Des anticorps monoclonaux contre les migraines - Le Moniteur des Pharmacies n° 3179 du 28/05/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3179 du 28/05/2017
 
ESSAIS CLINIQUES

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Une nouvelle classe de traitements contre la migraine pourrait arriver sur le marché dans les prochaines années. Il s’agit d’anticorps monoclonaux dirigés contre le CGRP (calcitonin gene relatide-peptide). Ce peptide, très présent dans le système trigéminovasculaire, est libéré au cours des crises migraineuses. Il provoque une vasodilatation et une activation de l’inflammation neurogène. Des anticorps anti-CGRP ou anti-récepteurs CGRP (erenumab, fremanezumab, galcanezumab, eptinezumab) sont actuellement en phase III de développement clinique. « C’est une nouvelle arme thérapeutique, un traitement de fond spécifique de la migraine. Cela n’existait pas avant », s’enthousiasme le Dr Anne Donnet, neurologue à l’hôpital de la Timone (Marseille). Les résultats des essais versus placebo sont assez concordants, avec une efficacité très intéressante dans les migraines épisodiques ou chroniques. « Il y a des patients chez qui cela ne marche pas. Mais certains patients particulièrement répondeurs voient jusqu’à 75 à 100 % de leurs crises disparaître, sans que l’on puisse pour l’instant définir de profil-type ». Autres avantages de ces médicaments : leur voie d’administration (injection parentérale pour l’un, sous-cutanée pour les 3 autres), leur longue demi-vie autorisant une seule injection tous les 28 jours et leur bonne tolérance à court terme avec des effets secondaires essentiellement loco-régionaux. Autant d’atouts pour améliorer l’observance du traitement. Mais quid des effets secondaires à long terme, ou du passage de la barrière placentaire chez la femme enceinte ou en désir de grossesse ? « Le CGRP est présent dans tout notre corps. On peut donc s’interroger sur les effets d’un blocage sur le long terme. Le recul actuel est seulement de 3-4 ans », précise le Dr Donnet. La neurologue pointe également du doigt le coût du traitement. « Ces médicaments sont relativement onéreux. Quel positionnement économique auront-ils ? ». Réponse prévue en 2018 ou 2019, au mieux.§

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