Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
Expertise
Formation
Auteur(s) : FLORENCE LEANDRO
Le lupus est une maladie auto-immune. Le système immunitaire hyperactif et déréglé conduit à la production d’auto-anticorps qui induisent une inflammation et des lésions tissulaires.
Le lupus cutané dit « pur » est une maladie de la peau, avec des lésions photosensibles aiguës (formant un masque de loup, lupus en latin), subaiguës voire chroniques. Le lupus systémique, ou lupus érythémateux disséminé, peut se traduire par des atteintes cutanées mais également articulaires (rhumatisme inflammatoire non déformant et non destructeur), cardiopulmonaires (péricardites, infarctus…), rénales (hypertension artérielle, œdèmes, voire insuffisance rénale), neurologiques (épilepsie, confusion, troubles mnésiques…).
Dans certains cas, la maladie produit des auto-anticorps dirigés contre les phospholipides, susceptibles d’induire des thromboses veineuses et artérielles, des accidents vasculaires cérébraux, des fausses couches…
Le diagnostic de la maladie repose sur la présence d’au moins 4 critères cliniques et/ou biologiques parmi 11 critères discriminants.
D’autres maladies auto-immunes peuvent se développer en marge du lupus, par exemple le « syndrome sec » de Gougerot-Sjögren.
Le lupus est une maladie due à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux : UV, hormones, tabac, virus, polluants, stress, certains médicaments (contraceptifs estro-progestatifs, bêta-bloquants…).
Les femmes en âge de procréer sont plus à risque, mais la maladie touche aussi les hommes, les enfants, les femmes ménopausées, et plus fréquemment les personnes originaires d’Afrique et d’Asie.
La prise en charge est pluridisciplinaire, pilotée par les services de médecine interne ayant l’expérience de la maladie. Le lupus est inscrit sur la liste des affections de longue durée de l’Assurance maladie.
La prise en charge médicamenteuse dépend des symptômes et des organes touchés.
Pour le traitement des poussées : corticoïdes à fortes doses en cas d’atteinte viscérale sévère, anti-inflammatoires non stéroïdiens ou corticothérapie à dose modérée en cas d’atteinte articulaire ou dermocorticoïdes en cas d’atteinte cutanée.
Pour le traitement de fond : le plus souvent des antipaludéens de synthèse : hydroxychloroquine (Plaquenil) ou chloroquine (Nivaquine). D’autres classes thérapeutiques peuvent être ajoutées, notamment les immunosuppresseurs (azathioprine, méthotrexate).
Le lupus est une maladie chronique. Sans traitement de fond, elle évolue par poussées entrecoupées de phases de rémission.
Les formes cutanées et/ou articulaires sont relativement bénignes. En revanche, l’atteinte d’organes vitaux, tels que le rein et le cerveau constitue la gravité de la maladie, de même que le risque cardiovasculaire sur le plus long terme.
EN PRATIQUE
Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !