« TERRAIN GLISSANT… »

M. D. revient de chez son père, Léon, 86 ans, habitant seul à son domicile :– Mon père est encore tombé dans sa salle de bain hier matin. Il est grand temps de sécuriser cette pièce.– Effectivement. Il faut commencer par équiper la baignoire d’un tapis antidérapant, de barres d’appui et d’une poignée de sortie de baignoire avec, éventuellement, un marchepied. Il existe des sièges de bain pivotants avec dossier qui permettent de prendre un bain ou une douche en toute sécurité.
Les aides techniques compensent une limitation d’activité rencontrée par une personne du fait de son handicap ou de sa perte d’autonomie. Sauf exception, elles ne sont pas prises en charge par l’Assurance maladie.


AIDES À L’HYGIÈNE


TOILETTES

Le réhausse WC se place sur toutes les lunettes standard afin de les surélever de 7 à 15 cm. Il en existe de différents types : avec ou sans couvercle, avec ou sans poignées, disposant d’une lunette large avec assise à grande surface pour personnes corpulentes.
Le bassin de lit permet de récupérer les selles.
L’urinal (modèle homme ou femme) permet de recueillir les urines d’un patient alité. Il existe des urinals avec un système contre le reflux.
Il existe aussi des cadres de toilette pour aider à s’asseoir et à se relever.


DOUCHE ET BAIN

L’objectif des aides techniques est de répondre aux difficultés des patients : enjamber une baignoire, s’y maintenir en position semi-allongée ou assise, se relever pour en sortir, éviter de glisser, etc.
La chaise de douche se décline sous différentes formes : avec ou sans accoudoirs, avec ou sans découpe à l’avant, avec ou sans assise percée. Le fauteuil garde-robe entièrement en plastique et utilisable sous la douche bénéficie d’une prise en charge par l’Assurance maladie.
Le siège ou tabouret de douche permet de prendre une douche en position assise. Il existe des modèles fixables sur le mur et rabattables.
Le bain : il existe différents dispositifs (matelas élévateur branché sur l’arrivée d’eau permettant de rehausser le fond de la baignoire, tabouret de bain, planche de bain, siège élévateur de bain à fonctionnement hydraulique ou sur batterie, avec ou sans dossier, en position semi-couchée ou assise, pivotant ou non). Ils facilitent l’entrée et la sortie de la baignoire tout comme les poignées de bain et les poignées de sortie de baignoire avec marchepied.

DIVERS

Existent aussi : marchepied, barres d’appui mural, entoure lavabo…


AIDES AU REPAS

Leur but est de contourner les difficultés à couper les aliments, s’en saisir, les porter à la bouche en tenant les couverts d’une façon stable et les ingérer.
On distingue :
– l’assiette ventouse, le rebord d’assiette ;
– le couteau-fourchette (LPP : 27,82 €, code 1281202), le couteau-cuillère, le couteau courbe, les couverts à large poignée ;
– le gobelet à anses, à découpe nasale, avec bec verseur, les pailles avec bille antiretour, le verre avec base antidérapante…
– le coupe comprimés, le broyeur de comprimés, l’ouvre bocal, le tire-bouchon électrique…


AIDES À L’HABILLAGE

Les aides à l’habillage permettent de pallier certains déficits physiques et/ou intellectuels qui rendent cette tâche quotidienne parfois difficile.
Il s’agit notamment de l’enfile-bas, l’enfile-collant, l’enfile-bouton, des lacets élastiques, du chausse-pied allongé…


AIDES À LA PRÉHENSION


ELLES SONT PRÉCIEUSES POUR AIDER LES PERSONNES À RESTER AUTONOME. LA PINCE DE PRÉHENSION, DE PAR SA LONGUEUR ADAPTABLE SELON LES BESOINS ET COMMANDÉE PAR UNE GÂCHETTE, PERMET DE SE SAISIR DES OBJETS À DISTANCE ET D’EN RAMASSER D’AUTRES SANS SE BAISSER. IL FAUT CITER ÉGALEMENT LA PINCE À STYLO QUI AMÉLIORE L’ERGONOMIE EN AUGMENTANT LE DIAMÈTRE DU STYLO.


QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Qu’auriez-vous répondu ?
« Nous faisons le maximum pour garder notre mère à son domicile, mais elle est de moins en moins autonome et les aides techniques que vous nous conseillez ne sont plus dans nos moyens… »
Réponse du pharmacien :
Afin de maintenir le plus longtemps possible les personnes âgées à leur domicile, des aides de l’Etat, du département, de la Sécurité sociale et des mutuelles complémentaires peuvent être sollicitées afin d’alléger les frais liés à l’aménagement du domicile.

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