Ces pharmaciens qui s’engagent aux législatives - Le Moniteur des Pharmacies n° 3181 du 10/06/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3181 du 10/06/2017
 
ÉLECTIONS

Temps Forts

Enjeux

Auteur(s) : LOAN TRANTHIMY  

L’Assemblée nationale renouvelle ses députés les 11 et 17 juin. Sur les 7 882 candidats, figurent vingt officinaux qui se lancent dans la bataille. S’ils sont élus, ils seront appelés à voter plusieurs textes réglementaires qui vont impacter directement la profession.

Pour la première fois depuis 2002, le nombre de prétendants à la députation a battu en 2017 un record avec 7 882 candidats pour 577 sièges à conquérir. Comme en 2012, il faudra compter sur des candidats pharmaciens d’officine, titulaires ou adjoints. Selon le décompte du ministère de l’Intérieur, vingt officinaux de tous bords politiques, pour moitié hommes et femmes, vont solliciter la confiance de leurs électeurs. Novices ou aguerris à la politique comme l’emblématique Catherine Lemorton, socialiste et présidente sortante de la commission des Affaires sociales de l’Assemblé nationale, les pharmaciens, une fois élus, seront amenés à voter plusieurs réformes qui toucheront la profession. La première et non la moindre concerne le Code du travail. Selon Edouard Philippe, Premier ministre, un projet de loi d’habilitation sera soumis au vote durant l’été pour permettre au gouvernement de légiférer par ordonnances (voir le N° 3177 du 13 mai 2017). Au programme de cette future réforme annoncée : plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, référendum d'entreprise à l'initiative de l'employeur en cas d'accord minoritaire ou encore primauté des accords d'entreprises sur les conventions de branches. Courant septembre, deux autres divs majeurs en préparation seront présentés aux nouveaux députés : le projet de loi de finances 2018 qui comportera des modifications fiscales (CICE, allègements d’impôts des entreprises…) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron a promis de maintenir une progression annuelle du budget de la Sécurité sociale à hdiv de 2,3 % et lancer un plan d’investissement de 5 milliards pour les hôpitaux. Ceci en contrepartie d’économies de 15 milliards d’euros, réalisées, selon le candidat, grâce à la dispensation à l’unité des médicaments. Les députés pharmaciens voteront-ils cette mesure très contestée par la profession ? 

Six officinaux expliquent leur engagement

Sur les 20 candidats pharmaciens d’officine qui se présentent à la députation, six reviennent sur leur parcours et dévoiler leurs positions sur les futures réformes qui vont toucher la profession.

JOSIANE CORNELOUP, CANDIDATE LES RÉPUBLICAINS, 2E CIRCONSCRIPTION DE SAÔNE-ET-LOIRE


ENGAGÉE DANS LA VIE DE SA COMMUNE, SAINT-BONNET-DE-JOUX, DEPUIS PLUS DE 30 ANS, JOSIANE CORNELOUP S’EST FIXÉE, SI ELLE EST ÉLUE, DE METTRE TOUT EN ŒUVRE POUR REMÉDIER À LA PÉNURIE DE L’OFFRE DE SOINS EN MILIEU RURAL. « FACE À LA DÉSERTIFICATION MÉDICALE, IL FAUT FAVORISER LA DÉLÉGATION DES TÂCHES, EN PARTICULIER EN OFFICINE, DÉVELOPPER DE NOUVEAUX SERVICES TELS QUE LA VACCINATION, LE DÉPISTAGE, LA SURVEILLANCE DE CONSTANTES BIOLOGIQUES, LA TÉLÉMÉDECINE, LE DROIT AU RENOUVELLEMENT DES ORDONNANCES DE PATIENTS CHRONIQUES OU DES MINI-CONSULTATIONS AVEC OCTROI D’UN DROIT DE PRESCRIPTION EN PREMIÈRE INTENTION POUR LE PHARMACIEN POUR DES PATHOLOGIES AIGUËS… » , PROPOSE-T-ELLE. FIGURENT AUSSI DANS SON PROGRAMME UNE MEILLEURE COORDINATION DES ÉCHANGES ENTRE L’HÔPITAL ET LA MÉDECINE DE VILLE, LA CRÉATION DE FILIÈRES DE SOINS SPÉCIFIQUES GÉRIATRIQUES. IL NE FAUDRA PAS COMPTER SUR ELLE POUR DÉFENDRE LA DÉLIVRANCE À L’UNITÉ, SOURCE D’ERREURS, EXCEPTION FAITE POUR LES ANTIBIOTIQUES.

Engagée dans la vie de sa commune, Saint-Bonnet-de-Joux, depuis plus de 30 ans, Josiane Corneloup s’est fixée, si elle est élue, de mettre tout en œuvre pour remédier à la pénurie de l’offre de soins en milieu rural. « Face à la désertification médicale, il faut favoriser la délégation des tâches, en particulier en officine, développer de nouveaux services tels que la vaccination, le dépistage, la surveillance de constantes biologiques, la télémédecine, le droit au renouvellement des ordonnances de patients chroniques ou des mini-consultations avec octroi d’un droit de prescription en première intention pour le pharmacien pour des pathologies aiguës… », propose-t-elle. Figurent aussi dans son programme une meilleure coordination des échanges entre l’hôpital et la médecine de ville, la création de filières de soins spécifiques gériatriques. Il ne faudra pas compter sur elle pour défendre la délivrance à l’unité, source d’erreurs, exception faite pour les antibiotiques.
Par J-L Decaestecker, F. Pouzaud et L. Tranthimy

JEAN-PIERRE BATAILLE, CANDIDAT LES RÉPUBLICAINS, 15E CIRCONSCRIPTION DU NORD


L 'EXERCICE OFFICINAL, LA FAMILLE BATAILLE À STEENVOORDE (NORD) CONNAÎT BIEN PUISQUE LE FILS, JEAN-PIERRE, D'ABORD ADJOINT DANS L'OFFICINE DE SON PÈRE JEAN-PAUL, A ÉTÉ PENDANT 5 ANS SON ASSOCIÉ AVANT DE DIRIGER L’ENTREPRISE AVEC ISABELLE, SON ÉPOUSE. IDEM POUR LE MANDAT POLITIQUE. LE CANDIDAT LES RÉPUBLICAINS A MARCHÉ SUR LES PAS DE SON PÈRE, MAIRE DE LA COMMUNE DE 1965 À OCTOBRE 1999. IL A ENSUITE ÉTÉ ÉLU CONSEILLER RÉGIONAL, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE FLANDRE INTÉRIEURE, DÉPUTÉ SUPPLÉANT DE 2002 À 2012 DANS LA 14 E CIRCONSCRIPTION DU NORD. CET ARDENT DÉFENSEUR DE LA RURALITÉ, POUR « FAIRE GAGNER LA FLANDRE », N'EN OUBLIE PAS POUR AUTANT SON ACTIVITÉ PREMIÈRE, LA PHARMACIE. JUSQU'À PRÉSENTER UN PROGRAMME EN PLUSIEURS POINTS : LA DÉFENSE DU MONOPOLE DE LA VENTE DE L'OTC EN PHARMACIE, LA RECONNAISSANCE DES MISSIONS DU PHARMACIEN ET SA PLACE DANS LE MAILLAGE TERRITORIAL, LA VACCINATION À L’OFFICINE. IL SE DÉCLARE OPPOSÉ À LA DISPENSATION À L’UNITÉ ET SURTOUT À L’OUVERTURE DU CAPITAL AUX SEULS PHARMACIENS INSTALLÉS.

L'exercice officinal, la famille Bataille à Steenvoorde (Nord) connaît bien puisque le fils, Jean-Pierre, d'abord adjoint dans l'officine de son père Jean-Paul, a été pendant 5 ans son associé avant de diriger l’entreprise avec Isabelle, son épouse. Idem pour le mandat politique. Le candidat Les Républicains a marché sur les pas de son père, maire de la commune de 1965 à octobre 1999. Il a ensuite été élu conseiller régional, président de la Communauté de communes de Flandre Intérieure, député suppléant de 2002 à 2012 dans la 14e circonscription du Nord. Cet ardent défenseur de la ruralité, pour « faire gagner la Flandre », n'en oublie pas pour autant son activité première, la pharmacie. Jusqu'à présenter un programme en plusieurs points : la défense du monopole de la vente de l'OTC en pharmacie, la reconnaissance des missions du pharmacien et sa place dans le maillage territorial, la vaccination à l’officine. Il se déclare opposé à la dispensation à l’unité et surtout à l’ouverture du capital aux seuls pharmaciens installés.

CATHERINE LEMORTON, CANDIDATE PS, 1ÈRE CIRCONSCRIPTION DE HAUTE-GARONNE


PRÉSIDENTE SORTANTE DE LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES À L’ASSEMBLÉE NATIONALE, CETTE FIGURE POLITIQUE BIEN CONNUE DES PHARMACIENS SE PRÉSENTE POUR UN TROISIÈME MANDAT LÉGISLATIF. AVEC TOUJOURS LA MÊME LIGNE DE CONDUITE, NON-CORPORATISTE : « SI JE SUIS DE NOUVEAU PRÉSENTE SUR LES BANCS DE L’HÉMICYCLE, C’EST POUR DÉFENDRE LA SANTÉ PUBLIQUE ET NON PAS MA PROFESSION », RAPPELLE-T-ELLE. NÉANMOINS, SES CONVICTIONS SUR CERTAINS SUJETS FONDAMENTAUX, TELS QUE LA PRÉSERVATION DU MAILLAGE TERRITORIAL (ELLE ENTEND ACCÉLÉRER LA SORTIE DE L’ORDONNANCE SUR LES CRÉATIONS, REGROUPEMENTS ET TRANSFERTS), LE MAINTIEN DU MONOPOLE ET L’INTERDICTION D’OUVRIR LE CAPITAL À DES NON-PHARMACIENS, VONT DANS LE BON SENS. ESTIMANT QUE LA PHARMACIE N’A PAS EU TROP À SE PLAINDRE DU QUINQUENNAT DE MARISOL TOURAINE, ELLE POURSUIVRA SON ACTION DANS LA VOIE ENGAGÉE DES NOUVEAUX SERVICES EN OFFICINE POUR MAINTENIR UNE SANTÉ DE PROXIMITÉ. ET S’OPPOSERA AVEC FERVEUR À LA DÉLIVRANCE À L’UNITÉ. OUTRE LE FAIT D’ÊTRE UNE SOURCE D’ERREURS ET UNE PERTE DE TEMPS POUR LE PHARMACIEN, « UN CHANGEMENT DE MODÈLE INDUSTRIEL, AVEC DES FLACONS DE MÉDICAMENTS EN VRAC SERAIT SOURCE DE CONTREFAÇONS », ESTIME-T-ELLE.

Présidente sortante de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, cette figure politique bien connue des pharmaciens se présente pour un troisième mandat législatif. Avec toujours la même ligne de conduite, non-corporatiste : « Si je suis de nouveau présente sur les bancs de l’hémicycle, c’est pour défendre la santé publique et non pas ma profession », rappelle-t-elle. Néanmoins, ses convictions sur certains sujets fondamentaux, tels que la préservation du maillage territorial (elle entend accélérer la sortie de l’ordonnance sur les créations, regroupements et transferts), le maintien du monopole et l’interdiction d’ouvrir le capital à des non-pharmaciens, vont dans le bon sens. Estimant que la pharmacie n’a pas eu trop à se plaindre du quinquennat de Marisol Touraine, elle poursuivra son action dans la voie engagée des nouveaux services en officine pour maintenir une santé de proximité. Et s’opposera avec ferveur à la délivrance à l’unité. Outre le fait d’être une source d’erreurs et une perte de temps pour le pharmacien, « un changement de modèle industriel, avec des flacons de médicaments en vrac serait source de contrefaçons », estime-t-elle.

YORICK BERGER, CANDIDAT « 577 INDÉPENDANTS », 9E CIRCONSCRIPTION DE PARIS


CE PHARMACIEN DE 40 ANS EST CANDIDAT SOUS LA BANNIÈRE DU GROUPE 577 INDÉPENDANTS DE LA DROITE ET DU CENTRE, UN MOUVEMENT ISSU DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ET ASSOCIATIVE. « C’EST PARCE QUE LES LOIS QUI SONT VOTÉES SONT TROP DÉCONNECTÉES DES RÉALITÉS DU TERRAIN QUE J’AI DÉCIDÉ DE ME PRÉSENTER AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES », EXPLIQUE-T-IL. FORT DE SON EXPÉRIENCE DANS LA CRÉATION D’UNE MAISON DE SANTÉ PLURIDISCIPLINAIRE ET DE MEMBRE DU COMITÉ DE PILOTAGE DU PÔLE SANTÉ PARIS 13, IL ENTEND FAVORISER LA COORDINATION DES SOINS ET L’ACCÈS AUX SOINS POUR TOUS. « JE VEUX DES DÉCRETS PLUS OPÉRATIONNELS SUR LA LOI HPST, MAIS AUSSI LUTTER CONTRE LA PRIVATISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ ET LE MANQUE DE TRANSPARENCE TARIFAIRE DES MUTUELLES. » SUR L’OUVERTURE DU MONOPOLE, « JE NE SERAI PAS DANS UNE OPPOSITION STÉRILE, JE M’ENGAGERAI À FAIRE RECONNAÎTRE LE RÔLE DU PHARMACIEN D’OFFICINE DANS LA DÉLIVRANCE DES PRODUITS DITS FRONTIÈRES » , PROMET-IL.

Ce pharmacien de 40 ans est candidat sous la bannière du groupe 577 Indépendants de la Droite et du Centre, un mouvement issu de la société civile et associative. « C’est parce que les lois qui sont votées sont trop déconnectées des réalités du terrain que j’ai décidé de me présenter aux élections législatives », explique-t-il. Fort de son expérience dans la création d’une maison de santé pluridisciplinaire et de membre du comité de pilotage du Pôle Santé Paris 13, il entend favoriser la coordination des soins et l’accès aux soins pour tous. « Je veux des décrets plus opérationnels sur la loi HPST, mais aussi lutter contre la privatisation du système de santé et le manque de transparence tarifaire des mutuelles. » Sur l’ouverture du monopole, « je ne serai pas dans une opposition stérile, je m’engagerai à faire reconnaître le rôle du pharmacien d’officine dans la délivrance des produits dits frontières », promet-il.

SYLVIE SAILLARD-MEUNIER, CANDIDATE FRONT NATIONAL, 2E CIRCONSCRIPTION DE L’AISNE


INSTALLÉE DEPUIS 1987 À SAINT-QUENTIN (AISNE), DANS LE FIEF DE XAVIER BERTRAND, ANCIEN MINISTRE ET ACTUEL PRÉSIDENT LR DE LA RÉGION HAUTS-DE-FRANCE, SYLVIE SAILLARD-MEUNIER, 57 ANS, EST LA CANDIDATE RASSEMBLEMENT BLEU MARINE FRONT NATIONAL POUR LA SECONDE FOIS DANS LA DEUXIÈME CIRCONSCRIPTION DE L'AISNE. CONSEILLÈRE MUNICIPALE ET COMMUNAUTAIRE DEPUIS 2014, CONSEILLÈRE RÉGIONALE DEPUIS FIN 2015, ELLE AVAIT OBTENU AUX LÉGISLATIVES PARTIELLES DE 2016 38,6 % DES SUFFRAGES. « JE ME SUIS ENGAGÉE CAR EN TANT QUE PHARMACIENNE INSTALLÉE DANS UN QUARTIER POPULAIRE, JE SUIS TÉMOIN TOUS LES JOURS DE LA CASSE SOCIALE. A UN MOMENT, C'EST BIEN DE RÂLER, MAIS IL FAUT AUSSI AGIR. POUR TROUVER DES SOLUTIONS AU CHÔMAGE, À LA PRÉCARISATION OU ENCORE À L’INSÉCURITÉ, LE FRONT NATIONAL A UN AUTRE PROGRAMME QUE LE PROJET ULTRA-LIBÉRAL ET MONDIALISTE DES AUTRES. JE SOUTIENS SON PROJET DE PROTECTION DE NOTRE PEUPLE. » ET DE CRITIQUER AINSI L'AGENCE EUROPÉENNE DU MÉDICAMENT DONT LES DÉCISIONS NE SONT PAS « AUX PLUS PROCHES DE LA POPULATION » . « SI JE SUIS ÉLUE DÉPUTÉE, JE LUTTERAI CONTRE TOUTES LES LOIS DE DÉRÉGLEMENTATION, MAIS AUSSI CONTRE LE LIBRE-ACCÈS AUX MÉDICAMENTS, L'E-COMMERCE, LE LIBRE-ÉCHANGE À TOUT PRIX PARCE QUE LE MÉDICAMENT N'EST PAS UN BIEN DE CONSOMMATION COURANT ET QU'ON LE GALVAUDE EN LE METTANT SUR LE MARCHÉ COMMERCIAL. »

Installée depuis 1987 à Saint-Quentin (Aisne), dans le fief de Xavier Bertrand, ancien ministre et actuel président LR de la Région Hauts-de-France, Sylvie Saillard-Meunier, 57 ans, est la candidate Rassemblement Bleu Marine Front National pour la seconde fois dans la deuxième circonscription de l'Aisne. Conseillère municipale et communautaire depuis 2014, conseillère régionale depuis fin 2015, elle avait obtenu aux législatives partielles de 2016 38,6 % des suffrages. « Je me suis engagée car en tant que pharmacienne installée dans un quartier populaire, je suis témoin tous les jours de la casse sociale. A un moment, c'est bien de râler, mais il faut aussi agir. Pour trouver des solutions au chômage, à la précarisation ou encore à l’insécurité, le Front national a un autre programme que le projet ultra-libéral et mondialiste des autres. Je soutiens son projet de protection de notre peuple. » Et de critiquer ainsi l'Agence européenne du médicament dont les décisions ne sont pas « aux plus proches de la population ». « Si je suis élue députée, je lutterai contre toutes les lois de déréglementation, mais aussi contre le libre-accès aux médicaments, l'e-commerce, le libre-échange à tout prix parce que le médicament n'est pas un bien de consommation courant et qu'on le galvaude en le mettant sur le marché commercial. »

BERTRAND BOUYX, CANDIDAT LA RÉPUBLIQUE EN MARCHE, 5E CIRCONSCRIPTION DU CALVADOS


NATIF DE LA RÉGION PARISIENNE, BERTRAND BOUYX, 47 ANS, EST ARRIVÉ À BAYEUX (CALVADOS) EN 2003 ET DEVENU DEPUIS DÉBUT 2014 PHARMACIEN ADJOINT À LA PHARMACIE D'ARGOUGES. MILITANT UDI, CE CANDIDAT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DONT C'EST LE PREMIER ENGAGEMENT A FAIT LE CHOIX, FACE À L'ABSENCE D'UNE CANDIDATURE UDI INDÉPENDANTE AUX PRÉSIDENTIELLES, DE DÉFENDRE EMMANUEL MACRON QUI ÉTAIT POUR LUI « LE SEUL À PORTER UN REGARD POSITIF ET CONSTRUCTIF SUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE » . UN ENGAGEMENT ÉGALEMENT TOURNÉ VERS L'OFFICINE. « JE SOUHAITE M'ENGAGER POUR QUE LES PHARMACIENS GAGNENT À LA FOIS EN VISIBILITÉ ET RECONNAISSANCE, POUR FAIRE CONNAÎTRE LA PROFESSION COMME ACTEUR INCONTOURNABLE DU SYSTÈME DE SANTÉ, CAPABLE DE GAGNER EN COMPÉTENCES ET EN AUTONOMIE SUR DES DOMAINES QUI NE LUI SONT PAS AU DÉPART RÉSERVÉS. » SUR LA QUESTION DE LA LIBÉRALISATION DE L'EXERCICE OFFICINAL, BERTRAND BOUYX EXPLIQUE QU'ELLE « N'EST PAS TRANCHÉE D'UN POINT DE VUE PROGRAMMATIQUE ». QUANT À L’OUVERTURE DU CAPITAL, « RIEN N'EST DÉFINI » , EXPLIQUE-T-IL. « C'EST LE PRÉSIDENT QUI VA DÉFINIR UN CAP, IL Y AURA NÉCESSITÉ DE DISCUTER AVEC LA PROFESSION. LA SEULE POSITION QUE JE PUISSE TENIR, C'EST D'ÊTRE À L'ÉCOUTE DE LA PROFESSION ET DE METTRE EN ADÉQUATION CE QU'ELLE SOUHAITE ET CE QUE SOUHAITE LE PRÉSIDENT. NOUS SOMMES DANS L'ATTENTE DE CE CAP. »

Natif de la région parisienne, Bertrand Bouyx, 47 ans, est arrivé à Bayeux (Calvados) en 2003 et devenu depuis début 2014 pharmacien adjoint à la pharmacie d'Argouges. Militant UDI, ce candidat de la société civile dont c'est le premier engagement a fait le choix, face à l'absence d'une candidature UDI indépendante aux présidentielles, de défendre Emmanuel Macron qui était pour lui « le seul à porter un regard positif et constructif sur la société française ». Un engagement également tourné vers l'officine. « Je souhaite m'engager pour que les pharmaciens gagnent à la fois en visibilité et reconnaissance, pour faire connaître la profession comme acteur incontournable du système de santé, capable de gagner en compétences et en autonomie sur des domaines qui ne lui sont pas au départ réservés. » Sur la question de la libéralisation de l'exercice officinal, Bertrand Bouyx explique qu'elle « n'est pas tranchée d'un point de vue programmatique ».Quant à l’ouverture du capital, « rien n'est défini », explique-t-il. « C'est le président qui va définir un cap, il y aura nécessité de discuter avec la profession. La seule position que je puisse tenir, c'est d'être à l'écoute de la profession et de mettre en adéquation ce qu'elle souhaite et ce que souhaite le président. Nous sommes dans l'attente de ce cap. »

REPÈRES 

DÉPUTÉ, MODE D’EMPLOI

Par Anne-Charlotte Navarro - Infographie : Franck L'Hermitte

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !