Un nouveau visage urbain se dessine près de Grenoble - Le Moniteur des Pharmacies n° 3216 du 17/03/2018 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3216 du 17/03/2018
 
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Auteur(s) : FRANÇOIS POUZAUD  

La zone d’aménagement concerté (ZAC) Portes du Vercors, qui concerne les communes de Fontaine et de Sassenage en Isère, est un projet qui va se mettre progressivement en place dès 2018. Avec son lot d’opportunités d’achat et de transfert.

Le site choisi pour la ZAC Portes du Vercors en Isère concerne l’une des dernières réserves foncières de l’agglomération grenobloise, d’une emprise de 85 hectares entre le Drac, l’affluent gauche de l’Isère, et le massif du Vercors. Ce projet fait partie de l’écocité grenobloise, aux côtés de deux autres secteurs : la presqu’île scientifique et le parc d’Oxford à Saint-Martin-le-Vinoux.

Cette opération a pour ambition d’aménager un écoterritoire mixte, proposant 2 500 logements, avec 35 % de logements sociaux, 15 % en accession sociale et 50 % en accession libre. Ils se répartissent entre du collectif, du petit collectif, de l’individuel groupe des locaux à vocation économique (70 000 m² de SHON, surface hors œuvre nette). Ceux-ci sont destinés d’une part à des commerces de moyenne surface et de proximité, à des artisans, professions libérales, services aux entreprises ou à la personne, des équipements publics de proximité (2 groupes scolaires, lieu d’accueil de la petite enfance…) et, d’autre part, à un parc pour les entreprises innovantes. Sont également prévus un pôle de loisirs urbains (cinéma, médiathèque), une salle de sports, une zone de restauration et des espaces publics. Un axe structurant appelé l’Allée métropolitaine desservira les futurs îlots.

Côté déplacements, l’objectif est de prendre en compte la saturation actuelle du trafic, en favorisant les modes actifs (piétons et cycles) et les transports en commun. L’opération intègre également un projet de transport par câble entre Fontaine, Grenoble et Saint-Martin-le-Vinoux.

« L’évolution démographique à venir de cette zone est avérée et prévisible au regard de ce projet, un transfert de pharmacie a d’ores et déjà été demandé dans ce secteur », indique Anne Lefebvre, pharmacien consultant. Cette pharmacie a prévu de s’implanter dans cette nouvelle centralité urbaine, dotée du parking surdimensionné lié au centre commercial existant. « Elle va subir des transformations afin d’accueillir une place piétonne, lieu de convergence et de lien pour ce nouveau quartier », ajoute la consultante.

Des impacts directs et indirects sur 13 pharmacies

Pour l’application du Code de la santé publique, la population municipale à considérer au 1er janvier 2018, pour les communes de Fontaine et de Sassenage, s’élève respectivement à 22 516 et 11 659 habitants. « Cette population est approvisionnée en médicaments par 9 officines situées sur le ban communal de Fontaine et 4 sur celui de Sassenage », précise Anne Lefebvre. La densité officinale respective de ces communes s’élève donc à 2 502 habitants par pharmacie à Fontaine et à 2 915 habitants par pharmacie à Sassenage.

Suite à l’augmentation de population consécutive à la création de cette ZAC, la population de Sassenage dépasserait 13 000 habitants et celle de Fontaine atteindrait environ 25 500 habitants, la densité officinale dépasserait alors 3 200 habitants par pharmacie à Sassenage et atteindrait 2 800 habitants par pharmacie à Fontaine. A titre de comparaison, la densité officinale de Grenoble s’élève à 2 550 habitants par pharmacie. Les valeurs de Fontaine et Sassenage sont donc représentatives de ce secteur de l’Isère.

Compte tenu du maillage officinal actuel, la création de la ZAC Portes du Vercors améliorerait la viabilité économique des quatre officines les plus proches, situées à quelques centaines de mètres des nouveaux logements. « En considérant le maillage officinal tel qu’il serait si le transfert en cours d’étude était accordé, l’impact direct de la croissance démographique sur ces quatre officines serait moindre puisque réparti entre cinq pharmacies et non plus quatre, analyse Anne Lefebvre. Il n’en deviendrait pas pour autant inexistant. L’impact secondaire sur les autres pharmacies de ces communes serait renforcé, pour les officines de Fontaine, par la fermeture d’une des officines du centre-ville par transfert. »

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