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Temps Forts
Focus
Auteur(s) : ANNE-HÉLÈNE COLLIN
L’homéopathie doit-elle encore être enseignée à l’université ? Non, selon les signataires de la tribune #NoFakeMed (voir encadré ci-dessous), qui proposent de retirer des universités de santé « des diplômes appuyés sur des pratiques dont l’efficacité n’aura pas été scientifiquement démontrée ». Proposition entendue à la faculté de médecine de Lille (Nord) où le doyen, Didier Gosset, a suspendu le Diplôme universitaire (DU) d’homéopathie pour la promotion 2018-2019, en attendant l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sur le remboursement de l’homéopathie.
Pour d’autres, Lille n’est vraiment pas l’exemple à suivre. Exclure l’homéopathie du domaine encadré de la santé pourrait exposer les patients au tout venant, naturopathes et associés, avec le risque que les malades échappent à tout suivi médical. Voilà pourquoi à Angers (Maine-et-Loire), on penche plutôt pour un DU de « réponse à une demande de soins non conventionnelle », afin d’accompagner les praticiens, en remplacement du diplôme universitaire d’homéopathie.
Pour les doyens des facultés de pharmacie et de médecine et les présidents d’université, pas question non plus de supprimer totalement l’enseignement de l’homéopathie et des pratiques non conventionnelles. Ils seront dorénavant plus rigoureux et transparents, avec la création d’un observatoire et une réévaluation annuelle des enseignements, notamment.
Si la polémique touche essentiellement les DU, quid des cours d’homéopathie dans le cursus obligatoire des études de pharmacie ? « Les produits homéopathiques vendus en pharmacie ont le statut de médicament, les futurs pharmaciens d’officine doivent donc avoir un enseignement afin de répondre aux questions des patients sur ces produits et de pouvoir les dispenser en respectant la législation et l'analyse pharmaceutique. Cet enseignement se doit néanmoins d’être critique. En revanche, rien n’impose l’enseignement de la discipline elle-même dans un DU », explique Nicolas Lerolle, doyen de la faculté de santé d’Angers. Quant aux étudiants, leur démarche va dans le même sens. L’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) considère « qu’il n’y a actuellement pas assez d’éléments solides pour se positionner sur l’aspect économique. Néanmoins, nous souhaitons continuer les enseignements de l’homéopathie en filière officine dans la mesure où nous avons besoin de répondre aux questions des patients et de leur donner des conseils avisés. Nous souhaitons des enseignements avec des bases solides et une analyse critique ».
Pendant ce temps, les signataires de la tribune #NoFakeMed maintiennent la pression : ils viennent d’établir leur palmarès des facultés « les plus poreuses aux pseudo-sciences », selon un barème de points attribués en fonction de la présence de cours obligatoires ou optionnels de « fake médecines », de sponsoring par un laboratoire…
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