Le vote de la semaine - Le Moniteur des Pharmacies n° 3225 du 12/05/2018 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3225 du 12/05/2018
 

Vous avez la parole

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS POUZAUD 

Trouveriez-vous un intérêt à ce que votre groupement soit racheté par un grossiste ?

NON, MAIS…

Bernard Seillier, Agon-Coutainville (Manche)

Il y a des groupements qui veulent devenir des grossistes et des répartiteurs qui veulent devenir des groupements en les absorbant, mais au fond, ces deux types de structure ont la même identité. Les groupements n’auraient jamais existé si les grossistes avaient su dès l’origine faire preuve de dynamisme et mettre en place des services innovants pour les pharmaciens d’officine. Aujourd’hui, je ne vois pas l’intérêt de ce genre de rachat par les grossistes dont l’histoire montre que, pour certains d’entre eux, l’acquisition de sociétés prestataires de service (en MAD, en informatique…) n’a pas été une réussite. Avec ces rachats successifs, les structures deviennent pachydermiques et se sclérosent, alors que dans d’autres secteurs d’activité, ce sont les distributeurs qui prennent la main sur les producteurs. Mais il est légitime que les gens qui ont créé leur groupement cherchent un jour à réaliser leurs plus-values.



Sophie Astruc, Saint-Georges- d’Orques (Hérault)

Le rachat des groupements par les grossistes est inéluctable, on y arrivera un jour en France. C’est déjà le cas dans d’autres pays européens voisins. Les officines indépendantes se feront racheter par les financiers, les pharmaciens se mettront tous sous une enseigne détenue par un grand groupe et deviendront des gérants. Pour les achats de l’officine, l’intervention du grossiste simplifiera énormément les choses. De par sa puissance de feu, il est à même d’avoir de bonnes conditions commerciales auprès des laboratoires. De plus, grâce à sa capacité de stockage et ses moyens logistiques, les pharmaciens n’auront plus besoin d’avoir des produits OTC et de parapharmacie qui envahissent leurs stocks. Finis les périmés !


NON

Julie Denjean, Gannat (Allier)

Pour le pharmacien, je n’en vois pas l’intérêt. Ces opérations ne visent pas à mieux servir les pharmaciens mais à se faire de l’argent sur leur dos. Derrière les discours sur les avantages liés à l’appartenance à un groupe de répartition, ce n’est qu’une question de gros sous qui vise à enrichir les acteurs de ces transactions. Combien peuvent valoir aujourd’hui les groupements ? Je trouve leur utilité très discutable. S’ils faisaient bien leur travail et s’ils étaient plus efficaces, les pharmacies se porteraient mieux économiquement. Mieux vaut encore rester libre de tout réseau ou groupement.

Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?


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