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Le Moniteur des pharmacies n° 3176 du 06/05/2017
 

Cahiers Formation du Moniteur

Evaluation

Auteur(s) : RÉALISÉ PAR   :  NATHALIE BELIN, ALEXANDRA BLANC  ET  ANNE-HÉLÈNE COLLIN,  PHARMACIENNES, COORDIN ATION   :  ANNE-HÉLÈNE COLLIN  SOUS LA RESPONSABILITÉ DE  FLORENCE BONTEMPS,  DIRECTRICE SCIENTIFIQUE  

Avez-vous assimilé l’essentiel des informations scientifiques et pharmaceutiques parues dans Le Moniteur des pharmacies depuis le 18 mars 2017 ?

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3169 DU 18 MARS 2017 

LE LUPUS

VRAI OU FAUX ?

1  Le lupus est une pathologie d’origine hormonale qui ne touche que les femmes.

2  La maladie est caractérisée par un érythème facial en aile de papillon sur le nez.

3   Le lupus se manifeste par des atteintes dermatologiques exclusivement.


4  Le lupus est une pathologie chronique qui évolue par poussées entrecoupées de phase de rémission.

5  La photoprotection fait partie des mesures hygiénodiététiques.

6  Le traitement de fond repose essentiellement sur des antipaludéens.
Réponses : 1 faux. Le lupus est une pathologie auto-immune qui affecte essentiellement les femmes. 2 vrai. 3 faux. Le lupus touche également les articulations, les systèmes cardiopulmonaire, rénal ou nerveux. 4 vrai. 5 vrai. 6 vrai.

Règlementation

ordonnance

Dr H. Généraliste Ennery, le 5 mai 2017

Mr C. Jean-Pierre

64 ans

Vastarel (trimétazidine) 35 mg : 1 comprimé matin et soir au moment des repas, pendant 3 mois.

Venir me voir dans 3 mois.

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Non. Depuis le 16 mars 2017, la prescription initiale de trimétazidine est réservée aux cardiologues, avec renouvellement possible par tout médecin pendant 1 an.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3170 DU 25 MARS 2017 

« JE VOUDRAIS UN PRODUIT CONTRE LES POUX »

Qu’auriez-vous répondu ?
Mr H., l’air contrarié :
– Mes 3 filles de 6, 8 et 11 ans reviennent de colonie de vacances, avec des poux ! Donnez-moi quelque chose d’efficace. Un seul flacon, ça devrait suffire ?
– J’ai un produit qui peut convenir à vos 3 enfants, mais je vous conseille un flacon par tête, surtout si vos filles ont les cheveux longs. D’autant plus qu’il faut toujours renouveler l’application 7 à 10 jours après. Avec un seul flacon, vous risquez un échec du traitement et de devoir recommencer, ce qui au final vous coûtera plus cher.

Etes-vous d’accord avec votre confrère ?
Oui. Le pharmacien aurait également pu conseiller un traitement de l’environnement : lavage à 60 °C du linge, vêtements… ou de les enfermer dans un sac en plastique pendant 2 jours.


La chirurgie esthétique mammaire

Vrai ou faux ?

1  Trois types de chirurgie esthétique sont pratiqués : l’augmentation mammaire, la réduction mammaire, la mastopexie (lifting).

2  En cas de douleurs postchirurgicales, les AINS sont à conseiller en première intention.

3  En cas d’œdèmes ou d’ecchymoses, il faut conseiller l’application de poches de froid.

4   L’exposition solaire ne présente plus de risque 3 mois après la chirurgie.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Les AINS sont susceptibles de retarder la cicatrisation et masquer les signes d’infection, et sont donc à éviter. Privilégier le paracétamol. 3 vrai. 4 faux. Il ne faut pas exposer la cicatrice au soleil dans les 6 à 12 mois qui suivent l’opération.

Décrypter une étiquette : Rouge à lèvres

1. Dans un rouge à lèvres, Trimethylsiloxyphenyl dimethicone est un ingrédient qui a pour intérêt cosmétique :

a.  d’être émollient (assouplit et adoucit les lèvres)

b. d’être filmogène

c. d’être cicatrisant

d.  de participer au caractère transfert/résistant (absence de trace rouge sur un support au contact des lèvres)

2. Iohexadecane est un ingrédient qui a pour intérêt cosmétique :

a. d’être émollient (assouplit et adoucit les lèvres)

b. d’être hydratant

c. d’être cicatrisant

d.  de participer au caractère transfert/résistant (absence de trace rouge sur un support au contact des lèvres)

Réponses : 1 a, d. 2 a, b, d.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3170 DU 25 MARS 2017 

LES PROBLÈMES CAPILLAIRES

1. Les cheveux d’Inès sont cassants, ternes et leur toucher est rêche. Vous pensez à :
a. des cheveux gras
b. des cheveux secs
2. Après examen visuel des cheveux, vous constatez que les cheveux sont secs. En premier lieu il faut :
a. hydrater le cuir chevelu
b. faire des bains d’huile
3. Vous conseillez donc à Inès un shampooing traitant hydratant et nutritif :
a. tous les jours
b. 1 à 2 fois par semaine
4. En alternance avec le shampooing traitant, Inès peut utiliser :
a. un shampooing doux
b. un shampooing sec
5. Vous conseillez également à Inès :
a.  d’éviter les brushings trop fréquents et/ou trop chauds
b. de privilégier les rinçages à l’eau chaude
Réponses : 1 b. 2 a. 3 b. 4 a. 5 a.

Vrai ou faux ?

1  Il est normal de perdre en moyenne une soixantaine de cheveux par jour.

2  L’alopécie diffuse androgénétique peut être due à l’hyperactivité de la 5 alpha-réductase.

3  L’effluvium anagène (défaut de production du cheveu) apparaît 2 à 3 semaines après le début d’une chimiothérapie.

4  Le traitement principal de l’alopécie diffuse androgénétique repose sur le minoxidil.

5  Les dosages de minoxidil à 2 % et à 5 % sont indiqués chez l’homme et chez la femme.

6  Le traitement par minoxidil doit être interrompu après 3 mois de traitement.

7   L’alopécie diffuse androgénétique ne concerne que les hommes.

8  L’effluvium télogène (augmentation du nombre de cheveux en phase d’expulsion) réactionel apparaît dans les 2 mois après un choc, un stress, une grossesse…

Réponses : 1 vrai. 2 vrai. 3 vrai. 4 vrai. 5 faux. Le minoxidil dosé à 5 % n’est pas indiqué chez la femme. 6 faux. Pour une efficacité durable, le minoxidil ne doit pas être interrompu et son utilisation peut être à vie. 7 faux. L’alopécie diffuse androgénétique touche aussi les femmes (20 % des femmes de 40 ans). 8 vrai.

Reliez chaque actif présent dans les shampooings à son intérêt cosmétique :

1. extrait de Sabal serrulata

2. céramides

3. sodium laureth sulfate

4. pyrithione de zinc

5. ichtyol

6. minoxidil

7. extrait de Cucurbita pepo

8. alpha-bisabolol

a. détergent

b. agent antichute

c. antifongique

d. filmogène

e. apaisant

f. séborégulateur

g. kératoréducteur

Réponses : 1 f. 2 d. 3 a. 4 c. 5 g. 6 b. 7 f. 8 e.

Qu’auriez-vous répondu ?

Clarisse, 37 ans, veut un shampooing pour cheveux gras :

– C’est insupportable : je ne supporte pas de voir mes cheveux gras. Je prends ce shampooing traitant, je me laverai les cheveux avec tous les jours s’il le faut.

– Non, pas si souvent, vous risqueriez de développer une hyperséborrhée réactionnelle. Mieux vaut limiter l’utilisation d’un shampooing pour cheveux gras à 1 ou 2 fois par semaine. Si dans l’intervalle vous ressentez le besoin de vous laver les cheveux, utilisez plutôt un shampooing pour usage fréquent. Je peux aussi vous proposer un masque adsorbant à poser une fois par semaine.

Etes-vous d’accord avec votre confrère ?

Oui. Il aurait pu également conseiller à Clarisse de rincer ses cheveux à l’eau tiède puis de terminer par un jet d’eau froide, de sécher ses cheveux sans frotter le cuir chevelu pour ne pas exciter les glandes sébacées, d’éviter les sèche-cheveux trop chauds ou trop près du cuir chevelu qui stimulent la sécrétion de sébum, et de nettoyer régulièrement sa brosse à cheveux.

1. Constance a des pellicules. Squames blanchâtres, fines, elles tombent sur les épaules. Vous pensez à :

a. des pellicules grasses

b. des pellicules sèches

2. Vous conseillez un shampooing traitant. En traitement d’attaque, il doit être appliqué :

a. 1 fois par semaine

b. 2 à 3 fois par semaine

3. Après 4 à 6 semaines, l’application du shampooing traitant est réduite à une application par semaine. Si un shampooing est nécessaire, vous proposez en alternance :

a. un shampooing doux

b. un shampooing sec

c. un shampooing pour bébé

d. un shampooing pour cheveux gras

4. En complément, il est intéressant de proposer pour le cuir chevelu :

a.  un soin avant shampooing stimulant la microcirculation et assainissant

b. un masque absorbant et séborégulateur

c. une lotion sans rinçage assainissante et apaisante

Réponses : 1 b. 2 b. 3 a. 4 a, c.

Qu’auriez-vous répondu ?

Vincent, 41 ans, perd ses cheveux au niveau des lobes fronto-temporaux et une tonsure commence à apparaitre. Il s'interroge sur le minoxidil.

– Le médecin m'a conseillé d'essayer le minoxidil à 5 %. Je croyais que c'était un shampooing mais en fait, c'est une lotion... Comment dois-je l'appliquer ?

- Il faut l'appliquer le matin sur cheveux secs en respectant à chaque fois la dose de 1 ml. Appliquez le minoxidil à l'endroit où la chute des cheveux est la plus marquée. Et attendez ensuite au moins 3 heures avant de faire un shampooing.

Etes-vous d’accord avec votre confrère ?

Non. Le minoxidil s’applique matin et soir. Le pharmacien aurait dû prévenir Vincent que les effets du minoxidil ne sont généralement visibles qu'au bout de 3 mois, et que le traitement se fait en continu, sur le long terme.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3171 DU 1 ER  AVRIL 2017 

BIEN UTILISER LES COLLYRES MYDRIATIQUES CHEZ L’ENFANT

VRAI OU FAUX ?

1  Mydriaticum (tropicamide) est à privilégier chez le nouveau-né.

2  Skiacol 0,5 % (cyclopentolate) est contre-indiqué avant 1 an.

3   Skiacol est administré à raison d’une goutte toutes les 30 minutes.

4  L’atropine dosée à 1 % est utilisable à partir de 2 ans.
5  La mydriase obtenue avec l’atropine peut durer jusqu’à 12 jours.

6  L’administration de Néosynéphrine 2,5 % (phényléphrine) est limitée à 1 goutte avant 2 ans.

7  Néosynéphrine 5 % et 10 % peuvent être administrés chez l’enfant à partir de 6 ans.

8  Le risque de surdosage est supérieur chez les enfants à iris clairs.
Réponses : 1 vrai. 2 vrai. 3 faux. De 1 à 3 ans, 1 seule goutte suffit. Après 3 ans, il est possible de renouveler l’application (1 goutte) après 10 minutes. 4 faux. L’atropine 1 % est contre-indiquée avant 12 ans. 5 vrai. 6 vrai. 7 faux. Néosynéphrine 5 % et 10 % peuvent être administrés chez l’enfant à partir de 12 ans. 8 faux. Le risque de surdosage est plus grand chez les enfants à iris foncés, qui se dilatent moins facilement.

HE pour les troubles de l’endormissement

1. Pour les troubles de l’endormissement de l’adulte, il faut conseiller de préférence :

a.  l’HE de menthe poivrée, feuilles

b.  l’HE de cyprès toujours vert, rameaux

c. l’HE de lavande vraie, sommités fleuries

2. Pour cette indication, cette HE peut être utilisée :

a.  par voie orale

b.  par voie cutanée

c. en bain

3. Cette HE :

a. est relativement bien tolérée

b. est contre-indiquée chez le patient asthmatique

c. peut être sensibilisante (linalol)

4. En cas de troubles de l'endormissement, cette HE peut être associée à :

a. l'HE de niaouli, feuilles

b. l'HE de mandarine, zeste

c. l'HE d'eucalyptus radié, feuilles

Réponses : 1 c. 2 b, c. 3 a, c, 4 b.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3171 DU 1 ER  AVRIL 2017 

LES INFECTIONS URINAIRES

1. Melle G., 21 ans, tend une ordonnance d’ Uridoz (fosfomycine-trométamol), à renouveler 3 fois et demande une boîte de bandelettes urinaires. Vous lui recommandez de prendre le sachet d’Uridoz :
a. à au moins 2 heures de distance d’un repas
b. au cours du repas du soir
c. avec un produit laitier (yaourts, lait…)
2. Vous indiquez également qu’il faut alerter le médecin si :
a. les symptômes persistent plus de 24 heures
b. les symptômes persistent plus de 3 jours
3. Melle G. doit-elle recueillir les urines dans un récipient stérile pour réaliser le test par bandelette urinaire ?
a. oui
b. non, un récipient propre suffit
c.  pas besoin de récipient : il suffit de passer directement la bandelette urinaire sous le jet d’urine
4. Pour que le test urinaire par bandelette soit fiable, vous lui donnez les conseils suivants :
a. recueillir les urines du mi-jet
b.  effectuer de préférence le test sur des urines ayant séjourné au moins 4 heures dans la vessie
c. lire le résultat après 5 minutes
d.  conserver la boîte de bandelettes urinaires au réfrigérateur après ouverture
5. En prévention des récidives, vous recommandez à la patiente :
a. de boire beaucoup
b. d’éviter les aliments épicés
c. d’utiliser un savon antiseptique pour l’hygiène intime
6. Melle G. revient 6 mois plus tard renouveler l’ordonnance. Elle vient de faire un test urinaire qui s’est révélé positif. En plus des signes urinaires qu’elle connait bien, elle vous signale qu’elle a de la fièvre. Quelle est votre réaction ?
a.  Melle G. ne doit pas prendre Uridoz. Vous lui recommandez de contacter un médecin rapidement
b.  Melle G. peut prendre Uridoz et contactera le médecin si la fièvre persiste plus de 48 heures.
Réponses : 1 a. La prise de nourriture pouvant ralentir l’absorption de la fosfomycine, cette dernière doit être prise à au moins 2 heures de distance des repas. 2 b. Les signes urinaires (mictions fréquentes et douloureuses) peuvent persister 2 à 3 jours. Au delà, un avis médical et la réalisation d’un ECBU est nécessaire. 3 b. Pour la réalisation d’une bandelette urinaire, il faut recueillir les urines dans un récipient propre mais pas nécessairement stérile, contrairement à un ECBU. Passer directement la bandelette sous le jet d’urine peut fausser les résultats. 4 a, b. Le prélèvement urinaire doit être effectué sur le 2e jet d’urine et si possible sur des urines ayant séjourné au moins 4 heures dans la vessie. Le résultat doit être lu entre 1 minute et 2 minutes après le contact avec l’urine. Il ne faut pas conserver les bandelettes au réfrigérateur (trop humide) au risque de fausser les résultats. 5 a. Il est recommandé de boire au moins 1,5 litre par jour pour assurer des mictions régulières et suffisantes. L’usage de savons antiseptiques pour la toilette intime peut perturber la flore vaginale et favoriser sa colonisation par des germes pathogènes, à l’origine des infections urinaires. 6 a. La présence de fièvre, de frissons ou de douleurs lombaires en plus des signes urinaires traduit une atteinte rénale (pyélonéphrite). Un ECBU doit être réalisé avant toute prise d’antibiotique. Dans cette situation, un traitement monodose n’est dans tous les cas pas indiqué.

ordonnance

Dr Xavier G.

Médecin généraliste

MelleChloé S.

25 ans, 55 kg

Nitrofurantoïne (Furadantine) : 2 gélules 3 fois par jour pendant 10 jours

A renouveler 1 fois.

Melle S. a déjà fait plusieurs cystites.

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Non, pas sans un appel au prescripteur. Du fait de ses effets indésirables (réactions immunoallergiques, fibrose pulmonaire et hépatique), le traitement par nitrofurantoïne est limité à 7 jours maximum. De plus, il ne doit pas être proposé de façon répétée.

Il convient donc d’alerter le prescripteur. Dans les cystites simples, la nitrofurantoïne est indiquée sur une durée de 5 jours. Si les récidives sont fréquentes, un autre antibiotique doit être prescrit (fosfomycine, pivmécillinam, fluoroquinolone en traitement monodose).

1. Mme C., 30 ans, diabétique de type I, vient de consulter son médecin généraliste suite à des brûlures urinaires, sans fièvre. Elle vous tend une prescription d’Uniflox. Le traitement minute est-il adapté à cette patiente ?

a.  oui, car même si les infections urinaires sont plus fréquentes en cas de diabète, elles ne sont pas forcément plus graves

b.  non, une antibiothérapie d’au moins 5 jours est indiquée dans cette situation

2. Un traitement monodose par fluoroquinolone :

a. n’expose pas au risque de tendinopathie

b.  nécessite de mettre en garde contre le risque de photosensibilisation

Réponses : 1 a. Le diabète n’est plus considéré comme un facteur de complication des infections urinaires. Une cystite chez une patiente diabétique est donc prise en charge comme une cystite simple. Le traitement de 1e intention est la fosfomycine-trométamol. Les fluoroquinolones en traitement monodose sont une possibilité. 2 b. Même en traitement monodose, les fluoroquinolones exposent à un risque de tendinopathie.

Vrai ou faux ?

1  Il ne faut pas s’allonger les 30 minutes suivant la prise de pivmécillinam (Selexid).

2  La fosfomycine n’est pas adaptée au traitement de la cystite de la femme enceinte.

3  Les fluoroquinolones sont privilégiées chez l’homme.

4  Pour la réalisation d’un ECBU, une toilette de la région urétrale et vulvaire suivie de l’application d’un antiseptique sont recommandées.

5  La canneberge peut être proposée dans la prévention des cystites récidivantes.

6  La canneberge doit être évitée en cas de diabète.

7  A la ménopause, un traitement œstrogénique local limite les récidives de cystites.

8  La ciprofloxacine peut être utilisée au cours de la grossesse.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. La fosfomycine est désormais recommandée en traitement probabiliste de la cystite de la femme enceinte. Un ECBU doit être systématiquement réalisé avant sa prise, et le traitement sera si besoin adapté après obtention des résultats de l’antibiogramme. 3 vrai. 4 vrai. 5 vrai. La canneberge peut être proposée en prévention des cystites récidivantes à la dose de 36 mg par jour de proanthocyanidine de type A. 6 faux. La seule contre-indication de la canneberge est l’allergie aux fruits rouges. Elle doit être évitée en association aux AVK (risque d’hémorragies). 7 vrai. 8 vrai.

Qu’auriez-vous répondu ?

Nina, 27 ans, ressent les premiers symptômes d'une cystite simple (gêne urinaire, brûlure à la miction) et a réalisé pour la première fois un test sur bandelette urinaire :

– La bandelette est positive aux leucocytes mais négative pour les nitrites. J'ai bien suivi les instructions, et j'ai fait le test sur les premières urines du matin. Comment interpréter ce résultat ?

- Le test est positif si les deux paramètres (nitrites, leucocytes) sont positifs. Dans votre cas, il ne doit donc pas s'agir d'une infection urinaire. Je vous conseille de boire suffisamment, et de consulter votre médecin si les symptômes persistent.

Etes-vous d’accord avec votre confrère ?

Non. Un test avec bandelettes urinaires est positif si au moins l'un des deux paramètres (nitrites ou leucocytes) est positif. Nina développe une infection urinaire, il faut l'orienter vers son médecin pour une prescription d'antibiotiques.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3172 DU 8 AVRIL 2017 

LES BISPHOSPHONATES

1. Les bisphosphonates sont indiqués dans le traitement de l’ostéoporose. Ils agissent :
a. en inhibant l’action des ostéoclastes
b. en inhibant l’action des ostéoblastes
c. en limitant la fuite de calcium
2. Les bisphosphonates sont administrés :
a. par voie orale
b. par voie nasale
c. par voie intraveineuse
3. Les formes orales doivent être prises :
a. à jeun
b. au milieu d’un repas
c. après un repas
4. Il est conseillé de prendre les bisphosphonates avec :
a. un grand verre d’eau du robinet
b. un grand verre d’eau minéralisée
c. un grand verre de lait
5. L'administration orale impose de :
a.  ne pas croquer ou laisser dissoudre les comprimés
b. se tenir assis ou debout 30 minutes après la prise
c. se rincer la bouche après la prise
6. Parmi les effets secondaires, on note :
a. des œsophagites
b. des ostéonécroses de la machoire
c. une coloration des dents
Réponses : 1 a. 2 a, c. 3 a. 4 a. 5 a, b, 6 a, b.

ordonnance

Cornimont, le 10 avril 2017

Dr C.

Médecin généraliste

22 rue de Bonnegoutte

Cornimont

Mme Simone C., 79 ans

8 route de Dion-Bouton

Travexin

Zolpidem 10 mg : un comprimé le soir au coucher pendant 28 jours, soit 28 comprimés à délivrer en une fois.

Simone C. se présente à la pharmacie le 6 mai. D’après l’historique et le dossier pharmaceutique, Simone n’a pas demandé de zolpidem depuis le 1er avril 2017. Ne prenant en réalité qu’un demi comprimé le soir, elle épuisait ses « réserves ».

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Oui. Depuis le 10 avril, le zolpidem est assimilé stupéfiant et exige une prescription sur une ordonnance sécurisée sur laquelle est établie en toutes lettres le dosage du médicament, le nombre d’unités par prise et le nombre de prises. Le pharmacien doit veiller à l’absence de chevauchement, sauf mention expresse du prescripteur. La durée de traitement à délivrer est de 28 jours maximum. Simone a 3 mois pour présenter l’ordonnance à son pharmacien. Le pharmacien devra honorer la durée totale du traitement (pas de délai de carence).

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3173 DU 15 AVRIL 2017 

L’HYPNOSE

VRAI OU FAUX ?

1  L’hypnose correspond à un état de conscience intermédiaire, entre veille et sommeil.

2  Pour conduire à l’état hypnotique, le praticien utilise toujours un pendule.

3  Une séance d’hypnose dure de 20 à 45 minutes.
4  L’hypnose a démontré un intérêt probable dans la sédation/analgésie pendant un acte chirurgical.

5  L’hypnose peut induire la création de faux souvenirs.

6  Le statut d’hypnothérapeuthe est réservé aux médecins formés en hypnothérapie.
Réponses : 1 vrai. 2 faux. Le patient est amené à focaliser son attention sur des éléments visuels, auditifs et kinesthésiques, par exemple les sons, le bruit du souffle, les appuis du corps… 3 vrai. 4 vrai. Elle a également démontré un intérêt probable dans le syndrome du colon irritable. 5 vrai. 6 faux. Le statut d’hypnothérapeuthe n’est pas réglementé.

Une année dans la vie de madame Martin : Infection urinaire et grossesse

1. Chez la femme enceinte, le traitement probabiliste de première intention d’une cystite aiguë repose sur :

a. un traitement minute par fosfomycine

b. un traitement sur 3 jours par fluoroquinolones

c. un traitement sur 5 jours par nitrofurantoïne

2. Chez la femme enceinte, un dépistage d’infection urinaire est recommandé par bandelettes urinaires :

a. toutes les semaines

b. tous les mois

c. tous les trimestres

3. Un ECBU de contrôle doit être réalisé :

a. à l’arrêt du traitement antibiotique

b. 2 à 3 jours après l’arrêt du traitement antibiotique

c. 8 à 10 jours après l’arrêt du traitement antibiotique

Réponses : 1 a. Le traitement sera réévalué après résultat de l’antibiogramme. 2 b. 3 c.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3173 DU 15 AVRIL 2017 

LA PERSONNE ÂGÉE

VRAI OU FAUX ?

1  Une personne est considérée âgée si elle a plus de 70 ans.

2  40 % des événements indésirables liés aux médicaments résultent d’une prise en charge inappropriée et sont évitables.

3  La dénutrition touche 2 à 4 % des personnes de 60 à 80 ans vivant à domicile.
4  La prise de plus de 8 médicaments est un critère de fragilité du sujet âgé.

5  La prise d’un diurétique, d’un anticoagulant ou de deux psychotropes doit alerter sur le risque d’effets indésirables médicamenteux.

6  Plus de 10 % des personnes de plus de 75 ans sont polypathologiques.
Réponses : 1 faux. On définit généralement le sujet âgé comme une personne de plus de 75 ans. Est également considéré comme une personne âgée, un patient polypathologique de plus de 65 ans. 2 faux. Il s’agit de 60 % des effets indésirables. 3 vrai. 4 faux. La prise de plus de 4 médicaments est un critère de fragilité. 5 vrai. 6 vrai.

1. La liste dite « de Laroche » est une liste de médicaments :

a. potentiellement inappropriés à partir de 75 ans

b. contenant un excipient à effet notoire

c. pouvant être écrasés ou ouverts

2. Que permet de calculer l’équation MDRD ?

a. l’état de dénutrition

b. le débit de filtration glomérulaire

c. le taux d’observance

3. Une hyponatrémie est définie par une concentration en sodium inférieure à :

a. 135 mmol/l

b. 3,5 mmol/l

c. 0,70 g/l

Réponses : 1 a. 2 b. MDRD signifie « modification of diet in renal disease ». 3 a.

Qu’auriez-vous répondu ?

Monsieur D., 78 ans, vient demander un conseil :

– Je me sens très nauséeux depuis hier soir. J’ai même vomi cette nuit… Que pouvez-vous me donner ?

- Souffrez-vous d’une pathologie ?

- J’ai un problème de prostate, comme tous les hommes de mon âge !

Quel médicament conseil antiémétique, peut-on conseiller à M. D : Vogalib ou Nausicalm ?

Aucun des deux ! La métopimazine (Vogalib) est un antagoniste dopaminergique phénothiazinique exerçant également une action anticholinergique. Elle peut provoquer des effets indésirables atropiniques dont une rétention urinaire. Elle est donc contre-indiquée en cas de troubles urétro-prostatiques. Le diménhydrinate (Nausicalm) est un antihistaminique H1 qui a des propriétés anticholinergiques, contre-indiqué en cas de difficultés à uriner d’origine prostatique. Concernant M. D., rappeler les règles diététiques et proposer des solutés de réhydratation en cas de vomissements. En l’absence d’amélioration rapide, une consultation médicale serait nécessaire compte tenu de l’âge du patient.

ordonnance

M. Vincent P.

Médecin généraliste

Madame J.

78 ans

Le 6 mai 2017

Irbesartan 75 mg : 1 cp par jour

Lévothyroxine 150 μg : 1 cp le matin à jeun

Mme J. demande également des comprimés d’ibuprofène pour soulager une douleur au genou.

Délivreriez-vous l’ordonnance ?

Non. La prise d’ibuprofène doit être évitée chez le sujet âgé. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent notamment induire une insuffisance rénale fonctionnelle. Ils favorisent également une hyperkaliémie principalement lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments hyperkaliémiants, comme les médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine (ici, irbesartan). Enfin, les AINS sont susceptibles d’augmenter la pression artérielle et ainsi de réduire l’effet antihypertenseur du traitement de Mme J. Il est préférable de conseiller du paracétamol à Mme J. et d’orienter vers une consultation médicale si les douleurs persistent.

La mère de Mylène, 80 ans, est depuis peu sous Innovair (béclométasone/formotérol). Mylène s’inquiète car quand sa mère prend son traitement, de la « fumée sort de sa bouche ».

1. Quel problème peut-on suspecter avec Innovair ?

a. une mauvaise synchronisation main/poumon

b. un défaut de fabrication du dispositif

c. un problème d’armement du système

2. Quelle solution peut-on envisager ?

a.  poursuivre le traitement. La quantité de produit aspirée est suffisante

b. changer pour Innovair Nexthaler

c. utiliser une chambre d’inhalation

Réponses : 1 a. Les erreurs d’utilisation des dispositifs d’inhalation sont très fréquentes chez le sujet âgé. 2 b ou c. Le dispositif Nexthaler est déclenché par l’inspiration et donc plus simple d’utilisation.

Le père de Mylène, 75 ans, est traité par donépézil 5 mg (1 cp/j le soir), captopril 25 mg (2 cp/j) et indapamide (1 cp/j le matin). Mylène voudrait une boîte de Donormyl pour son père qui présente des troubles du sommeil.

1. Vous lui déconseillez ce médicament car il interagit avec le donépézil par :

a. induction du cytochrome P450

b. son effet anticholinergique

c. formation d’un sel insoluble

2. Le père de Mylène se plaint depuis quelques jours d’un mauvais goût dans la bouche. Quel médicament peut être incriminé ?

a. le donépézil

b. le captopril

c. l’indapamide

Réponses : 1 b. Le donépézil est un inhibiteur de la cholinestérase et augmente les transmissions cholinergiques centrales. 2 b. Le captopril, inhibiteur de l’enzyme de conversion, peut fréquemment induire des dysgueusies, une sécheresse buccale et des nausées. Chez la personne âgée, les troubles du goût exposent à un risque de dénutrition.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3174 DU 22 AVRIL 2017 

LES HE À SESQUITERPÉNOLS ET DITERPÉNOLS

1. Les HE à sesquiterpénols et diterpénols sont généralement :
a. anti-infectieuses puissantes
b. décongestionnantes veineuses et lymphatiques
c. œstrogène-like
2. Ces HE :
a.  peuvent être utilisées chez l’adulte et l’enfant dès le plus jeune âge
b.  ne sont pas adaptées chez l’enfant de moins de 3 ans
c.  ne sont pas adaptées chez l’enfant de moins de 7 ans
3. Ces HE ne peuvent être conseillées :
a. en cas de cancer hormonodépendant
b. en cas d’insuffisance hépatique
c. en cas de diabète insulinodépendant
4. Quelle HE ne contient pas de sesquiterpénols ou de diterpénols ?
a. l’HE de cyprès toujours vert (rameaux feuillus)
b. l’HE de sauge sclarée (feuilles)
c. l’HE de menthe poivrée (feuilles)
Réponses : 1 b, c. 2 c. 3 a. 4 c.

Le cathéter central

Vrai ou faux ?

1  Un cathéter est dit central lorsqu’une de ses extrémités est installée dans la veine cave.

2  Le cathéter à chambre implantable (port-a-cath ou PAC) est installé sous la peau au niveau de l’abdomen.

3   Les complications infectieuses sont les plus fréquentes.

4  Les pansements pour PAC perfusés doivent être changés tous les jours.

5  Les bains sont à proscrire pour les patients porteurs d’une chambre implantable.

6   L’apparition d’une rougeur, d’un œdème ou d’un écoulement au niveau du site d’injection est le signe d’une infection, même en l’absence de fièvre.

Réponses : 1 vrai. 2 faux. Le port-a-cath est implanté sous la peau au niveau du thorax. 3 vrai. 4 faux. Les pansements sont changés toutes les 72 heures, voire 1 fois par semaine. 5 faux. Les bains sont possibles chez les patients porteurs d’une chambre implantable (excepté les premiers jours, le temps de la cicatrisation). En revanche les bains sont à proscrire pour les porteurs de cathéters extériorisés. 6 vrai.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3175 DU 29 AVRIL 2017 

DÉCRYPTER UNE ÉTIQUETTE : SOIN DÉPIGMENTANT

1. Parmi ces actifs, lesquels sont dépigmentants ?
a. azelaic acid
b. disodium EDTA
c. dicaprylyl ether
d. cyclohexasiloxane
2.Parmi ces actifs, lequel est un agent kératolytique ?
a. azelaic acid
b. glycolic acid
c. tocopherol
d. cetearyl alcohol
3. Parmi ces actifs, lequel est antioxydant et permet de lutter contre les radicaux libres ?
a. cyclopentasiloxane
b. cetearyl alcohol
c. glyceryl stearate
d. tocopherol
4. Parmi ces actifs, lesquels sont émollients ?
a. caprylic/capric triglyceride
b. benzoic acid
c. cyclopentasiloxane
d. glyceryl stearate
Réponses : 1 a, b. 2 b. 3 d. 4 a, c, d.

D’APRÈS LE MONITEUR DES PHARMACIES     3175 DU 29 AVRIL 2017 

LA CONTRACEPTION LOCALE

1. Parmi les moyens de contraception suivants, quel est le plus efficace en pratique ?
a. la cape cervicale
b. le préservatif masculin
c.  les spermicides
2. Pour augmenter l’efficacité de la contraception, il est possible de cumuler les moyens. Quelles méthodes contraceptives peuvent être associées ?
a. diaphragme et spermicides
b.  préservatif masculin et préservatif féminin
c.  préservatif masculin et spermicides
3. Quels dispositifs peuvent être mis en place plusieurs heures avant un rapport sexuel ?
a. le préservatif masculin
b.  le préservatif féminin
c.  la cape cervicale
Réponses : 1 b. 2 a, c. 3 b, c.

Vrai ou faux ?

1  Les préservatifs en latex sont incompatibles avec les lubrifiants aqueux.

2  Les traitements gynécologiques locaux contenant des excipients lipophiles entrainent des risques de rupture de préservatifs en latex.

3  Le préservatif féminin est compatible avec les traitements gynécologiques et les spermicides.

4  Le préservatif féminin peut être mis en place 8 heures avant un rapport sexuel.

5  Le suivi des températures consiste à prendre sa température corporelle tous les soirs au coucher.

6  Lorsque la méthode des températures est utilisée, les rapports sexuels doivent être évités du début du cycle jusqu’au 3e jour après le pic de température.

Réponses : 1 faux. Les préservatifs en latex sont compatibles avec les lubrifiants aqueux mais ils sont incompatibles avec les lubrifiants gras ou huileux (vaseline, huiles minérales…). 2 vrai. 3 vrai. 4 vrai. 5 faux. La mesure de la température s’effectue tous les matins à la même heure, au lit, avant le lever, avec un thermomètre précis au centième. 6 vrai.

1. Zoé souhaite utiliser le diaphragme comme moyen de contraception. Quelles sont les conditions de délivrance ?

a.  la taille du dispositif doit être évaluée par un médecin, une sage-femme ou un gynécologue

b.  le diaphragme peut être partiellement pris en charge sur présentation d’une ordonnance

c.  aucune : les diaphragmes ne sont pas des produits listés, leur délivrance ne nécessite pas de précautions particulières

2. Zoé dispose d’une ordonnance. Comme elle utilise le diaphragme pour la première fois, vous l’informez :

a.  le diaphragme peut être placé jusqu’à 4 heures avant le rapport sexuel

b.  le diaphragme peut être placé jusqu’à 8 heures avant le rapport sexuel

c.  le diaphragme peut être gardé en place pendant toute la durée du cycle, excepté pendant les règles

3. Le diaphragme doit :

a. être retiré immédiatement après le rapport sexuel

b.  rester en place au moins 6 heures après le dernier rapport sexuel

c. être associé à un spermicide

Réponses : 1 a, b. 2 a. 3 b, c.

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