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ÉDITORIAL
Edito
Auteur(s) :
PAR LAURENT LEFORT, RÉDACTEUR EN CHEF
Si l’on se met un instant dans la peau d’un dermatologue cinéphile, on comprend mieux comment a pu germer l’idée de l’étude publiée le 5 avril dans Jama Dermatology. Deux médecins de l’université du Texas, aux Etats-Unis, et un de leurs confrères de la côte Ouest, se sont intéressés à l’épiderme des dix héros et dix méchants emblématiques de l’histoire du cinéma américain. La conclusion des scientifiques est sans appel. Si les « gentils » sont bien dans leur peau, le trait des personnages maléfiques est accentué dans 60 % des cas par des verrues disgracieuses, des cicatrices lacérant le visage, des cernes ou des rides profondes… Le tout souvent accompagné d’une alopécie.
Mais pourquoi diable s’intéresser, en plein week-end pascal, au crâne d’œuf de Dark Vador ? Parce que le recours fréquent des réalisateurs et scénaristes à des problèmes esthétiques pour mieux souligner la dichotomie du bien et du mal a fini par filer des boutons à des associations de patients. Et parce que « cela peut bel et bien favoriser les préjugés contre les personnes souffrant de maladies de peau dans notre société », confirment les divs de l’étude.
Si seulement la stigmatisation n’était que l’apanage des metteurs en scène… On pourrait au moins espérer un happy end.
Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
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