Cahiers Formation du Moniteur
Entreprise
Auteur(s) : CAHIER RÉDIGÉ PAR CHLOÉ DEVIS
5 CLÉS POUR INVESTIR À BUDGET MAÎTRISÉ
VISER UN AMORTISSEMENT À 5 ANS
Le ROI doit être envisagé aujourd’hui à beaucoup plus court terme qu’autrefois. « Une pharmacie ne peut plus se permettre de s’accorder dix ans pour amortir son investissement sans risquer la faillite », avertit Alexandre Genton, directeur marketing de Fahrenberger. « La fréquence des réagencements d’officines est aujourd’hui de 7 ou 8 ans, à l’image des autres commerces », observe quant à lui Philippe Plessis, dirigeant de Proexpace. Cependant, nombre de professionnels de l’architecture commerciale estiment qu’un rafraîchissement s’impose tous les 5 ans en moyenne, surtout pour les structures importantes. Côté financement, « le leasing reste une solution très compétitive et souple au vu des conditions d’emprunt actuelles », ajoute Philippe Plessis.SE DONNER LES MOYENS D’ÉVOLUER
Si l’officine est sommée de s’aligner sur la dynamique des autres points de vente, c’est parce que le consommateur prend de nouvelles habitudes mais aussi parce que la concurrence directe est rude. De plus, au vu des évolutions du métier lui-même, « il est devenu essentiel d’anticiper ce que sera la pharmacie de demain », fait valoir Philippe Plessis, qui pointe l’essor des transferts et agrandissements, précisément pour saisir des opportunités de développement dans un condiv difficile. Le titulaire doit enfin savoir réagir aux mutations de son environnement immédiat, notamment « un concurrent qui arrive ou qui refait son officine », indique Bernard Deniel. « Parfois, le changement s’impose comme une nécessité pour ne pas perdre de l’argent », rappelle Pierre Jégou.FUIR L’EFFET SUPERMARCHÉ
Concilier ce besoin de renouvellement et une situation économique parfois difficile conduit les officines à rechercher des solutions à moindre coût. Mais gare, « limiter ses dépenses est souvent synonyme d’un service dégradé », remarque Alexandre Genton. David Van Acker, chez Mobil M, rappelle ce qui est arrivé aux officines qui se sont engouffrées dans le sillage de la GMS dans les années 2000 : « Elles ont fini par toutes se ressembler. Et au bout d’un moment, elles étaient en décalage avec les grandes surfaces elles-mêmes, qui étaient revenues à des agencements plus qualitatifs. Aujourd’hui, même les parapharmacie Leclerc ne font plus dans le tout-métal. »FAIRE DES CHOIX STRATÉGIQUES
Pour éviter ces impasses, il faut« raisonner au-delà du seul agencement », martèle Alexandre Genton. Celui-ci doit rester un outil de travail au service d’un projet d’entreprise, qui déterminera sa rentabilité. En plus du mobilier, « la plus grosse plus value d’un agencement, c’est l’organisation et la fonctionnalité », or « un modèle pertinent pour une officine ne l’est pas pour une autre », rappelle Pierre Jégou. En amont, il convient donc d’être au clair sur son positionnement commercial et marketing, en tenant compte de certains axes dans l’air du temps : la théâtralisation de l’officine, l’intégration des nouvelles technologies, voire la robotisation qui permet de gagner en temps et en efficacité au profit de la relation avec les patients. « Face à la concurrence, il reste plus que jamais essentiel de valoriser sa compétence d’acteur de santé », ajoute Michel Julin. Titulaire à Ferney-Voltaire, Renaud Lotz (voir témoignage p.14), renchérit : « Faire des choix stratégiques tranchés, c’est aussi éviter des dépenses superflues. » Le mieux peut aussi être le moins, comme l’a constaté cet autre titulaire d’une officine de 25 personnes, confronté aux performances décevantes d’un nouvel agencement haut de gamme. Ayant remplacé une partie de ses gondoles en bois sur mesure par des gondoles en métal, il a vite vu la différence. « Les clients osaient à peine se servir dans les premières. Mais la mise en place des secondes, assortie de promotions, et la suppression d’un beau pôle d’accueil freinant la circulation spontanée, ont généré une hausse de 20 % de CA en six mois. »OPTER POUR UNE APPROCHE PROGRESSIVE
En matière d’agencement, toucher au volume lui-même – murs, sol, plafond – entraîne d’emblée des coûts élevés. D’où le succès des démarches de « relooking » ou de « restyling » . Elles ont leurs avantages mais aussi leurs limites (voir p.12). Stéphane L’hôtelier, architecte d’intérieur à l’agence UH, conseille d’adopter une approche « à tiroirs ». Pour lui, il s’agit d’abord « d’identifier les manquements de l’agencement existant, ensuite de définir des objectifs prioritaires, et, en fonction de ceux-ci et du financement disponible, de planifier ses investissements ».MOBILIER : LES BASIQUES MALINS
ATTENTION TRAVAUX : 10 IDÉES POUR ALLÉGER LA FACTURE
Attention travaux : 10 idées pour alléger la factureFOCUS AGENCEURS
Focus agenceursRESTYLING : L’ART DE LA RETOUCHE CIBLÉE
LES FLUX DE CIRCULATION
« Quand les clients vont directement au comptoir, c’est mauvais signe ! », note François-Xavier Crozet. Etablie à l’aide d’une étude de flux, une bonne organisation de ces derniers favorise l’« errance» de la clientèle, et détermine un plan d’exposition des produits percutant, générateur de ventes.LA SIGNALÉTIQUE ET LA COMMUNICATION VISUELLE
La lisibilité de l’espace de vente et le positionnement de l’officine en général seront valorisés par un travail poussé sur la communication visuelle. Dans ce domaine, une fois définie la charte graphique (typo, logo, couleurs…), les solutions ont l’avantage de pouvoir être déployées rapidement, facilement et à moindre coût.LE RELAMPING
Un éclairage inapproprié, ou défaillant, et c’est tout l’agencement qui en pâtit, répètent à l’envi les professionnels du secteur. A fortiori si les teintes dominantes sont sombres. A l’inverse, une bonne utilisation de la lumière permet de moduler l’ambiance, de maximiser la visibilité de l’offre et de la théâtraliser en mettant l’accent sur certains produits ou rayons.LA FAÇADE
Véritable « carte de visite » de l’officine, la devanture est un levier intéressant pour redynamiser son image à moindre coût. Il suffit pour cela de remplacer l’enseigne et de donner un coup de peinture en misant sur une association de couleurs dans l’air du temps. La croix pourra également être changée avec profit. Concernant la vitrine, mieux vaut ne pas la surcharger mais utiliser quelques éléments de signalétique forts, voire investir dans un écran dynamique. La refonte complète de la signalétique extérieure d’une officine moyenne revient à environ 5 000 euros, de deux à trois fois plus pour une façade importante.LE MOBILIER
Il existe plusieurs façons de donner une seconde jeunesse au mobilier. « On peut ainsi changer ou retravailler certains éléments de meubles avec une approche plus contemporaine et/ou plus fonctionnelle. Ou, plus simplement, les repeindre ou encore les habiller avec des panneaux de particule ou de l’adhésivage de couleur », suggère Christophe Lucas. Comptez 55 € au m² posé pour l’impression adhésive et 85 € au m² posé pour du panneau imprimé (hors conception). Il est aussi possible de prolonger une étagère jusqu’au plafond avec une plaque adhésivée qui masquera un revêtement mural défraîchi. Meubles d’appoint et accessoires permettent également de renouveler le mobilier tout en générant des ventes additionnelles. Par ailleurs, les offres spécifiques à l’officine gagneront à être mises en avant via un mobilier « marqueur », qu’il s’agisse de simples présentoirs ou de véritables corners.FOCUS AGENCEURS
Focus agenceursMONALUM : DOWNLIGHT LED BLANC DIAM
Equipé d’un module LED d’une puissance de 40 watts, ce luminaire d’accentuation en aluminium projette un faisceau d’un angle de 60° avec une efficacité lumineuse de 80 Lm/W.RÉAGENCEMENT : TROIS DÉMARCHES À LA LOUPE
LA PHARMACIE DE LA POTERIE À FERNEY-VOLTAIRE (AIN)
La pharmacie de la Poterie à Ferney-Voltaire (ain)LA PHARMACIE DU TERRE FORT À SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ (VENDÉE)
La pharmacie du Terre Fort à Saint-Hilaire-dE-Riez (Vendée)LA PHARMACIE DE SAINT-JUST À SAINT-JUST-LE MARTEL (HAUTE-VIENNE)
La pharmacie de Saint-Just à Saint-Just-Le Martel (haute-vienne)Vous attendiez-vous à délivrer autant de kits de dépistage du cancer colorectal ?
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