Une consultation pour les pathologies médicamenteuses - Le Moniteur des Pharmacies n° 3158 du 08/01/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3158 du 08/01/2017
 
PHARMACOVIGILANCE

Expertise

Ouverture

Auteur(s) : YOLANDE GAUTHIER 

Aider à la prise en charge des patients atteints de troubles d’origine médicamenteuse, tel est l’objectif de la consultation « Pathologies médicamenteuses et de pharmacovigilance » mise en place au CHU de Toulouse depuis plus de 2 ans. Une initiative encore peu répandue en France, même si Nice, Angers et Paris (hôpital Saint-Antoine) la proposent aussi. « Il s’agit d’une consultation d’expertise et de recours effectuée à l’hôpital à la demande du patient et d’un professionnel de santé   », explique le docteur François Montastruc, chef de clinique assistant dans le service de pharmacologie médicale et clinique du CHU de Toulouse. «   Je réponds aux interrogations sur une prescription, une déprescription ou le choix d’alternatives médicamenteuses chez des patients qui présentent des effets indésirables liés à leur traitement   ». La consultation dure environ une demi-heure, pendant laquelle ce praticien s’attache à connaître l’histoire du patient et à comprendre sa prescription. Par exemple, en cas de pancréatite chez une personne prenant 4 ou 5 médicaments susceptibles de provoquer cet effet secondaire, il déterminera lequel maintenir ou lequel arrêter, en tenant compte du rapport bénéfice-risque de chacun et du patient dans sa globalité. Un courrier est ensuite adressé au professionnel de santé qui a orienté le patient vers cette consultation. «   L’information sur les médicaments et la pharmacovigilance doivent aller vers plus de contact avec les patients, pour pouvoir intégrer leur dimension psychique et culturelle. A mon sens, la pharmacovigilance doit être un peu plus clinique et un peu moins technique. La consultation intègre la personne dans une démarche active et la rapproche de son ressenti quotidien   », résume le docteur Montastruc. Si ce service fonctionne surtout sur recommandation d’un médecin, le pharmacien peut lui aussi adresser un patient : l’effet indésirable sera en effet mieux décrit et mieux enregistré dans la base de pharmacovigilance, si l’équipe de la consultation rencontre le patient. §

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