Après Sephora, Sampar fait les yeux doux à la pharmacie - Le Moniteur des Pharmacies n° 3176 du 06/05/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3176 du 06/05/2017
 
JEUNE MARQUE

Stratégies

Portrait

Auteur(s) : STÉPHANIE BÉRARD 

Cette marque parisienne, née au début des années 2000, a quitté la distribution sélective pour tenter sa chance dans les officines. Ses atouts pour convaincre les pharmaciens ? Un positionnement de cosmétique active, des packagings réfléchis et déjà une belle notoriété.

De la distribution sélective à la pharmacie, il n’y a qu’un pas… Pendant dix ans, les crèmes anti-âge, les masques de nuit et les fonds de teint Sampar s’arrachaient comme des petits pains dans près de 600 points de vente Sephora, en France et en Europe. « Nous étions la seconde marque exclusive du réseau. Je ne regrette rien car ce circuit de distribution nous a permis d’avoir une visibilité auprès du grand public et d’émerger dans un marché ultraconcurrentiel », confie Patrick Sounigo, le fondateur de la marque.

Un positionnement basé sur l’innovation

Pourtant, en 2016, le patron de Sampar casse le contrat d’exclusivité qui le lie au géant mondial de la distribution sélective pour faire les yeux doux aux pharmacies. « Chez Sephora, la croissance devenait limitée, il y a un plafond de verre difficile à dépasser. Comme marque dermatologique et glamour, Sampar a besoin d’un conseil plus adapté pour répondre à l’image de soins d’expertises que véhicule la marque ».

Au début des années 2000, Patrick Sounigo, médecin, se lance dans la cosmétique active et fabrique un complexe antioxydant, antipolluant et anti-inflammatoire, présent dans tous les produits de la marque. Les formulations sont conçus par le laboratoire Sampar et le fondateur trouve vite son positionnement : l’innovation. « Au-delà des formulations, on a voulu créer de nouveaux concepts de soins », ajoute l’intéressé. En 2004, Sampar lance les premiers masques de nuit en France et en Corée, puis l’année suivante, la première brume de fixation de maquillage. Masque peeling nettoyant, fond de teint universel, crème de jour pour peaux à problèmes… Cette PME de 14 salariés propose aujourd’hui une trentaine de références. Ses formulations, son packaging rose et malin, comme un pinceau incorporé dans un tube de masque de nuit, séduit les jeunes filles comme les femmes matures. « Notre positionnement, c’est de surprendre et de lancer des produits de rupture », renchérit Patrick Sounigo.

La marche vers les officines a déjà été initiée. « Nous visitons les pharmacies depuis 2015, d’abord avec la force commerciale d’Omega Pharma, puis, maintenant, avec celle de Biocyte. Il existe une complémentarité entre ces deux marques et nous ne pourrons pas échapper à des projets communs ». En quelques mois, un millier d’officines ont intégré Sampar avec un présentoir ou quelques références. Des pharmacies disposant d’une offre importante de soins dermatologiques. Ses concurrents directs ? Filorga et Garancia. Sampar est présent dans des officines franciliennes très passantes, comme à La Défense, mais aussi adhérentes au groupement Pharmabest. « Nous ciblons aussi les officines de taille plus modeste qui souhaitent défendre des marques différentes », indique Patrick Sounigo.

La jeune marque, qui affiche un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en croissance, affiche des objectifs ambitieux : « La présence de toutes les références dans 1 000 pharmacies d’ici à trois ans, alors que pour le moment elles ne sont que 350 ».Sampar s’affiche aussi à l’étranger — ce qui représente 50 % de son chiffre d’affaires — dans une trentaine de pays, avec notamment la récente ouverture d’un comptoir de 30 mètres carrés aux Galeries Lafayette de Pékin.

Patrick Sounigo, fondateur de Sampar, souhaite implanter toutes les références de sa marque dans 1 000 officines d’ici à trois ans.

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