Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
Expertise
Dialogue
Auteur(s) : NATHALIE BELIN
– Un homme de 40 ans : J’ai l’impression d’avoir du sable dans les yeux.
– Le pharmacien : Est-ce fréquent ? Avez-vous d’autres symptômes ?
– Ça m’arrive parfois, mais là, c’est assez douloureux et je vois trouble.
Toute douleur ou baisse de l’acuité visuelle, même modérée, nécessite un avis ophtalmologique. Les signes cliniques d’une sécheresse oculaire ne sont pas spécifiques et peuvent se retrouver en cas de blépharite ou de conjonctivite allergique, par exemple. En cas de doute ou en l’absence d’efficacité des substituts lacrymaux, recommander un avis médical.
Une jeune femme de 25 ans : D’habitude, j’utilise Larmabak mais on m’a dit qu’il existe des gels plus efficaces...
Le pharmacien : Vous utilisez Larmabak régulièrement ?
– Oui.
– Portez-vous des lentilles ?
– Oui.
Les problèmes de sécheresse oculaire sont fréquents chez les porteurs de lentilles de contact, notamment de lentilles souples. Les substituts lacrymaux sont généralement compatibles avec le port de lentilles et peuvent être recommandés pour palier l’inconfort. Il faut retirer ces dernières au moment de l’instillation et attendre quelques minutes avant de les remettre. Si le port des lentilles reste inconfortable malgré l’utilisation des substituts, l’avis de l’ophtalmologiste est nécessaire.
Une femme de 50 ans : Mes yeux sont secs et me picotent depuis quelques temps. Vous avez des larmes artificielles ?
Le pharmacien : Oui. Êtes-vous suivi pour une pathologie ? Au niveau des yeux ou ailleurs ?
– J’ai souvent des inflammations des paupières.
Toute pathologie oculaire ou des paupières (blépharite, conjonctivite allergique) peut favoriser une sécheresse oculaire. Celle-ci aggrave l’inflammation locale. Un avis médical doit donc être recommandé. Il en est de même face à certaines pathologies cutanées (rosacée, dermatite séborrhéique…).
Un homme de 20 ans : J’ai l’impression d’avoir des grains de sable dans les yeux.
Le pharmacien : C’est la première fois que vous êtes gêné ainsi ?
– Oui.
– Vous prenez des traitements ?
– Procuta contre l’acné.
Certains médicaments peuvent entrainer une sécheresse oculaire, comme les anticholinergiques, les rétinoïdes ou encore les inhibiteurs de tyrosine-kinase ciblant l’EGFR (indiqués dans le cancer du poumon). L’utilisation de substituts lacrymaux est impératif pour palier la gêne et limiter des complications (kératite).
Une femme de 55 ans environ :J’utilise Celluvisc depuis plusieurs semaines mais ça gène ma vision.
Le pharmacien : C’est normal durant quelques minutes car le médicament est assez visqueux. Avez-vous déjà utilisé des produits plus fluides ?
– Oui, mais ils n’étaient pas assez efficaces.
– Le mieux est de combiner plusieurs produits en fonction de vos besoins.
L’emploi de produits de viscosité différente peut être recommandé pour palier les diverses situations du quotidien ; les formes fluides en cas de conduite automobile ou de travail sur ordinateur ; les produits visqueux avant une exposition à des facteurs aggravants (comme le vent, par exemple) ou avant le coucher pour limiter l’inconfort au réveil. Parfois, plusieurs doivent être essayés avant de trouver celui qui convient.
Un homme de 30 ans : Un flacon de larmes artificielles, s’il vous plait.
Le pharmacien : Vous utilisez ce médicament régulièrement ?
– Oui, tous les jours.
– Il serait préférable alors d’opter pour une référence sans conservateurs.
En cas d’utilisation quotidienne à long terme, il est impératif de privilégier des références sans conservateurs. Ces derniers aggravent l‘inflammation et perturbent la qualité du film lacrymal. Rappeler systématiquement les bons gestes : lavage des mains, instillation sans toucher les cils, ni l’œil. En cas d’instillation d’un gel, recommander de cligner des paupières pour bien le répartir sur la surface oculaire. Et de noter systématiquement la date d’ouverture sur un flacon, pour ne pas dépasser la date limite de conservation (jusqu’à 3 mois pour les flacons multidoses sans conservateurs).
Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !