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Expertise
Aromathérapie
Auteur(s) : ANNE-HÉLÈNE COLLIN
Antispasmodiques majeures.
Antalgiques et anti-inflammatoires.
Anti-infectieuses.
Stomachiques.
Toniques.
Propriétés particulières : – le chavicol méthyl-éther (chavicol ME, méthylchavicol ou estragole) est antiallergique ; – le para-anol méthyl-éther ou anéthol est carminatif, œstrogène-like et galactogène.
Les HE à phénols méthyls-éthers sont utilisées pour lever les spasmes, avec une prédilection pour les sites gastriques, entériques, coliques et génito-urinaires : crampes intestinales, règles douloureuses... Leurs activités antalgiques et anti-inflammatoires se révèlent également intéressantes en rhumatologie.
Les HE à estragole sont utilisées dans la prise en charge des allergies.
Voie cutanée : 1 à 2 gouttes d’HE dans la même quantité d’huile végétale, sur une zone limitée, 2 ou 3 fois par jour. Le traitement est limité à quelques jours (10 jours maximum).
Voie orale, sur conseil d’un spécialiste en aromathérapie : 1 goutte dans un véhicule approprié, 2 à 3 fois par jour. Limiter le traitement à 2 ou 3 jours.
Carcinogénicité : l’estragole a montré une activité mutagène sur le foie des rongeurs, sans observation chez l’homme. Par précaution, l’usage des HE à estragole doit rester ponctuel.
Neurotoxicité : l’anéthol présente à doses trop élevées une toxicité importante pour le système nerveux, beaucoup plus marquée pour la forme cis que la forme trans. Sont relevés : effet sédatif important, obnubilation, gêne respiratoire, dépression… pouvant aller jusqu’au coma (toxicité aiguë), fonte des réserves lipidiques et perte de poids (toxicité chronique). La forme cis doit être absente des HE proposées.
Dilution recommandée à 50 % par mesure de précaution, en particulier pour les peaux sensibles.
Utilisation ponctuelle : en raison d’un risque probable de cancer hépatique ou d’une neurotoxicité certaine. Limiter leur utilisation à quelques jours. Eviter leur emploi répétitif.
Respect des doses recommandées : notamment avec les HE à anéthol qui peuvent provoquer une intoxication avec nausées et vomissements à doses élevées.
Contre-indication chez la femme enceinte ou allaitante. A déconseiller avant 12 ans. Les HE à anéthol ne doivent pas être proposées en cas de troubles neurologiques ou antécédents de cancer hormonodépendant.
Estragole et anéthol ont des propriétés anticoagulantes plaquettaires. La voie orale doit être utilisée avec précaution chez les patients à risque hémorragique majeur.
D’après l’art. L. 3322-5 du Code de la santé publique, la vente au public des HE d’anis, de badiane, de fenouil, d’hysope et d’absinthe – HE à anéthol – n’est possible que sur présentation d’une ordonnance médicale. La prescription doit être inscrite à l’ordonnancier.
Par ailleurs, ces HE « anisées » sont soumises au Code général des impôts : le pharmacien est tenu de déposer au bureau de déclarations de la Direction générale des douanes et droits indirects, dès réception des HE, le document d'accompagnement établi par l'expéditeur.
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