« L’investissement juste est celui qui permet d’aller chercher une évolution maximale » Jean-Marc Dominguez, président de Fahrenberger « L’investissement juste est celui qui permet d’aller chercher une évolution maximale » Jean-Marc Dominguez, président de Fahrenberger - Le Moniteur des Pharmacies n° 3179 du 28/05/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3179 du 28/05/2017
 

Services

Service compris

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR CHLOÉ DEVIS 

Quelles sont les tendances de l’agencement officinal en 2017 ?

J.M.D. : La tendance, c’est le « sur mesure » ! Aujourd’hui, l’officine doit attirer davantage de clients pour augmenter son chiffre d’affaires : elle peut y parvenir non en ressemblant à ses voisines mais en répondant au mieux aux besoins et aux attentes du chaland local. Avant de parler déco, nous parlons donc accueil des patients, offre, espace… et c’est à partir de ces éléments structurants que nous mettons en formes et en couleurs le projet.

Quelles sont les difficultés et opportunités actuelles ?

Au vu de la conjoncture, les budgets de nos clients sont parfois contraints. Nous nous positionnons donc comme des partenaires dont le but est de les accompagner dans un projet évolutif. S’ils n’ont pas les moyens de tout changer d’un coup, nous programmons des étapes en fonction des priorités identifiées. L’investissement juste est celui qui permet d’aller chercher une évolution maximale de la pharmacie. Il nous est arrivé de conseiller à un client qui avait une enveloppe de 100 000 euros d’attendre deux ou trois ans afin d’atteindre les 150 000 euros nécessaires à l’aboutissement optimal de son projet.

Comment abordez-vous les évolutions servicielles de l’officine ?

La pharmacie du futur sera un lieu différent mais avec les mêmes fondements qu’aujourd’hui. Autrement dit, la partie « médicaments » sera toujours positionnée à l’arrière de l’officine, le stockage et le circuit des produits resteront des points essentiels, ainsi que le confort et l’ergonomie pour le personnel. La tendance sera à la dématérialisation des comptoirs. Mais la vraie révolution passera par les services, avec des ventes additionnelles ou une rémunération à la clé. D’ores et déjà, des pharmacies se lancent dans l’optique, l’audioprothèse… Ces évolutions iront de pair avec l’accroissement des surfaces : les pharmacies de 80 à 150 m2 aujourd’hui atteindront 200 à 250 m2. Prenons l’herboristerie par exemple. Pour valoriser cette spécialité, il faut lui consacrer un espace à part entière et du personnel formé. Quels que soient les commerces qui s’implantent autour de vous, si vous avez les compétences, et des prix qui restent raisonnables, les clients ne vous abandonneront pas.

L’agenceur évolue-t-il vers un rôle de coach ?

Notre métier a changé, en mieux : nous développons de nouvelles compétences, nous utilisons de nouveaux outils comme le géomarketing… et c’est pourquoi nous nous présentons comme « experts en développement d’officines ». Nous travaillons sur le merchandising, le design, la qualité de l’emplacement... Le pharmacien peut vivre bien de son métier en l’exerçant véritablement, c’est-à-dire en apportant une offre et un conseil sécurisants pour ses patients.

Comment intégrer les nouvelles technologies dans les agencements de demain ?

Ces nouvelles technologies, déjà entrées dans les pharmacies à différents niveaux (informatique, organisation, gestion…) ne peuvent être développées que par des spécialistes, ce que les pharmaciens ne sont pas. En revanche, tout comme les patients, les équipes s’approprient peu à peu ces outils qui vont s’intégrer tout naturellement dans les espaces officinaux : avec les technologies sans fil, il n’y a plus besoin de tirer des câbles ! De même, les objets connectés vont se faire une place à l’officine au fur et à mesure qu’ils entrent dans notre quotidien. Le pharmacien, de par sa proximité avec les patients et son savoir-faire, a un avantage concurrentiel sur la grande distribution. Là encore à condition de surveiller ses prix.

Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos projets ?

Notre actualité est très internationale : nous venons de refaire des officines à Beyrouth, à Dubaï et nous allons bientôt travailler avec une pharmacie de Téhéran. Les problématiques de fond du métier sont les mêmes partout. 

Jean-Marc Dominguez dirige Fahrenberger, une entreprise créée il y a plus de 50 ans qui réalise plus de 200 pharmacies chaque année.

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !