Quel avenir pour les prescriptions de zolpidem ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 3160 du 22/01/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3160 du 22/01/2017
 
LÉGISLATION

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Acompter du 10 avril 2017, les médecins devront prescrire le zolpidem (Stilnox et génériques) sur une ordonnance sécurisée, avec une posologie en toutes lettres (voir L e Moniteur des pharmacies du 14   janvier 2017). «   Je comprends les fondements de cette mesure, mais cela va nous compliquer la vie, réagit le Dr Claude Leicher, président du syndicat MG France. Il nous faudra rédiger deux ordonnances, dont une à la main. J’opterai, quand ce sera possible, pour une solution alternative de type zopiclone ou autre. A ma connaissance, il n’y a pas de détournement d’usage avec Imovane   ».

Pour le Dr Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, « il est clair que cette décision va modifier les habitudes de prescription. Ce sera peut-être l’occasion de faire prendre conscience des problèmes liés à ces médicaments. Je vais essayer de faire décrocher des patients du zolpidem, en me tournant vers d’autres somnifères qui ont une demi-vie plus longue comme Imovane, Havlane ou pourquoi pas Seresta   ».

Le zolpidem se caractérise par sa rapidité d’action sur l’endormissement initial. Une étude menée en 2014 dans les CSAPA (centres de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie) a établi que plus d’une utilisation de zolpidem sur 10 se faisait en intraveineuse, et qu’un tiers des consommateurs étaient dépendants. Une autre enquête a retrouvé du zolpidem sur plus de 30 % des ordonnances falsifiées. «   Le mésusage et la surconsommation des hypnotiques et benzodiazépines est problématique   », indique l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), qui prépare un état des lieux de la consommation de ces molécules à paraître ce trimestre. «   Mais il y a vraiment un détournement d’usage du zolpidem depuis un certain temps. C’est maintenant la première molécule utilisée dans la soumission chimique   ». L’ANSM s’attelle à l’information des prescripteurs. Et se montre confiante quant à un éventuel report de prescription, s’appuyant sur l’exemple du Rohypnol dont le passage en «   assimilé stupéfiant   » n’a pas eu de conséquence sur les autres médicaments.§

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