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Stratégies
Equipe
Auteur(s) : CHLOÉ DEVIS
D’un point de vue réglementaire, l’employeur doit se mettre en relation avec le médecin du travail pour apprécier la nécessité d’aménager le poste d’une femme enceinte au regard des contraintes rencontrées. « Les tâches présentant des risques particuliers, comme la manipulation de produits toxiques et le port de charges, doivent être supprimées. A défaut, un changement de poste doit être envisagé », rappelle Elise Chaumon, responsable ergonomie et conditions de travail au sein du Groupe JLO. En l’absence de possibilité de reclassement ou d’aménagement, le code du travail prévoit la suspension du contrat avec une garantie de rémunération constituée à la fois par une allocation journalière versée par la Sécurité sociale et un complément de l’employeur, puis un retour au même poste à l’issue du congé maternité. A noter : l’aménagement du poste peut être prolongé jusqu’à un mois après la fin du congé maternité en cas d’allaitement.
Au-delà des dispositions légales, les entreprises peuvent intégrer dans leur convention des mesures supplémentaires comme la réduction du temps de travail des femmes enceintes de une heure. Si ce n’est pas possible, « le titulaire peut aussi décider avec la salariée d’une adaptation de ses horaires lui permettant de commencer plus tôt ou plus tard à sa convenance, par exemple pour éviter les heures de pointe dans les transports, indique Elise Chaumon. Ce type d’aménagement implique bien entendu de revoir l’organisation du travail avec l’ensemble de l’équipe. »
Différentes solutions permettent à moindre frais de faciliter le quotidien et soulager les symptômes d’une collaboratrice enceinte. « L’espace peut être réorganisé pour placer à portée de main de la salariée les éléments les plus utilisés dans la journée », recommande ainsi Elise Chaumon. Les sièges habituels étant inadaptés, Bernadette de Gasquet, médecin et professeur de yoga spécialiste de l’accompagnement de la grossesse, suggère le recours à une « galette » : « Ce coussin rempli d'air, présentant une forme plus haute vers l’avant, aide à se tenir droit et va permettre d'étirer le bas du dos » . Afin d’atténuer les inconvénients de la position debout, un siège haut debout/assis peut également être prévu derrière le comptoir. Bernadette de Gasquet préconise en outre l’aménagement d’une zone de repos confortable.
Différentes astuces peuvent aider les femmes enceintes en allant piocher dans les rayons de l’officine. En ce qui concerne la station debout, « bas de contention et chaussures adaptées seront bienvenus pour améliorer la circulation sanguine », note Bernadette de Gasquet. Attention également aux postures inadaptées : « Pour attraper un objet en hdiv, il faut lever les bras à partir des épaules, sans se cambrer pour éviter de tirer sur l’utérus ! Et pour se pencher, on doit fléchir les genoux plutôt que de faire le dos rond », explique Bernadette de Gasquet. Au comptoir ou à un bureau, « évitez de vous appuyer en arrière sur le dossier, au risque de bloquer l'estomac et le diaphragme ». Enfin, Bernadette de Gasquet conseille cet exercice pour détendre le dos et la nuque : les avant-bras croisés sur une table ou un bureau, la tête posée dessus, on recule la chaise jusqu’à avoir le dos plat et le ventre dans le vide. A tenir pendant cinq minutes, en respirant profondément !§
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