S’installer au soleil de la Côte d’Azur - Le Moniteur des Pharmacies n° 3165 du 26/02/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3165 du 26/02/2017
 
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Auteur(s) : FRANÇOIS POUZAUD  

S’installer dans un cadre idyllique en bord de mer, sous le soleil azuréen, n’est pas forcément de tout repos. L’exercice dans une station balnéaire impose un rythme de travail irrégulier. Un nouveau challenge pour Claude Duvillard, pour sa quatrième installation.

Travailler du lundi au samedi non-stop, soit 60 heures par semaine l’été, être de garde jour et nuit pendant une semaine d’affilée en juillet et août… « Ce sont les contraintes du bord de mer », accepte Claude Duvillard. Pour sa quatrième installation en mai 2016, cette pharmacienne a signé pour une officine située sur le port de Bandol (Var). Après avoir géré deux pharmacies en région parisienne, à Pontoise et Rambouillet, elle a cédé en 2003 à l’appel du grand sud, en achetant un petit coin de comptoir au soleil, à Carqueiranne, près de Toulon, une autre station balnéaire varoise. « Cette pharmacie, placée au centre du village, avait une activité beaucoup plus proche de celle d’une pharmacie traditionnelle avec 80 % en médicaments et 20 % en OTC et en parapharmacie. »

Même si elle apprécie cette région pour sa qualité de vie, Claude Duvillard n’est pas du genre à poser définitivement ses valises à un endroit. « J’aime bouger et les challenges. Avant de me réinstaller dans le même département, j’avais envisagé de racheter une officine en Haute-Savoie », confie-t-elle. Mais le hasard en a décidé autrement. Le cabinet Pharmathèque lui propose la pharmacie de Bandol qui, de par son profil alléchant (pharmacie de 1,8 M€ avec une marge à 38 % en raison de la prépondérance des ventes en conseil et parapharmacie l’été), est très convoitée. « Sur ce type d’affaire, il faut se montrer très réactif et faire rapidement une proposition d’achat », explique-t-elle. Le vendeur est une femme qui part à la retraite et le courant passe bien entre les deux pharmaciennes. « La pharmacie était mise en vente à 112 %, j’ai pu faire baisser le prix de 10 points. » En revanche, le prix apprécié en fonction de la rentabilité est plus raisonnable, soit 5 fois l’EBE.

Il faut en effet savoir que, sur la Côte d’Azur, des prix de cession approchant ou dépassant 100 % du CA HT excluent une première installation, à moins de s’associer. Claude Duvillard en convient. Grâce à un apport conséquent de 500 000 €, elle a pu s’offrir, seule, une pharmacie en zone de villégiature: « A 112 %, il aurait fallu que j’apporte 800 000 », calcule-t-elle.

Son niveau d’apport - qui témoigne de son engagement financier - et son parcours professionnel sans fausse note au cours de ces trois précédentes installations ont été déterminants dans l’accord de prêt de la banque. Son financement intègre en plus 150 000 € de travaux qu’elle a réalisés avant l’entame d’une nouvelle saison et qui ont nécessité la fermeture de l’officine sur une partie de janvier. Le nouvel agencement apporte une meilleure exposition de l’offre en parapharmacie et permet le développement de nouvelles activités (petite orthopédie…). « L’objectif est de faire croître le chiffre d’affaires de 10 à 15 points et de passer la barre des 2 millions d’euros », espère-t-elle.

Saisonniers, une denrée rare ?

Dans une ville touristique comme Bandol, la population résidente est multipliée par 5 ou 6 l’été. Pour faire face au rythme soutenu des demandes générées par le tourisme, elle a dû faire appel à deux saisonniers pour son premier été. « La fréquentation passe de 200 clients à 700 clients par jour, il faut être en permanence 6 au comptoir. » Le recrutement de CDD aurait pu être compliqué car elle ne pouvait proposer ni logement de fonction, ni emplacement de parking à proximité de la pharmacie. Mais avec le chômage qui sévit dans la profession, elle n’a pas eu de mal à trouver de la main d’œuvre temporaire et mobile. « Les saisonniers habitent les environs et ne rechignent pas à faire 20 km par jour pour venir travailler », apprécie-t-elle. 

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