Etre proactif dans la délivrance d’antiparasitaires - Le Moniteur des Pharmacies n° 3222 du 21/04/2018 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3222 du 21/04/2018
 
PRODUITS VÉTÉRINAIRES

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : ANNE DROUADAINE 

Les puces vont se réjouir, tant les antiparasitaires n’ont pas la cote dans les médias. Le 7 avril 2018, le quotidien Libération a repris dans ses colones une étude de l’Inserm de 2015 qui concluait à une « baisse significative » des performances cognitives des enfants, « en particulier de la compréhension verbale et de la mémoire de travail » à la suite d’une exposition à des insecticides neurotoxiques de la famille des pyréthrinoïdes. Après le scandale des œufs contaminés, l’été dernier, le fipronil est également dans la tourmente. Il pourrait induire la production de peptides amyloïdes et a provoqué chez le cerveau du rat des modifications typiques de la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease.

C’est dans ce condiv que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a délivré sur son site des conseils de bon usage des antiparasitaires pour le traitement des animaux de compagnie. En premier lieu, l’agence rappelle que les autorisations de mise sur le marché sont délivrées pour une espèce animale donnée et qu’il est important de respecter l’espèce animale à laquelle est destiné le médicament. Des effets indésirables graves, voire mortels, sont ainsi régulièrement enregistrés chez des chats traités avec des antiparasitaires externes à base de perméthrine (destinés aux chiens). Ils sont responsables de troubles neurologiques (tremblements, convulsions, ataxie, coma) et digestifs. Quelques gouttes du produit peuvent suffire chez les chats les plus sensibles.

Par extension, l’Anses rappelle que les antiparasitaires destinés aux animaux ne doivent pas être utilisés pour traiter les poux des enfants, information circulant sur plusieurs forums parentaux. En outre, des effets indésirables peuvent survenir chez l’homme par contact direct avec le médicament vétérinaire ou après un contact avec les animaux traités. Ainsi, il est recommandé de traiter les animaux en début de soirée et de ne pas laisser les animaux venant d’être traités dormir avec leur maître, en particulier les enfants. Il est également conseillé de ne pas fumer, boire ou manger pendant l’application, de se laver les mains après utilisation et de rincer la peau ou les yeux à l’eau en cas d’exposition accidentelle ou de projections. Enfin, tant que le site d’application n’est pas sec ou pendant un certain délai (fixé dans la notice), le contact et le jeu (pour les enfants) avec les animaux traités doit être évité. §

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !