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Expertise
Dialogue
Auteur(s) : MATTHIEU DRUEL
ANNA, 18 ANS : Je voudrais un complément alimentaire pour préparer ma peau au soleil.
LE PHARMACIEN : Vous avez aussi pensé à une protection solaire…
- C’est vraiment nécessaire ?
Les compléments alimentaires dits préparateurs solaires (Œnobiol, Phytobronz…) contiennent des caroténoïdes (pour le hâle), des huiles (bourrache, onagre… contre le dessèchement cutané) et des antioxydants (contre les radicaux libres et le vieillissement cutané). Ils sont à débuter 15 jours avant l’exposition solaire et à prolonger 15 jours après. Le hâle superficiel qu’ils induisent ne protège pas des effets néfastes profonds des UV et ne dispense pas du recours à une protection solaire adaptée en fonction du phototype et de l’indice UV.
MARC, 35 ANS : Il me faudrait un petit tube de crème solaire.
LE PHARMACIEN : Un petit tube… pour le week-end ?
- Non, pour 15 jours, mais je déteste mettre de la crème.
Pour une personne de corpulence moyenne (1,75 m et 65 kg) en maillot, une protection solaire efficace implique d’utiliser l’équivalent de 6 cuillères à café de produit (2 mg/cm²) par application. La répartition doit être uniforme, sans oublier les oreilles, la nuque, l’arrière des genoux et les pieds. Renouveler l’application toutes les 2 heures et après chaque baignade ou activité physique intense, sur peau séchée (60 à 90 % d'efficacité en moins sur peau mouillée sauf galénique adaptée). L’application d’une protection solaire ne doit pas être liée à une augmentation du temps d'exposition. Proposer une formulation peu grasse, fluide et/ou en spray peut faciliter l’acceptation du produit.
EMMA, 28 ANS : Je ne trouve pas de produit solaire pour mon enfant.
LE PHARMACIEN : Quel âge a-t-il ?
- 5 mois.
Même si leur usage est envisageable, aucun produit solaire n'est testé sur les enfants de moins de 6 mois. Avant l’âge de 3 ans, il est recommandé de ne pas exposer un enfant au soleil ni à la chaleur. Les mesures de protection sont impératives : vêtements (tee-shirt à maille serrée, chapeau, lunettes de soleil), haute protection sur les parties non couvertes, parasol, en évitant les heures les plus chaudes (de 11 heures à 16 heures). Le temps d'exposition et les coups de soleil avant 15 ans augmentent le risque de cancer cutané. Chez les jeunes enfants et les patients sensibles, on privilégie un produit peu allergisant, sans parfum et contenant un filtre minéral qui ne pénètre pas la peau.
FLORE, 30 ANS, ENCEINTE : Je crois que j'ai un coup de soleil sur les joues et le front. Il me faut de la Biafine.
LE PHARMACIEN : Vous ne vous êtes pas protégée ?
- Non, mais je me suis à peine exposée.
Le melasma (ou masque de grossesse) est une hyperpigmentation cutanée symétrique (front, tempes, joues) sous influence hormonale (grossesse, pilule). Il peut être observé dès le 4e mois de grossesse et disparaît généralement 6 à 18 mois après l’accouchement. L'exposition solaire peut l'aggraver et retarder sa disparition. Durant la grossesse, recommander une exposition raisonnable et l’application d’un produit solaire haute protection. Il est préférable d’éviter les filtres organiques dont certains peuvent perturber le système hormonal. Les écrans minéraux sont à privilégier, en évitant ceux sous forme de nanoparticules qui pourraient passer la barrière cutanée avec une suspicion d’effets systémiques.
STACY, 22 ANS : Je cherche une crème hydratante avec un petit indice solaire.
LE PHARMACIEN : Suivez-vous un traitement ?
- Oui, je suis sous Procuta.
Il convient de protéger les lésions acnéiques ainsi que toute cicatrice récente (moins d’un an) du soleil pour éviter une pigmentation définitive. Sous traitement photosensibilisant, un indice de protection solaire trop faible (< 50+), expose à une dermatite actinique de gravité variable. Par ailleurs, un arrêt du traitement peut être envisagé sous contrôle médical pendant l'exposition associé à une photo-protection adaptée. Ceci pour éviter un effet rebond après l'amélioration provisoire de l'acné sous l’effet des UV. Si l'arrêt est impossible (fluoroquinolone, cyclines, amiodarone...), recommander une protection vestimentaire et solaire haute protection sur les zones non couvertes. Toute réaction cutanée doit orienter vers un dermatologue.
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