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Focus
Auteur(s) : LOAN TRANTHIMY , MIKADO767 GETTY IMAGES ISTOCKPHOTO , LOAN TRANTHIMY , MIKADO767 GETTY IMAGES ISTOCKPHOTO
A l’origine de la dissension syndicale, la lettre de cadrage envoyée par Marisol Touraine, ministre de la Santé, au directeur général de l’Uncam, rendue publique le 11 janvier. Cette lettre fixe comme prévu les objectifs que Nicolas Revel devra respecter en vue des négociations conventionnelles avec les deux syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO). Des orientations qui sont loin d’être révolutionnaires. Elles laissent aux partenaires conventionnels le soin de négocier les conditions de modification de la rémunération des pharmaciens afin de limiter les impacts des baisses de prix, la meilleure prise en compte des missions des pharmaciens dans le conseil et l’accompagnement du patient et des aides ciblées pour aider les pharmacies en difficulté économique dans les zones sous denses.
Ces objectifs généraux suffisent à la FSPF. « Je considère que cette lettre comporte les éléments nécessaires qui nous permettent de rentrer en négociation », avance Philippe Gaertner, président du syndicat. « La grève entraînerait du retard dans les négociations, alors que la profession a besoin d’avancer », ajoute-t-il. L’USPO ne partage pas cette analyse. Le président du syndicat, Gilles Bonnefond, déplore « l’absence d’accompagnement financier pluriannuel pour réformer la profession. Ce qui est un renoncement par rapport aux propos de la ministre. La lettre se contente de limiter les impacts des baisses de prix. On va continuer à taper sur la pharmacie pour financer l’hôpital et il n’y a pas d’investissement pour réussir la convention ».
Au-delà de la division syndicale, les objectifs fixés par Marisol Touraine sont-ils assez ambitieux pour permettre à la pharmacie de changer de modèle ? Pour Frédéric Bizard, économiste de la santé, « cette lettre est faite pour attirer les syndicats dans le piège de la négociation qui démarre le 22 février et se termine le 6 avril. Régler la question de la transformation du métier est un objectif difficile à atteindre en six semaines. Cette lettre ne peut mener qu’à l’échec et à la destruction du réseau ». Pour cet expert, « le gouvernement et la Cnamts ont une approche comptable et proposent des solutions qui ne feront que maintenir l’officine la tête hors de l’eau, sans vision stratégique du métier. Dans la phase de transformation que connaît la pharmacie, faire croire que cette convention va régler sa problématique est utopique. Mais la grève n’est pas non plus un mode d’action opportun », estime-t-il.
Cette analyse est partagée par Claude Le Pen. Pour l’économiste de la santé, face aux difficultés rencontrées par le réseau officinal, la lettre ne contient pas d’éléments lui permettant de l’éclairer son avenir. « Il n’y a pas de vision à long terme de la place de l’officine, sur le nombre souhaitable de pharmacies », affirme-t-il.
Au contraire. « Au lieu d’avoir une réflexion stratégique et globale sur la rémunération de l’officine, on se contente d’un système de compensation avec quelques rustines ».
Pour l’instant, la FSPF rappelle qu’elle ne souhaite pas « griller une cartouche » et qu’elle pourrait appeler la profession à la mobilisation si les négociations avec l’Assurance maladie tournent mal.
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