L’offre anti-acné entre dans la crise de maturité - Le Moniteur des Pharmacies n° 3187 du 26/08/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3187 du 26/08/2017
 

Stratégies

Marchés

Auteur(s) : CHLOÉ DEVIS 

Mal dans sa peau, le marché des traitements antiacnéiques ? Il marque un recul mais vue de près, la réalité est plus contrastée. Une certitude : la guerre des boutons n’a pas dit son dernier mot.

A vec un recul de 7 % en volume et de 6,2 % en valeur en cumul mobile annuel à fin avril 2017 selon les statistiques d’IMS, le marché de l’antiacnéique fait petite mine. Or les indicateurs épidémiologiques, eux, sont au vert. Selon l’étude « Objectifs Peau », publiée fin 2016, l’acné est la maladie de peau chronique avec la plus forte prévalence dans la population française : elle touche 3,3 millions de personnes âgées de 15 ans et plus, et un quart des moins de 25 ans. Et encore,« ces statistiques ne prennent pas en compte les formes légères et ponctuelles de la pathologie, qui représentent une indication secondaire des produits du marché », relève Alexandra Schwoob, directrice marketing France de La Roche-Posay.

Les raisons de ce paradoxe ? « Les patients acnéiques, notamment les jeunes, ont tendance à délaisser les soins classiques au profit de produits moins spécifiques mais parfois plus abordables quand ils ne se tournent pas vers des alternatives naturelles ou encore des réponses esthétiques, tels le laser ou le peeling », commente Hervé Férec, responsable de la Business Unit Consumer chez Galderma. Un autre constat se fait jour : « La notoriété de la pathologie est maximale et le marché, mature, est très encombré, avec des marques de dermocosmétique à forte visibilité. »

Le moteur de la nouveauté

Certains acteurs semblent échapper à ces difficultés. La gamme antiacnéique de La Roche-Posay revendique ainsi une croissance de 7 % en valeur en 2016 pour une part de marché en hausse de trois points sur l’année écoulée à 22,5 %. Des performances qui reposent sur « des piliers solides, combinées à une forte innovation », affirme Alexandra Schwoob. Leur produit phare, Effaclar Duo Plus, troisième référence en valeur du marché, est ainsi décliné depuis septembre 2016 dans une version unifiante. La gamme s’est aussi enrichie d’une référence 2-en-1 avec un indice SPF 30 et d’un masque « anti-effet rebond », premier du genre pour la marque. Pour accompagner ces lancements, la marque se positionne sur la visite médicale et la formation des pharmaciens. Elle mise également sur le bouche-à-oreille digital en sollicitant des blogueurs pour tester ses produits.

De son côté, Galderma accuse un repli. Sa référence phare Curaspot 5 %, numéro 2 des ventes en valeur, est en recul de plus de 14 % à fin avril 2017 (en cumul annuel mobile), selon les chiffres du GERS fournis par le laboratoire. « Dans un marché en forte baisse, Curaspot 5 % est le seul produit OTC bénéficiant d’un principe actif et qui peut traiter l’acné de sévérité moyenne », rappelle pourtant Hervé Férec, en insistant sur les efforts que le laboratoire entend déployer pour redynamiser son portefeuille dans l’offre antiacnéique.

« La moitié des patients ne savent pas ce qu’ils vont acheter quand ils arrivent à l’officine. C’est pourquoi nous souhaitons développer la formation permanente des équipes officinales », explique-t-il. A l’horizon également, un lancement prévu en fin d’année et d’autres nouveautés à venir en 2018. §

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