PDA La préparation des doses à administrer - Le Moniteur des Pharmacies n° 3158 du 08/01/2017 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3158 du 08/01/2017
 

Cahiers Formation du Moniteur

Entreprise

EVALUER LE POTENTIEL


ACTIVITÉ

La préparation des doses à administrer (PDA) consiste à « préparer, dans le cas où cela contribue à une meilleure prise en charge thérapeutique du patient, les doses de médicaments à administrer, de façon personnalisée, selon la prescription, et donc par anticipation du séquencement et des moments de prises, pour une période déterminée ».
L’activité ne fait pas l’objet, pour le moment, de bonnes pratiques officielles, mais elle est prévue par le Code de la santé publique (article R.4235-48). Pour l’ordre des pharmaciens, cette activité ne peut être qu’« éventuelle, non systématique et non généralisée », reflétant le choix d’un patient à son domicile ou celui d’un établissement de proposer ce service facultatif à ses résidents.


CHOIX DE MATÉRIEL

La solution de PDA peut être manuelle, semi-automatique (manuelle avec l’assistance d’un logiciel) ou automatique. En termes de choix de matériel, il existe une zone grise où la PDA automatisée ne présente pas une rentabilité suffisante par rapport à une solution manuelle bien maîtrisée, mais s’avère plus confortable pour l’officine, notamment en cas d’effectif contraint. Sauf exceptions, cette zone se situe entre 150 et 200 patients dans le cas d’une PDA hebdomadaire et aux alentours de 300 résidents pour une PDA mensuelle.


MOBILITÉ

Près de 30 % des personnes âgées résident en centre-ville, 40 % dans les banlieues des pôles urbains, et 25 % dans l’espace rural. La mobilité résidentielle de cette population est faible. Environ 2 % des personnes de plus de 50 ans changent de domicile chaque année, contre 6 % entre 40 et 49 ans (1).


PATIENTS EN ÉTABLISSEMENT

Patients en établissement


APPEL D’OFFRES

Une officine peut être sollicitée par un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) au moment d’instaurer la PDA ou lors du renouvellement de ce marché.
Lorsqu’aucun choix ne s’impose de lui-même, un appel d’offres est lancé et peut aboutir à la sélection d’une, ou plus rarement, de deux officines qui, pour des raisons de simplicité et de sécurité, devront travailler avec la même solution. L’EHPAD doit respecter le libre choix du pharmacien par le résident. Ce choix est formalisé par un document annexé au contrat de séjour.

• Les Ehpad se destinent aux personnes âgées en perte d’autonomie, pour lesquelles le maintien à domicile devient difficile. Ils peuvent comporter des unités spécialisées pour accompagner les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer. Les pharmaciens doivent tenir compte de la présence, à proximité de leur officine, d’un ou plusieurs Ehpad, mais aussi de résidences-autonomie (anciennement logements-foyer), qui associent logement autonome et services collectifs (restauration, infirmerie, etc.). Les résidences autonomie, qui proposaient près de 111 700 logements en 2015 (2), ne sont généralement pas médicalisées.

• Les Ehpad constatent une stabilité des effectifs de leurs résidents.
Les établissements publics comptent en moyenne 110 résidents, les établissements privés associatifs ou commerciaux, 80 résidents (3). En 2011, l’âge moyen d’entrée en Ehpad est de 84 ans et 5 mois (4).


PATIENTS AU DOMICILE

Patients au domicile


COORDINATION AVEC L’INFIRMIER

La PDA s’adresse, en premier lieu, aux personnes âgées en perte d’autonomie et restées au domicile, accompagnées par un aidant ou un infirmier. Le Code de la santé publique n’autorise pas explicitement ce dernier à réaliser la PDA, mais à « aider à la prise des médicaments ».
Cependant, il est d’usage que cela soit le cas à la demande du patient. Ce service est assuré dans le cadre d’une séance forfaitaire hebdomadaire de soins et de surveillance clinique au domicile. Par ailleurs, la nomenclature des actes infirmiers comprend une cotation pour administration de médicaments au domicile des patients présentant des troubles psychiatriques. Cette prestation pluriquotidienne ne requiert pas forcement de PDA. En pratique, certaines caisses d’assurance maladie étendent leur prise en charge aux patients atteints de troubles cognitifs.


CIBLE DES SENIORS AUTONOMES

Selon une récente étude (5), 85 % des personnes âgées de plus de 65 ans affirment préparer elles-mêmes leur pilulier. Un proche intervient dans 12 % des cas. Le pharmacien participe à cette préparation pour seulement 2,2 % des patients. Selon la même étude, dans près de la moitié des cas (45 %), les patients reconnaissent oublier parfois leurs médicaments.


CIBLE DES PATIENTS CHRONIQUES

Plus largement, on considère que plus de 1,5 million de patients sont éligibles à la PDA (6), soit 40 patients par officine en moyenne.
Sont à risque d’inobservance : les patients polymédiqués, désorientés (dépressifs, psychotiques), atteints par une pathologie silencieuse (HTA, dyslipidémies, etc.), en difficulté pour respecter les heures de prise, et qui peuvent être exposés à un effet rebond en cas d’arrêt (bêtabloquant, antidépresseurs, etc.).


SEUIL DE DÉPENSES

En théorie, on estime qu’un patient présentant une prescription médicale équivalant à 150 euros par mois au minimum tous traitements confondus peut bénéficier d’une PDA. L’impact sur l’observance pourrait porter cette consommation à 200 euros par mois (7).


FACTURATION

Le service peut être assuré gratuitement ou au tarif hebdomadaire de 3 à 5 euros, s’alignant sur le coût du consommable.


A LA REPRISE D’UNE OFFICINE

A la reprise d’une officine

L’activité de PDA se caractérise par une forte volatilité du chiffre d’affaires. Aussi, dans les évaluations de fonds d’officine ou de parts de société, elle est éventuellement valorisée aux alentours de 25 % du CA réalisé. L’activité peut aussi être exclue du calcul du prix du fonds.
Par ailleurs, il faut parvenir à mesurer l’impact de cette activité sur l’EBE (excédent brut d’exploitation). Le multiple d’EBE lié à cette activité distincte est évalué entre 6 et 8.



(1)  Source : centre d’analyse stratégique. Février 2013.
(2)  Source : caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2016.
(3)  Source : Synerpa.
(4)  Source : direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).
(5)  Etude IPOP soutenue par Teva et menée par le service ICAR auprès de 905 patients âgés de plus de 65 ans se présentant dans des officines avec une ordonnance de plus de 3 médicaments.
(6)  Source : données croisées de la Haute Autorité de santé et de l’INSEE.
(7) Source : Distrimedic.



UN SERVICE PAYANT PEU SOLLICITÉ

Un service payant peu sollicité
Dans son village près de Chollet (Maine-et-Loire), Vincent Beauvais propose pour 14 € par semaine un service non rembousé comprenant préparation, livraison, entretien du pilulier, gestion des renouvellements d’ordonnance, des changements de traitement et de posologie, ainsi qu’une revue annuelle de médication au domicile. Pour un tarif moindre (8 €), le semainier, propriété de l’officine, est préparé aux heures creuses et récupéré par le patient ou un proche. Ce service présente une rentabilité optimale, mais il ne rencontre pas l’intérêt escompté. « Nous avons posé des leaflets. Les patients nous disent qu’ils vont réfléchir. Mais ils savent que les infirmières peuvent le faire gratuitement. »

UN SERVICE PAYANT PEU SOLLICITÉ

Un service payant peu sollicité
Dans son village près de Chollet (Maine-et-Loire), Vincent Beauvais propose pour 14 € par semaine un service non rembousé comprenant préparation, livraison, entretien du pilulier, gestion des renouvellements d’ordonnance, des changements de traitement et de posologie, ainsi qu’une revue annuelle de médication au domicile. Pour un tarif moindre (8 €), le semainier, propriété de l’officine, est préparé aux heures creuses et récupéré par le patient ou un proche. Ce service présente une rentabilité optimale, mais il ne rencontre pas l’intérêt escompté. « Nous avons posé des leaflets. Les patients nous disent qu’ils vont réfléchir. Mais ils savent que les infirmières peuvent le faire gratuitement. »


RÉPONDRE À LA DEMANDE DE L’ÉTABLISSEMENT


PRÉSENTATION DE L’OFFRE

Le pharmacien ne doit pas solliciter l’Ehpad, mais répondre à sa demande ou à un appel d’offres lancé par ce dernier. L’officine se voit parfois préconiser un type de matériel, ou même, un fournisseur en particulier.
Dans une démarche proactive, le pharmacien organise un rendez-vous individuel avec le directeur de l’Ehpad et plusieurs fournisseurs de matériel. De manière plus affirmée, il peut présenter la solution qu’il a sélectionnée et l’ensemble des processus qu’il propose de mettre en place au sein de l’établissement.


LA CONVENTION TYPE

Les modalités de fourniture des médicaments sont mentionnées dans une convention type rédigée par l’une ou l’autre des parties et signée au terme d’un accord. Y sont indiqués les engagements des deux parties, dont celles de l’EHPAD en termes de traçabilité et de continuité de l’approvisionnement (en cas de changement de traitement, d’urgence, de jour férié, etc.).
Cette convention, généralement conclue pour une durée de 3 à 5 ans, est obligatoire. Certaines conventions mentionnent la possibilité d’une rupture de contrat à la demande de l’une ou l’autre partie. Emanant de l’Ehpad, cette rupture devrait justifier de la non conformité de la production et être précédée de mesures correctives à l’officine.


RESPECT DE LA DÉONTOLOGIE

La convention doit être transmise à l’ordre national des pharmaciens. Celui-ci s’assure qu’elle ne contient pas de clause contraire à la déontologie. Selon une jurisprudence de l’ordre de 2009, un pharmacien ne peut « fournir à un Ehpad un matériel coûteux (chariots de distribution, consommables, etc.) et prendre à sa charge son entretien ».
Il ne peut pas non plus lui verser une « rémunération forfaitaire, assimilée à une contrainte technique et financière contraire à son devoir d’indépendance ».


LISTE PRÉFÉRENTIELLE

La capacité du robot, et donc le nombre de cassettes qui lui sont intégrées, dépend de l’éventail des spécialités prescrites (comprimés et gélules) par les médecins traitants. Chaque cassette est calibrée pour une référence donnée, le changement de cassette est facturé par le fournisseur de matériel. Des Ehpad élaborent une liste préférentielle de DCI que les médecins prescriront en priorité, mais sans obligation. De la typologie des patients (personnes âgées, handicapées) dépendra également le type de molécules prescrites.


MULTIPLICITÉ DES PRESCRIPTEURS

Plus les médecins traitants intervenant au sein de l’Ehpad sont nombreux, plus les pratiques de prescription peuvent varier. En général, cet effectif reste constant au sein d’un même établissement, mais diffère d’un Ehpad à l’autre et d’une ville à l’autre.


PRÉPARATION


HEBDOMADAIRE

La PDA pour une durée d’une semaine est privilégiée, afin de prévenir les gâchis en cas de changement de traitement et pour garantir au maximum la stabilité des médicaments en dehors de leur emballage initial. Une ordonnance rédigée pour un mois consiste en 4 préparations de 7 jours.


PRÉPARATION IN SITU

Certains Ehpad imposent aux pharmaciens de réaliser la PDA dans leurs locaux, selon un mode manuel. Ont été signalés des cas où l’Ehpad demandait le versement au pharmacien d’un loyer.


PROXIMITÉ

De nombreux établissements favorisent les officines de proximité (à une heure maximum en temps de trajet), facilitant l’approvisionnement et la transmission de la carte Vitale du patient pour la facturation et l’alimentation du dossier pharmaceutique.


MATÉRIEL MÉDICAL

Un Ehpad, quel que soit son statut public ou privé, ne se fournit pas en matériel médical auprès d’une officine. Les achats sont centralisés directement auprès du fabricant ou effectués à l’échelon local auprès de groupes de matériel médical. 

SE FOURNIR EN CONSOMMABLES ET EN MÉDICAMENTS


EN MODE MANUEL

Diverses options sont possibles, par exemple la possibilité d’apposer une étiquette à collage repositionnable, utile en cas de changement de médicaments ou de commencer le traitement le jour de la remise du pilulier hebdomadaire. Il faut également considérer la taille des alvéoles du pilulier, leur facilité d’ouverture et d’identification de la prise. Le fait que ces alvéoles soient détachables constitue un atout.


EN MODE AUTOMATISÉ

Les sachets nominatifs comportent plusieurs indications : nom du patient, des médicaments prescrits, numéro de lot, posologie et moment de prise.
Le nombre total de comprimés intégrés au sachet doit être précisé. La contenance d’un sachet peut aller d’une seule à une dizaine d’unités. Dans ce cas, des sachets vides mentionnent les médicaments à prendre en dehors du sachet et à la demande du patient. Cela augmente d’autant la dépense en consommables. Les sachets peuvent être de couleur différente pour identifier un moment de prise ou un secteur de l’établissement.
Les fournisseurs de matériel mettent généralement en place des prix dégressifs pour l’achat de consommables. Certains mettent en avant un agrément CE. L’encre doit être indélébile, ne pas s’effacer par frottement ou par renversement d’un liquide. Il existe un marché parallèle de consommables compatibles.

GÉNÉRIQUES

Le refus du générique par les résidents et les prescripteurs s’applique également aux établissements.
Mais le niveau de génériques reste supérieur aux taux hors PDA et est intégré au calcul de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP).
Les EHPAD recommandent au pharmacien de n’avoir qu’un seul fournisseur de génériques par spécialité, afin de faciliter le travail des équipes soignantes. Celles-ci se trouvent en difficulté lorsque, avec la marque, les comprimés changent de caractéristiques.


OFFRE SPÉCIFIQUE

Deux laboratoires de génériques développent actuellement des gammes adaptées : blisters prédécoupés, dont une offre en prise unitaire (BUD ou blister unitaire prédécoupé), pour remplir les piluliers, et flacons de médicaments en vrac, pour alimenter les robots producteurs de sachets.

• Ces présentations recouvrent une majorité des molécules ciblées par la ROSP (inhibiteurs de la pompe à protons, irbésartan, venlafaxine, etc.).
Le conditionnement en BUD évite l’étape du déblistérage et les pertes liées aux médicaments cassés.

• A ce jour, Mylan propose 39 références en flacon et 266 en blisters prédécoupés, dont la majorité en BUD. Biogaran commercialise 79 flacons et 137 blisters prédécoupés, dont 30 en BUD. Dans le cas des flacons, le gain de temps évalué par Mylan versus blister traditionnel est de 3 minutes par semaine (soit un gain de 5,88 euros par résident et par mois) et d’une minute avec les BUD (soit une économie de 2 euros environ par patient et par mois).


PARTENARIATS

Pour monter son projet, le pharmacien peut faire le choix combiné d’un fournisseur de matériel et d’un génériqueur, avec ou sans l’appui de son groupement.

ATTENTION ROBOTS !

attention robots !

• Toutes les machines n’ont pas les mêmes capacités de production. Des différences apparaissent notamment lors de l’adjonction dans les sachets d’unités de prise hors cassettes, par le biais de convoyeurs.

• Les robots tendent à être renouvelés tous les 7 à 8 ans. Il existe un marché de l’occasion des solutions automatisées.

ORGANISER

LA PRODUCTION


OPÉRATEURS HABILITÉS

Selon le Code de la santé publique, le pharmacien titulaire est responsable de la production réalisée au sein de son officine. Les pharmaciens titulaires et adjoints, de même que les préparateurs et étudiants à partir de la 3e année d’études de pharmacie, sous le contrôle effectif d’un pharmacien, sont habilités à réaliser la PDA.


PROJET D’ENTREPRISE

La PDA est un projet d’entreprise mené à l’initiative du titulaire. Celui-ci doit maîtriser la production et impliquer les salariés. Au moins deux opérateurs sont désignés afin d’assurer la continuité de l’activité en cas d’absence.
Parfois considérée comme manquant d’attrait, cette activité annexe peut intéresser des salariés désireux d’intégrer des process industriels et de se tenir moins au contact du public. Une formation de une à deux journées est assurée par les fournisseurs de matériel. Le choix d’une solution doit aussi tenir compte du coût salarial pour le temps passé à la préparation et à la facturation des ordonnances, ainsi que le suivi administratif.


EN MODE MANUEL

Pour éviter que la préparation ne soit réalisée entre deux patients servis au comptoir, des plages horaires creuses sont définies. Selon certains fournisseurs de matériel, un opérateur peut réaliser une dizaine

de piluliers par heure.
Certaines pharmacies préparent un mois de traitement et délivrent intégralement ou successivement les piluliers. Au prorata temporis, une préparation mensuelle est moins chronophage qu’une préparation hebdomadaire. Le préparatoire peut être utilisé comme zone de PDA dès lors qu’aucune activité n’y est réalisée en même temps.


EN MODE AUTOMATIQUE

La production est réalisée dans une pièce attenante à l’officine et affectée à cette activité. Il y est interdit de manger, boire et fumer. La zone de PDA doit être suffisamment spacieuse et organisée pour éviter tout risque de contamination ou de confusion.
Elle doit être équipée de surfaces lisses, imperméables et sans fissure pour faciliter son nettoyage et sa désinfection. En 2013, l’ordre des pharmaciens a émis des recommandations pour l’aménagement des locaux de l’officine et de l’espace consacré à la PDA. Elles se fondent sur la nécessité de distinguer différentes zones : celle de la préparation elle-même, du stockage des médicaments et piluliers vides et remplis, du nettoyage du matériel (comprenant un point d’eau) et du rangement des matériels et consommables. Une zone distincte abritera le stockage de l’encours de médicaments de manière individuelle pour chaque patient.

S’ÉQUIPER EN INFORMATIQUE, ASSURER LA MAINTENANCE


• Trois types de logiciels peuvent être interfacés : le logiciel métier (LGO), le logiciel PDA fourni par le vendeur de matériel et le logiciel de la maison de retraite (LGMR), tel que Titan, Net Soins, Medysis ou PSI.


• L’ordonnance est transmise par l’établissement par fax, par e-mail crypté ou est récupérée directement à partir du LGMR. Dans ce cas, cela évite une ressaisie du traitement, considérée comme source d’erreurs et perte de temps, et permet d’être informé en cas de modification ou d’interruption. Cette interface coûteuse est encore peu utilisée, les médecins ayant peu recours à la prescription au sein du LGMR.


• Souvent livrée sans frais supplémentaire, une connexion est établie entre le logiciel PDA et le LGO pour récupération des ordonnances saisies. La saisie des traitements dans le logiciel métier est synchronisée avec la production et la facturation.

• Les logiciels de PDA ont de multiples fonctions. Pour chaque patient, sont précisés les médicaments prescrits, la durée du traitement, la fréquence des prises (matin, midi, soir, coucher ou heure précise). Les numéros de lots et dates de péremption sont intégrés par scan du code QR. Des commentaires ou informations particulières sur l’administration peuvent être ajoutés. Le logiciel comprend la possibilité d’indiquer les médicaments mis à disposition hors pilulier. Lors du renouvellement de l’ordonnance, la ressaisie n’est pas utile, les informations se reportant automatiquement.
Ces logiciels permettent également la gestion des commandes nécessaires à la production, la modification et le contrôle des fiches de traitement des résidents. Les besoins de la collectivité (jours de livraison, organisation, etc.) et l’état du stock des patients sont suivis. Pour chaque ordonnance, il est possible de contrôler les interactions médicamenteuses et contre-indications, d’éditer un bon de livraison et éventuellement des étiquettes de posologie, de lancer des alertes (sur les ordonnances manquantes, les avances de produits, etc.).
L’opérateur organise (stock nécessaire, déconditionnement, etc.) et lance, après contrôle, la production. Les boîtes attribuées au patient sont archivées dans le logiciel et peuvent être stockées dans un bac nominatif pour les préparations à venir.


• La facturation est effectuée sur le LGOen mode dégradé lorsque la carte Vitale du patient n’est pas mise à disposition.


• Maintenance. Les contrats sont à étudier avec attention. La maintenance concerne d’une part le logiciel PDA et d’autre part le logiciel de production du robot. Le coût varie d’un fournisseur à l’autre. La maintenance peut prévoir un contrôle annuel assorti d’options avec interventions supplémentaires.
Les changements de pièces peuvent être inclus dans la prestation.
La rapidité d’intervention est également à prendre en compte. Des hotlines sont mises à disposition des pharmaciens pour répondre à distance aux problèmes rencontrés avec les logiciels. L’intervention d’un technicien sous 24 heures peut être proposée dans le cas d’une panne bloquante, c’est-à-dire qui affecte la production. La résolution de pannes non bloquantes (problèmes sur cassettes, bruit suspect, etc.) s’effectue généralement sous 48 à 72 heures.

SUBSTITUTION ET TRAÇABILITÉ

Substitution et traçabilité
En pratique, les médecins saisissent leur ordonnance en sélectionnant indifféremment une marque de générique. Celle-ci n’est pas forcément référencée par l’officine. De nombreux logiciels de PDA ont intégré la base de données Claude Bernard qui indique les équivalences entre princeps et génériques, et entre génériques. Aussi, cette substitution peut s’effectuer de manière automatique ou ponctuelle selon le réglage. On peut également le mentionner sur le sachet ou le couvercle de l’alvéole. L’indication de cette substitution apparaît sur le bordereau d’administration utilisé par les infirmiers de l’établissement, leur permettant de valider la distorsion entre la spécialité prescrite et son aspect visuel. Dans le cas où la prescription a été saisie dans le logiciel de l’Ehpad puis importée à l’officine, la conversion est opérée de la même façon.

ASSURER LA TRAÇABILITÉ DE LA PRODUCTION


SOLUTION MANUELLE

La vérification est visuelle et s’effectue au fil de la production, spécialité par spécialité. Une validation est nécessaire avant de passer au médicament suivant. Lorsque la préparation est achevée, une vérification finale s’effectue avant de sceller le blister à l’aide d’un écran qui reprend le nom des spécialités, leur représentation visuelle et leur quantité dans le pilulier. Une deuxième vérification est effectuée par le pharmacien après scellage à partir d’un bordereau.


SOLUTION AUTOMATIQUE

Des matériels de contrôle commercialisés par les fournisseurs de robots complètent l’équipement. Grâce à des systèmes photo et vidéo, ils permettent d’écarter les sachets sur lesquels se porte un doute et qui devront être retraités. Déclenché à partir du fichier de production, ce contrôle porte sur la quantité des médicaments, leur taille, leur forme, leur couleur. Chaque sachet dose fait l’objet d’un archivage numérique. Par ailleurs, le numéro de lot est appliqué depuis le déconditionnement, au cours de la production, du contrôle, de l’archivage, jusqu’à la livraison et la distribution en établissement. A ce stade, une comparaison est également opérée entre les sachets remplis et la photographie des spécialités intégrées. Les informations de prise ou de refus du traitement sont aussi tracées au niveau du logiciel de l’Ehpad.
Les appareils de contrôle ne présentent pas tous un même niveau de fiabilité et de précision.

CONTRÔLES DES ARS LE DISPOSITIF DE TRAÇABILITÉ CONSTITUE L’UN DES CRITÈRES MAJEURS LORS DE L’INSPECTION DE L’OFFICINE PAR LES AGENCES RÉGIONALES DE SANTÉ (ARS). EN L’ABSENCE DE RÉFÉRENTIEL OPPOSABLE ET NE CONNAISSANT PAS FORCÉMENT LES PHARMACIES PRATIQUANT LA PDA, LES ARS NE LES CIBLENT PAS DE MANIÈRE SPÉCIFIQUE. LA MAJORITÉ DES ARS ONT MIS EN PLACE UNE GRILLE D’INSPECTION SPÉCIFIQUE EN S’APPUYANT SUR LE CODE DE LA SANTÉ PUBLIQUE ET SUR LES PROJETS DE BONNES PRATIQUES DE LA PDA. LES CONTRÔLES PEUVENT ÊTRE RÉALISÉS À LA DEMANDE DES ÉTABLISSEMENTS EUX-MÊMES OU VIA DES SIGNALEMENTS PAR DES PROCHES DE RÉSIDENTS OU DE PROFESSIONNELS METTANT EN DOUTE LES CONDITIONS DE RÉALISATION DE LA PDA.


divS RÉGLEMENTAIRES :

divs réglementaires :

OÙ EN EST-ON ?

où en est-on ?
Les divs officiels réglementant la PDA sont attendus depuis plus d’une décennie. Il s’agit d’un décret sur la PDA et de deux arrêtés qui lui sont liés, l’un sur la convention reliant Ehpad et officine, l’autre sur les bonnes pratiques de dispensation. Aujourd’hui, rien n’interdit à une officine de se lancer dans la PDA par découpage de blisters ou par déconditionnement, puis reconditionnement, de manière manuelle ou automatisée.

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