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Expertise
Aromathérapie
Auteur(s) : ANNE-HÉLÈNE COLLIN
La toxicité : dommages temporaires ou permanents des fonctions neurologiques et/ou cognitives par action des HE fortement lipophiles sur les structures et les fonctions cérébrales. Les manifestations sont variables : troubles du sommeil, dépression du système nerveux central, états d’excitation, troubles de la coordination, convulsions, psychoses…, pouvant aller jusqu’au coma et parfois la mort.
Principales HE concernées : HE à cétones (menthe poivrée, romarin CT camphre, lavande aspic…), mais aussi HE à 1,8-cinéole (Eucalyptus globulus…), à anéthole (fenouil, badiane, anis vert…).
Prévention : éviter leur utilisation (en tout cas exclure la voie orale) chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les patients souffrant de troubles neurologiques.
La toxicité : interférences dans le métabolisme hépatique et formation de métabolites hautement réactifs. Perturbation des fonctions hépatiques et apparition de lésions hépatocellulaires.
Principales HE concernées : HE administrées per os au long cours et à doses élevées comme les HE à phénols (thym CT thymol, origan compact, giroflier…), à anéthole (fenouil…). Les HE riches en pulegone (menthe pouliot) inhibent la détoxification exercée naturellement par le foie.
Prévention : se limiter à la plus petite dose efficace. La durée de traitement doit être la plus courte possible. A éviter chez les patients souffrant d’une atteinte ou d’une insuffisance hépatique. La menthe poivrée est à éviter chez les patients atteints d’un déficit en G6PD. Ne pas donner aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants. Associer pendant toute la durée du traitement un protecteur hépatique, en phytothérapie de préférence car elle est mieux évaluée (chardon-Marie, radis noir…), ou en aromathérapie (HE réputées hépatoprotectrices : citron, carotte, romarin CT verbénone).
La toxicité : l’administration orale d’HE au long cours ou un surdosage peut avoir des répercussion sur le rein et détériorer les néphrons.
Principales HE concernées : toxicité avérée pour l’HE de genévrier. La prudence s’impose aussi pour les autres HE riches en αet ß-pinènes, en particulier les HE de pins et sapins.
Prévention : privilégier les traitements ponctuels ou de courte durée (2 à 3 semaines maximum).
HE à proscrire chez les patients porteur d’une atteinte rénale ou insuffisants rénaux ; à utiliser avec prudence chez les sujets à risque (personnes âgées).
La toxicité : quelques HE contiennent des agents promoteurs de cancer. Parmi ces HE, certaines ont montré un risque carcinogène réel sur des modèles animaux et ne sont pas utilisées en aromathérapie (sassafras). La cancérogénicité d’autres HE a été évoquée chez l’homme.
Principales HE concernées : HE à méthylchavicol ou estragole (basilique exotique, estragon…), à méthyleugénol (laurier noble…)
Prévention : leur emploi doit rester ponctuel. A proscrire chez les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et les patients avec antécédents de cancer.
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