Expertise
Nouvelle molécule
Auteur(s) : ANNE DROUADAINE
Composé de cobimetinib, Cotellic est indiqué en association au vémurafénib (Zelboraf) dans le traitement des patients adultes atteints d'un mélanome non résécable ou métastatique, porteurs d'une mutation BRAF V600.
Avant l’initiation du traitement, la présence de la mutation BRAF V600 doit être confirmée.
La dose recommandée est de 60 mg (soit 3 comprimés à 20 mg), 1 fois par jour. Cotellic est pris sur un cycle de 28 jours : une prise par jour pendant 21 jours consécutifs, suivis d’une période sans traitement de 7 jours. Le cycle suivant doit commencer une fois cette pause écoulée.
Les comprimés doivent être avalés entiers avec de l’eau, avec ou sans aliments.
Le traitement est poursuivi tant que le patient en tire un bénéfice ou jusqu’à la survenue d’une toxicité inacceptable.
Cotellic doit être utilisé avec prudence en cas d’insuffisance rénale sévère ou d’insuffisance hépatique.
Hypersensibilité au cobimetinib ou à un excipient (lactose).
Cotellic ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si c’est vraiment nécessaire. Dans ce cas, une évaluation étroite du besoin pour la mère et des risques pour le fœtus doit être établie.
Cotellic ne doit pas être utilisé pendant l’allaitement. Tenir compte des bénéfices et des risques afin de choisir l’arrêt du traitement ou de l’allaitement.
Les femmes en âge de procréer doivent être averties de la nécessité d’utiliser deux méthodes efficaces de contraception dont une méthode barrière, pendant le traitement et jusqu’à 3 mois après son arrêt.
Le traitement par Cotellic peut être à l’origine d’effets indésirables très fréquents tels qu’une anémie, une hypertension, une hémorragie, des troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées), des troubles oculaires (vision trouble, rétinopathie séreuse : accumulation de liquide dans les couches de la rétine), des problèmes cutanés (photosensibilité, éruptions, éruption maculo-papuleuse, dermatite acnéiforme, hyperkératose), des frissons, de la fièvre. Sont également très fréquemment retrouvés : une élévation de la CPK sanguine, des transaminases, des gamma-glutamyltransférases et des phosphatases alcalines sanguines.
L’utilisation concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A (antifongiques azolés, certains macrolides, certains inhibiteurs de protéases, pamplemousse…) doit être évitée. Si elle est nécessaire, une surveillance étroite s’impose afin d’identifier les effets indésirables et d’adapter éventuellement la posologie. Une interruption du traitement par Cotellic peut être envisagée par le médecin pour un traitement par inhibiteurs puissants de courte durée (7 jours ou moins).
Prudence en cas d’administration d’inhibiteurs modérés du CYP3A (amiodarone, diltiazem, vérapamil…).
L’utilisation concomitante d’inducteurs puissants ou modérés du CYP3A (carbamazépine, rifampicine, phénytoïne et millepertuis) doit être évitée : risque de réduction de l’exposition à Cotellic.
In vitro, le cobimetinib est un inducteur potentiel du CYP1A2 et un inhibiteur modéré de la BCRP. Il peut donc augmenter ou diminuer la concentration plasmatique des médicaments associés.
- La fonction d’éjection ventriculaire gauche doit être évaluée avant l’initiation du traitement, puis contrôlée après 1 mois de traitement et tous les 3 mois par la suite.
- La fonction hépatique est évaluée avant l’initiation du traitement puis tous les mois pendant le traitement.
- Une recherche de symptômes de troubles visuels ou d’aggravation de troubles existants est effectuée à chaque visite, afin d’identifier un début de rétinopathie séreuse. §
DITES-LE AU PATIENT
LES MÉLANOMES
FICHE TECHNIQUE
L’AVIS DE LA HAS
DÉLIVRANCE
PHARMACOLOGIE
1 COMMENT AGIT LE MÉDICAMENT ?
Le cobimetinib (Cotellic) est un inhibiteur allostérique, sélectif et réversible, qui bloque la voie de signalisation MAPK (mitogen-activated protein kinases) en ciblant les protéines MEK1 et MEK2 (mitogen-activated extracellular signal regulated kinases). Celles-ci sont suractivées chez certains patients atteints de mélanome malin en raison d’une mutation affectant la protéine BRAF (BRAF V600).2 SON ACTION EST-ELLE ORIGINALE ?
Non. Le cobimetinib, associé au vémurafénib (Zelboraf), agit comme le tramétinib (Mekinist), associé, lui, au dabrafénib (Tafinlar), dans le traitement du mélanome non résécable ou métastatique porteur d’une mutation BRAF V600.3 QUEL EST LE VERDICT DES ÉTUDES CLINIQUES ?
L’efficacité et la tolérance du cobimetinib ont été évaluées dans une étude de phase III, comparative, randomisée, en double-aveugle. Elle a inclus 495 patients atteints d’un mélanome localement avancé non résécable ou métastatique porteurs de la mutation BRAF V600.Vous attendiez-vous à délivrer autant de kits de dépistage du cancer colorectal ?
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