« Giphar Santé 360, c’est un groupe d’avant-garde au sein de l’enseigne » Laetitia Hible, présidente de Giphar « Giphar Santé 360, c’est un groupe d’avant-garde au sein de l’enseigne » Laetitia Hible, présidente de Giphar

A quels besoins répond la création de Giphar Santé 360 ?

L.Hi. :Cette entité est née d’un questionnement autour de l’évolution de Giphar, sachant que parmi nos 1 350 adhérents, il y a à la fois des pharmacies très pressées d’avancer, qui font déjà appel à l’ensemble des services que nous proposons, d’autres qui se contentent de suivre nos préconisations, et enfin un dernier groupe qui préfère ne rien changer pour l’instant. Or, il nous paraissait dommage d’en rester à un statu quo et de ne pas miser sur les officines « locomotives » pour tirer l’ensemble du réseau vers le haut. En même temps, nous devions tenir compte de la contrainte d’homogénéité imposée par l’enseigne. C’est ainsi qu’au terme d’une longue réflexion, nous avons décidé de réunir un certain nombre d’adhérents autour d’un concept axé sur la maîtrise des clés de la performance, aussi bien sur l’axe commerce que sur l’axe métier. Giphar Santé 360 devient ainsi pour les pharmacies concernées un « prénom » adossé au « nom de famille » qu’est celui de l’enseigne.

Comment avez-vous « recruté » les membres de Giphar Santé 360 ?

Nous avons défini des prérequis pour pouvoir postuler : la présence dans l’équipe d’au moins deux pharmaciens diplômés à temps plein, une surface de vente minimum de 60 m², l’existence d’un espace de confidentialité — même s’il s’agit d’un local avec une autre finalité —, l’obtention sur les trois dernières années d’une note supérieure à la moyenne au baromètre de qualité des enseignes, une certification qualité acquise ou en cours, et enfin une cohérence visuelle avec l’image de l’enseigne et le respect de ses fondamentaux. Puis, en fin d’année dernière, nous avons entamé une tournée auprès de nos adhérents pour leur expliquer la démarche. A l’issue de 35 réunions dans toute la France, les inscriptions ont été ouvertes début janvier. Sur les 150 demandes reçues, nous avons choisi 76 dossiers. Nous avions prévu de limiter le nombre d’inscrits pour pouvoir respecter notre engagement de leur apporter un soutien spécifique, mais nous voulions également avoir une répartition homogène des pharmacies 360 sur nos sept régions.

Comment se déclinera le concept dans les officines ?

Elles doivent respecter 14 engagements qui seront suivis toute l’année avec des objectifs à atteindre à son terme. Parmi ceux-ci, il y a par exemple la délivrance de prestations de qualité par l’ensemble de l’équipe, l’affichage des services proposés en permanence et des prix pratiqués, l’optimisation de l’image prix via notre outil de politique tarifaire, la dynamisation du front office, la formation à raison d’une journée minimum par personne et par an, la mise en place d’opérations de santé publique… En contrepartie, nous proposons aux pharmacies un accompagnement renforcé par nos conseillers et nos coordinateurs marketing, une aide à la mise en place d’un plan de formation personnalisé, ainsi qu’une réduction de la cotisation, car la mise en place de ce que nous demandons exige des investissements en ressources et en temps. Ces efforts leur permettront aussi d’accroître la motivation de leur équipe, la fidélisation de leurs clients et le développement de leur leadership dans leur zone de chalandise.

Quelles retombées sont attendues pour le groupement ?

Notre ambition reste, à terme, de faire de Giphar l’enseigne de pharmacie préférée des Français. Nous entendons démontrer grâce à des objectifs mesurables que les pharmaciens qui suivent nos préconisations se portent mieux, ce qui permettra de convaincre les autres de faire davantage appel aux services développés à leur intention depuis plusieurs années. Nous comptons notamment sur les échanges réguliers entre confrères au sein des groupements locaux de l’enseigne pour un effet « tache d’huile », et faisons le pari de la croissance de ce groupe 360 dans les années qui viennent. Dès 2018, nous intègrerons au moins les 80 demandeurs qui n’avaient pas été retenus cette année. Un premier bilan de la démarche sera dressé lors de notre prochain forum national à Deauville (Calvados), en septembre prochain. Sans attendre l’échéance de la fin d’année pour les premières pharmacies engagées. 