Cahiers Formation du Moniteur
Conseil
Auteur(s) : CAHIER COORDONNÉ PAR ANNE-HÉLÈNE COLLIN E T ALEXANDRA BLANC , PHARMACIENNES, SOUS LA RESPONSABILITÉ DE FLORENCE BONTEMPS DIRECTRICE SCIENTIFIQUE. INFOGRAPHIES FRANCK L’HERMITTE
« ARRÊTER LE SPORT ? »
MESURES DIÉTÉTIQUES
GÉNÉRALITÉS
L’alimentation du patient diabétique doit être équilibrée et suivre plusieurs règles :LES GLUCIDES
MESURES GÉNÉRALES
Répartir équitablement les glucides entre les repas principaux et les collations (3 à 5 prises), en limitant la consommation de glucides simples (sucreries, miel, ketchup, boissons sucrées…).INDEX ET CHARGE GLYCÉMIQUES
L’index glycémique (IG) correspond au pouvoir hyperglycémiant d’un aliment donné par rapport à celui d’un aliment de référence (glucose, le plus souvent). Il varie selon la consistance de l’aliment (les aliments liquides ou broyés ont un IG plus élevé), son mode de cuisson (les aliment cuits ont un IG plus élevé que les aliments crus) ou encore sa maturité.EDULCORANTS
Les effets des édulcorants restent très discutés. Par précaution, leur consommation doit donc être limitée.MESURES HYGIÉNIQUES
PERTE DE POIDS
Elle n’est recommandée que dans le diabète de type 2 où une perte de poids de 5 à 10 % peut améliorer l’équilibre glycémique. Elle n’est pas forcément recherchée dans le diabète de type 1 (patient généralement sans surpoids).ACTIVITÉ PHYSIQUE
L’activité physique fait partie intégrante du traitement du diabète.DIABÈTE DE TYPE 1
L’exercice musculaire régulier améliore la sensibilité à l’insuline exogène, favorise un meilleur passage du glucose dans le muscle et montre un bonus en terme de mortalité.DIABÈTE DE TYPE 2
Les effets de l’exercice physique sont multiples : augmentation du transport du glucose et de la quantité d’insuline délivrée au muscle, diminution de la production hépatique de glucose, réduction de l’hémoglobine glyquée HbA1c.SEVRAGE TABAGIQUE
Le tabagisme aggrave les complications du diabète (types 1 et 2). Les fumeurs s’exposent à un risque supplémentaire de complications vasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus, néphropathie, neuropathie, rétinopathie). Les fumeurs diabétiques ont 7 à 8 fois plus de risques de développer une artérite des membres inférieurs.ALCOOL
Les recommandations de consommation d’alcool en vigueur sont identiques pour le patient diabétique. Cependant, l’effet hypoglycémiant doit être pris en compte, particulièrement en cas d’insulinothérapie. Une hypoglycémie peut survenir jusqu’à 24 heures après le dernier verre.INFOS CLÉS
infos clés
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LE SUCRE NE DOIT PAS ÊTRE SUPPRIMÉ DE L’ALIMENTATION MAIS LIMITÉ, EN PRENANT EN COMPTE INDEX ET CHARGE GLYCÉMIQUES DES ALIMENTS. LES ÉDULCORANTS NE SONT PAS CONSEILLÉS.
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L’AUTO-SURVEILLANCE GLYCÉMIQUE
POUR QUI ?
L’autosurveillance glycémique (ASG) est indiquée systématiquement dans le diabète de type 1, le diabète gestationnel et en fonction des situations cliniques dans le diabète de type 2.COMMENT ?
La mesure de la glycémie capillaire s’effectue en deux étapes : le recueil de la goutte de sang à l’aide d’un autopiqueur et de lancettes compatibles, puis la mesure glycémique à l’aide du lecteur et des bandelettes. Des capteurs interstitiels récemment mis sur le marché ont facilité la mesure en limitant les prélèvements.MATÉRIEL
AUTOPIQUEURS
Dispositif médical de prélèvement sanguin capillaire, l'autopiqueur peut être jetable (à usage unique) ou réutilisable avec des lancettes à usage unique. Certains modèles permettent de régler directement la profondeur de pénétration à l'aide d'une molette graduée.LECTEURS DE GLYCÉMIE
C’est un dispositif médical de diagnostic in vitro vendu seul ou en kit d’initiation (avec un autopiqueur, des lancettes et des électrodes ou bandelettes). Selon les règles de la LPPR, il doit afficher les mesures en mg/dl ou mmol/l. Des kits de renouvellement de lecteur existent et portent le même code LPP et le même tarif que les lecteurs seuls.CAPTEURS INTERSTITIELS
Les capteurs interstitiels (Freestyle Libre, Dexcom G5 mobile…) mesurent en continu la glycémie interstitielle.SUIVI DES CORPS CÉTONIQUES
POUR QUI ?
La recherche de corps cétoniques est systématiquement effectuée en cas de glycémie > 2,5 g/l. Leur présence peut être le signe d’une acidocétose avec risque de coma acidocétosique.COMMENT ?
Le taux de corps cétoniques peut être mesuré dans le sang (cétonémie) ou dans les urines (cétonurie), indifféremment.MATÉRIEL
Cétonémie : seuls quelques lecteurs de glycémie (Glucofix Premium, Freestyle Optium Neo) permettent cette mesure à l’aide de bandelettes ou électrodes spécifiques (respectivement : β-Ketone Sensor ou Freestyle Optium Beta Cetone).INSULINOTHÉRAPIE
COMMENT ?
Injecter l’insuline sur une peau propre avec des mains propres. L’alcool utilisé comme désinfectant est inutile si les règles d’hygiène de base sont respectées.MATÉRIEL
AIGUILLES
L’aiguille se fixe au stylo contenant l’insuline. La longueur de l’aiguille varie de 4 mm à 12,7 mm. Le choix dépend de la dose d’insuline (plus la dose est petite, plus l’aiguille est courte), et du confort du patient, mais les aiguilles courtes (4,5 et 8 mm) sont privilégiées pour éviter les injections intramusculaires modifiant le profil de libération de l’insuline (diffusion plus rapide et risque d’hypoglycémie). Elles peuvent être utilisées pour tout patient, y compris les personnes obèses.STYLOS
Il existe des stylos préremplis jetables et des stylos rechargeables par cartouche.SERINGUES (PEU UTILISÉES)
L’insuline peut également être injectée à l’aide d’une seringue, à usage unique.POMPE À INSULINE
Elle permet de délivrer un débit de base fixe ou variable selon les horaires, complété par un bolus avant les prises alimentaires. L’insuline est délivrée en continu par l’intermédiaire d’un cathéter placé sous la peau à l’aide d’une aiguille. Le cathéter est changé tous les 3 jours environ, en même temps que le réservoir d’insuline. La position du cathéter est alternée à chaque changement. INFOS CLÉS
infos clés
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L’AUTOSURVEILLANCE GLYCÉMIQUE EST SYSTÉMATIQUE DANS LE DIABÈTE DE TYPE 1 ET LE DIABÈTE GESTATIONNEL, ELLE DÉPEND DES SITUATIONS DANS LE DIABÈTE DE TYPE 2. ELLE COMPLÈTE LA MESURE DE L’HBA1C.
QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?
PAUL, 42 ANS, PIANISTE, SOUS ASG :
– LES PIQÛRES AU BOUT DES DOIGTS ME GÊNENT DANS MON TRAVAIL. PUIS-JE ME PIQUER AILLEURS ?
QUE RÉPONDEZ-VOUS ?
LE PRÉLÈVEMENT SANGUIN PEUT ÊTRE EFFECTUÉ SUR UN SITE ALTERNATIF POUR PRÉSERVER LES DOIGTS. LE PRÉLÈVEMENT NÉCESSITE UN AUTOPIQUEUR ET UN LECTEUR DE GLYCÉMIE ADAPTÉS AUX SITES ALTERNATIFS (GLUCOJECT DUAL PLUS, FREESTYLE LANCING DEVICE II, MICROLET NEXT…). LES VALEURS DE LA GLYCÉMIE PEUVENT DIFFÉRER DES PRÉLÈVEMENTS EFFECTUÉS AU BOUT DES DOIGTS : AU NIVEAU DES SITES ALTERNATIFS, LA VASCULARISATION EST MOINDRE, ENTRAÎNANT UNE VARIATION GLYCÉMIQUE PLUS TARDIVE. LE PRÉLÈVEMENT SUR SITE ALTERNATIF EST DÉCONSEILLÉ LORSQUE LA GLYCÉMIE PEUT VARIER : APRÈS UN EXERCICE PHYSIQUE, MOINS DE 2 HEURES APRÈS UN REPAS, EN CAS D’INJECTION D’INSULINE RAPIDE, D’HYPOGLYCÉMIE SUSPECTÉE OU DE MALADIE INTERCURRENTE…
« LE MÊME SIROP QUE MON MARI »
MODIFICATION DE LA GLYCÉMIE
HYPERGLYCÉMIE
FORMULATIONS CONTENANT DU SUCRE
Le sucre contenu dans les spécialités médicamenteuses, compléments alimentaires etCORTICOÏDES
Quelle que soit la durée du traitement, toutes les voies d’administration exposent à une hyperglycémie, même la voie cutanée.SUBSTITUTS NICOTINIQUES
La nicotine augmente la résistance à l’insuline, mais moins que le tabagisme. Chez un diabétique souhaitant arrêter de fumer, un ré-ajustement du traitement antidiabétique sera peut-être nécessaire.PANSEMENTS INTESTINAUX, CHARBON
Il peut exister un risque d’adsorption des médicaments antidiabétiques oraux et donc une inefficacité de ces derniers exposant à une hyperglycémie.HYPOGLYCÉMIE
Le risque de diminution de la glycémie est significatif, surtout chez les patients traités par sulfamide hypoglycémiant, répaglinide et insuline.ALCOOL
L’alcool possède un effet hypoglycémiant, peut masquer les signes d’hypoglycémie et peut inhiber les réactions de compensation, exposant le patient à un coma hypoglycémique.ACCUMULATION D’EFFETS INDÉSIRABLES
AINS
Les AINS comme l’ibuprofène altèrent la fonction rénale en agissant par inhibition de la biosynthèse des prostaglandines rénales vasodilatatrices. La perfusion rénale peut alors être diminuée, ce qui provoque l’accumulation de médicaments antidiabétiques normalement éliminés par voie rénale (sulfamides hypoglycémiants notamment), avec risque d’hypoglycémie. Le risque est d’autant plus élevé chez le patient diabétique pour lequel existent des complications microvasculaires, dont la néphropathie diabétique. Administrés de façon concomitante à la metformine par exemple, ils majorent le risque de survenue d’acidose lactique.EFFET ANTABUSE
Associés aux sulfamides hypoglycémiants, tous les produits contenant de l’éthanol, même à faibles doses (y compris certains topiques, des produits dermocosmétiques ou encore les solutions hydralcooliques), peuvent induire un effet dit antabuse. L’effet antabuse se manifeste par des flushs du visage, du cou, des membres supérieurs, une soif, des sueurs, des céphalées, des vertiges…REPÉRER UN EFFET INDÉSIRABLE
Repérer un effet indésirableFACE À TOUTE DEMANDE SPONTANÉE D’UN PATIENT DIABÉTIQUE, LA PREMIÈRE RÉFLEXION EST D’ÉLIMINER UN EFFET INDÉSIRABLE DES ANTIDIABÉTIQUES :
Face à toute demande spontanée d’un patient diabétique, la première réflexion est d’éliminer un effet indésirable des antidiabétiques :INTÉRÊT DU CHROME
Intérêt du chromeLE CHROME (TRIVALENT) EST UN OLIGO-ÉLÉMENT ESSENTIEL NÉCESSAIRE AU MÉTABOLISME GLUCIDIQUE ET LIPIDIQUE. IL AUGMENTERAIT L’EFFICACITÉ DE L’INSULINE ET CONTRIBUERAIT AINSI À LA RÉGULATION DE LA GLYCÉMIE. DES ÉTUDES ONT MONTRÉ UNE AMÉLIORATION DU CONTRÔLE GLYCÉMIQUE DES DIABÉTIQUES DE TYPE 2 ET UNE DIMINUTION DE L’INSULINORÉSISTANCE, POUR DES DOSES COMPRISES ENTRE 400 ΜG ET 1 000 ΜG/J.
Le chrome (trivalent) est un oligo-élément essentiel nécessaire au métabolisme glucidique et lipidique. Il augmenterait l’efficacité de l’insuline et contribuerait ainsi à la régulation de la glycémie. Des études ont montré une amélioration du contrôle glycémique des diabétiques de type 2 et une diminution de l’insulinorésistance, pour des doses comprises entre 400 µg et 1 000 µg/j.INFOS CLÉS
infos clés
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LES AINS ET LES CORTICOÏDES NE SONT PAS À CONSEILLER CHEZ LES PATIENTS DIABÉTIQUES.
QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?
DÉLIVRANCE D’UN TRAITEMENT HOMÉOPATHIQUE CHEZ UN PATIENT DIABÉTIQUE :
– MON DIABÈTE EST ENFIN STABILISÉ, N’Y A-T-IL PAS DE RISQUE AVEC TOUT CE SUCRE DANS LES GRANULES ?
– VOTRE HOMÉOPATHE VOUS A PRESCRIT CETTE SOUCHE À RAISON DE 5 GRANULES 4 À 5 FOIS PAR JOUR, CE QUI REPRÉSENTE TRÈS PEU DE SACCHAROSE EN RÉALITÉ, NE VOUS INQUIÉTEZ PAS ET SUIVEZ BIEN LA POSOLOGIE INDIQUÉE.
LE PHARMACIEN A-T- IL BIEN RÉPONDU ?
OUI. LA DOSE PRESCRITE ICI CORRESPOND À MOINS D’1/5 D’UN MORCEAU DE SUCRE, L’ÉQUILIBRE GLYCÉMIQUE NE SERA DONC PAS PERTURBÉ.
DE MANIÈRE GÉNÉRALE, LA PRISE D’HOMÉOPATHIE CHEZ UN DIABÉTIQUE NE MODIFIE PAR LA GLYCÉMIE : UNE DOSE DE GLOBULES OU LA PRISE DE 5 GRANULES 4 FOIS PAR JOUR ÉQUIVAUT À 0,85 G DE SACCHAROSE.
LE PIED DIABÉTIQUE
La neuropathie périphérique est une complication fréquente (30 % des patients concernés) et précoce du diabète responsable d’environ 60 à 80 % des ulcères chez les diabétiques. Elle est marquée par :SURVEILLANCE ET SOINS QUOTIDIENS
SUIVI PODOLOGIQUE
Le dépistage du risque podologique doit être réalisé par le médecin traitant au moins une fois par an. Un suivi régulier chez le podologue est également conseillé. L’Assurance maladie rembourse les soins podologiques prescrits par le médecin jusqu’à 6 séances par an pour les patients les plus à risque.RÈGLES D’HYGIÈNE
Laver les pieds quotidiennement et bien les sécher, notamment entre les orteils.BLESSURES
RÈGLES GÉNÉRALES
Ne pas marcher sur la lésion et supprimer tout appui et frottement sur la plaie.SELON LA LÉSION
AMPOULE
Supprimer la cause du frottement.CALLOSITÉS, CORS, DURILLONS
Graisser les zones sèches deux fois par jour avec une crème hydratante non kératolytique (Pedimed crème podologique protectrice et régénératrice, Akildia dermoadjuvant crème multiprotectrice, Eucerin crème pieds 10 % urée…)VERRUE
Proscrire les produits à utiliser à la maison (cryothérapie, verrucide…).MYCOSE
Appliquer tous les jours localement un antimycosique (crème à base d’éconazole pour les intertrigos, vernis pour les onychomycoses), et mettre de la poudre antimycosique dans les chaussettes et les chaussures, sur les tapis de bain… Utiliser des chaussettes en coton, les changer tous les jours.PLAIE TRAUMATIQUE
S’assurer de l’absence d’un corps étranger dans la plaie.INFOS CLÉS
infos clésQU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?
MONSIEUR H., 72 ANS, DIABÉTIQUE DE TYPE 2, VIENT À LA PHARMACIE ACHETER DU DAKIN.
– JE FAIS DES BAINS DE PIEDS TOUS LES JOURS CAR J’AI VU QUE J’AVAIS UNE COUPURE ENTRE LES ORTEILS.
– LES BAINS DE PIEDS PROLONGÉS SONT À ÉVITER, TOUT COMME L’UTILISATION QUOTIDIENNE D’UN ANTISEPTIQUE.
LE PHARMACIEN A-T-IL BIEN RÉPONDU ?
OUI. LES BAINS DE PIEDS NE SONT PAS RECOMMANDÉS CHEZ LES PATIENTS DIABÉTIQUES CAR ILS FAVORISENT LA MACÉRATION ET ASSÈCHENT LA PEAU. DE PLUS, UNE COUPURE ENTRE LES ORTEILS EST EN FAVEUR D’UNE MYCOSE DONT L’EXTENSION EST FAVORISÉE PAR LE MAINTIEN D’UN MILIEU HUMIDE. L’APPLICATION RÉPÉTÉE D’UN ANTISEPTIQUE EST ÉGALEMENT À PROSCRIRE CAR TROP AGRESSIVE POUR LA PEAU ET TOTALEMENT INEFFICACE SUR LES MYCOSES. LE SÉCHAGE SOIGNEUX DES PIEDS ET L’APPLICATION D’UN ANTIMYCOSIQUE SONT À CONSEILLER. NE PAS PARTAGER LES SERVIETTES DE BAIN, LES CHAUSSETTES…
« HÉMOGLOBINE GLYQUÉE TROP HAUTE »
FACTEURS DE L’OBSERVANCE
PROFIL DU PATIENT
Le diabète de type 1 survient dans la moitié des cas avant l’âge de 20 ans. Les freins à l’observance sont multiples : dépendance vis-à-vis des parents, rébellion à l’adolescence, manque d’expérience…PATHOLOGIE
Le diabète de type 1 apparaît généralement de façon brutale, et oblige le patient à s’adapter à une nouvelle vie, réglée par le rythme des injections d’insuline.THÉRAPEUTIQUE
La thérapeutique est instaurée à vie. Elle peut débuter dès l’enfance (type 1). Avec le temps, le patient peut présenter une certaine lassitude. De plus, le traitement repose sur une triple observance :ÉVALUER L’OBSERVANCE
OUTILS DE MESURE
Plusieurs outils permettent d’évaluer rapidement l’observance au comptoir. Ils définissent un taux d’observance correspondant au rapport, sur une période donnée, entre le nombre de prises effectives et le nombre de prises prescrites. Le patient est considéré comme non observant lorsqu’il prend moins de 80 % du traitement prescrit.MESURES DÉCLARATIVES
Elles consistent à poser des questions ouvertes : « Commentvous organisez-vous avec ce traitement ? Combien de fois avez-vous pris votre metformine cette semaine ? »CONTRÔLE DES DÉLIVRANCES
Retards ou avances de renouvellement d’ordonnance, médicaments non utilisés rapportés en pharmacie, promis jamais retirés… sont autant d’indices mettant en évidence une situation de mauvaise observance.FACTEURS D’ALERTE
Des résultats thérapeutiques non satisfaisants, une absence d’amélioration des symptômes malgré des augmentations des posologies, des plaintes sur des effets indésirables doivent, avant toute modification de traitement, faire rechercher un manquement dans l’observance.SOLUTIONS AU COMPTOIR
Entretenir la motivation est la priorité. Fixer au patient des objectifs réalistes. Plutôt que d’imposer un régime alimentaire standard strict, incitez-le à suivre les règles tout en se ménageant : adopter une stratégie personnalisée progressive, garder du plaisir et s’autoriser quelques écarts alimentaires (en adaptant sa dose d’insuline). Conseiller une activité physique en groupe, plus ludique. Ne pas faire culpabiliser le patient quant à ses manquements.INFOS CLÉS
infos clésSITUATIONS À RISQUE
Situations à risque
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ANNONCE DU DIAGNOSTIC, DÉBUT DU TRAITEMENT.
« UN PATIENT DIABÉTIQUE NE DOIT PAS SUPPRIMER LE SUCRE, MAIS LE LIMITER »
L’ESSENTIEL À RETENIR
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