Le vote de la semaine - Le Moniteur des Pharmacies n° 3203 du 09/12/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3203 du 09/12/2017
 

Vous avez la parole

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS POUZAUD 

L’ordre des pharmaciens propose de créer une catégorie de médicaments « à prescription pharmaceutique ». Ce sont des produits listés mais qui pourraient relever du conseil officinal. Y êtes-vous favorable ?

OUI

Je suis favorable à la création d’une liste de médicaments conseil qui sont normalement disponibles sur ordonnance et qui le seraient également sur prescription pharmaceutique. Ce pan de notre activité est régulièrement attaqué par les associations de consommateurs. Et à force de relister des produits en vente libre, nous n’avons plus de solutions très puissantes en conseil à proposer à la patientèle. Les abus de consommation de certains médicaments engendrent des mesures radicales qui provoquent le délitement de notre métier et dévalorisent notre travail. En questionnant les patients, nous jouons le rôle de filtre au comptoir. Mais serions-nous devenus aussi nuls pour que l’on ne nous fasse plus confiance ?
Annie Hunout, Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)


OUI

Des médicaments listés que nous pourrions prescrire dans le cadre d’une vente-conseil, en y ajoutant l’obligation de les inscrire sur le dossier pharmaceutique, c’est une très bonne idée. Il faut arrêter avec cette razzia dévastatrice sur les produits conseil qui nous retire toutes les essences du métier. Je ne nie pas que le mésusage de médicaments tels que les dérivés codéinés, consommés dans des quantités anormales peut entraîner des accidents mortels mais ce n’est pas une raison pour en interdire l’usage à tout le monde. On n’interdit pas les TGV de circuler alors que des gens se jettent sous les roues d’un train ! S’agissant des codéinés, la ministre de la Santé aurait dû consulter nos instances professionnelles avant de prendre sa décision. Maintenant, ce n’est pas parce qu’on n’est pas entendu qu’il ne faut pas demander.
Philippe Bourgade, Sancoins (Cher)

OUI

Hier les antitussifs codéinés, aujourd’hui les antirhumes avec vasoconstricteur… Le pharmacien doit pouvoir garder la main sur ces différentes catégories de médicaments et son acte de conseil doit rester prédominant, si nécessaire, en rédigeant une prescription pharmaceutique. En effet, cela pourrait constituer un point de départ pour pouvoir ensuite ouvrir plus largement la porte aux prescriptions pharmaceutiques, dans le cadre de paniers de soins pris en charge par les mutuelles, évitant ainsi aux patients d’avoir à consulter le médecin pour des pathologies bénignes : rhumes, diarrhées… De plus, ce serait une bonne façon de rappeler à l’opinion publique que le pharmacien est un professionnel de santé responsable.
Rémy Choplin, Paris


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