Cahiers Formation du Moniteur
Iatrogénie
UNE REMONTÉE INQUIÉTANTE
ANALYSE DU CAS
La charge virale reflète la quantité de virus dans le sang et donne ainsi une image de l’activité du VIH dans l’organisme, alors que le nombre de lymphocytes T CD4 renseigne sur l’état du système immunitaire. Ces deux mesures sont corrélées : plus la charge virale est élevée, plus le risque de diminution du taux de CD4 est grand et plus la probabilité de développer des infections opportunistes et de passer au stade sida est élevée.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien rassure la patiente. Cette augmentation ponctuelle n’est pas forcément significative d’une accélération de la maladie. Seule une évaluation au long cours de la tendance de ces fluctuations donne une indication sur l’évolution de la pathologie et l’efficacité des traitements.DES CREUX ET DES BOSSES
ANALYSE DU CAS
Ce changement de morphologie décrit par Lydie est une lipodystrophie, due à une toxicité métabolique iatrogène pouvant affecter les adipocytes et être responsable d’une redistribution des graisses.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien rassure Lydie et l’encourage à pratiquer une activité physique régulière et à avoir une alimentation équilibrée.PRISE EN CHARGE DES LIPODYSTROPHIES
Prise en charge des lipodystrophiesDES YEUX JAUNES
ANALYSE DU CAS
Une coloration jaune du fond d’œil ou de la peau (ictère) évoque une augmentation massive de la concentration de bilirubinémie souvent liée à une atteinte hépatique et notamment une hépatite virale.ATTITUDE À ADOPTER
La pharmacienne rassure M. B. sur le caractère probablement bénin de cet ictère.PLANTES TOXIQUES
BRÛLURES D’ESTOMAC
ANALYSE DU CAS
Eviplera est une association de deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (ténofovir disoproxil et emtricitabine) et d’un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (rilpivirine).ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien alerte Ludovic sur l’incompatibilité de son traitement antirétroviral avec l’oméprazole.TRAITEMENTS ANTIRÉTROVIRAUX ET MÉDICAMENTS ANTI-ACIDES
Traitements antirétroviraux et médicaments anti-acidesTROP DE CHOLESTÉROL !
ANALYSE DU CAS
Les traitements antiviraux ont allongé l’espérance de vie des patients vivant avec le VIH. De fait, la mortalité directe par le sida n’est plus que de 25 %.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien décide, avec l’accord de Jacques, de joindre le médecin prescripteur.AMINATA VEUT UNE CONTRACEPTION
ANALYSE DU CAS
La contraception estroprogestative est utilisable chez les patientes atteintes par le VIH. Cependant, son efficacité peut être réduite par certains antirétroviraux (notamment névirapine, éfavirenz, darunavir/r, lopinavir/r).ATTITUDE À ADOPTER
Coralie délivre le contraceptif à Aminata. Elle lui rappelle qu’en cas de rupture de préservatif, elle doit informer son partenaire du risque de contamination pour intervenir en conséquence.UN VOYAGE EN ASIE À RISQUE
ANALYSE DU CAS
Le traitement prophylactique antipaludéen de première intention associant atovaquone et proguanil ne convient pas à Antoine.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien contacte le médecin d’Antoine pour ajuster la chimioprophylaxie.STEVEN PREND DE LA BUPRÉNORPHINE
ANALYSE DU CAS
Certains inhibiteurs de protéases peuvent faire varier les taux de buprénorphine ou de méthadone.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien explique à Steven le risque de déséquilibre de son traitement par buprénorphine. Steven devra consulter sans délai un médecin en cas de signes de surdosage (troubles respiratoires, nausées, vomissements, hypotension, sédation). Un rééquilibrage du traitement pourrait être nécessaire.STEPHAN EST FÊTARD
ANALYSE DU CAS
Il est primordial de ne pas interrompre un traitement antirétroviral sans avis médical et plus particulièrement au début du traitement. D’une part, une charge virale indétectable doit être obtenue très rapidement. En outre, la sélection de virus résistants est rapide et favorisée par les périodes d’intermittence de traitement.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien rappelle à Stephan l’importance de l’observance et d’une prise de son traitement le soir pour limiter le risque de survenue de vertiges qui pourraient être dangereux dans l’exercice de sa profession.VACANCES THÉRAPEUTIQUES
ANALYSE DU CAS
L’adolescence est une période propice au refus de traitement et à une mauvaise observance.ATTITUDE À ADOPTER
Le pharmacien rappelle à Rayane les risques auxquels il s’expose. Il lui propose de voir si l’achat d’un pilulier discret, évitant ainsi de transporter ses boîtes de médicaments, pourrait l’aider.« JE SUIS INQUIÈTE POUR LE BÉBÉ »
ANALYSE DU CAS
Le traitement antirétroviral doit être maintenu au cours de la grossesse. Il est prescrit pour le bénéfice de la mère et pour prévenir la transmission mère enfant. Un arrêt de traitement entraîne un risque de remontée de la charge virale et de diminution du taux de CD4 avec un risque de transmission du virus plus élevé.ATTITUDE À ADOPTER
La pharmacienne indique à la mère de Jennifer que sa fille est suivie par une équipe pluridisciplinaire.GROSSESSE ET VIH
Grossesse et VIHLE PRÉSERVATIF S’EST ROMPU
ANALYSE DU CAS
Après un rapport à risque et en l’absence de certitude concernant le statut sérologique du partenaire, une contamination par le VIH doit être envisagée.ATTITUDE À ADOPTER
La pharmacienne explique à Jérémy que l’autotest n’est pas indiqué dans son cas. Elle l’oriente vers un service hospitalier afin de débuter un traitement le plus rapidement possible et l’encourage à être accompagné de son partenaire à qui sera proposé un dépistage du VIH.LA PROPHYLAXIE PRÉ-EXPOSITION (PREP)
La prophylaxie pré-exposition (PrEP)STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE
LES TRAITEMENTS
Les traitementsINHIBITEURS NUCLÉOSIDIQUES DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE (INTI)
Pour être efficaces, les INTI doivent être phosphorylés et transformés en composés triphosphates dans la cellule. Le ténofovir possède déjà une phosphorylation.INHIBITEURS NON NUCLÉOSIDIQUES DE LA TRANSCRIPTASE INVERSE (INNTI)
Principaux effets indésirables : Troubles hépatiques (principalement avec éfavirenz et névirapine). Troubles neuropsychiatriques (rêves anormaux, anxiété, dépression…), métaboliques (hypertriglycéridémie, dyslipidémie…) avec éfavirenz. Eruption cutanée (dont syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell) avec la névirapine, l’éfavirenz et l’étravirine. Troubles métaboliques avec l’étravirine.INHIBITEURS DE PROTÉASES (IP)
Principaux effets indésirables : Troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée, dyspepsie, douleur et distension abdominale). Troubles métaboliques (anomalies lipidiques — moindre avec l’atazanavir, intolérance au glucose voire diabète). Eruption cutanée (dont syndrome de Stevens-Johnson). Augmentation de l’hyperbilirubinémie libre, parfois associée à un ictère (jaunisse, ictère globulaire) principalement avec l’atazanavir, l’indinavir, le saquinavir. Modification de la répartition des graisses, devenue rare avec les traitements les plus récents, gynécomastie. Augmentation du risque cardiovasculaire avec la durée du traitement. Troubles érectiles.INHIBITEURS DE FUSION
L’enfuvirtide est le seul médicament de cette classe. Il est administré par voie injectable. Cette voie d’administration limite fortement son utilisation.INHIBITEURS DU CCR5
Le maraviroc, seul représentant de cette classe, est actif contre les virus de type VIH-1 exclusivement à tropisme CCR5, limitant son utilisation.INHIBITEURS DE L’INTÉGRASE
Principaux effets indésirables : Troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales, flatulence, dyspepsie, perte d’appétit), fièvre, céphalée, vertiges, fatigue, insomnie, rêves anormaux, troubles métaboliques (augmentation des transaminases, CPK, lipase, amylase), éruption cutanée, rash, prurit.LES BOOSTERS : RITONAVIR ET COBICISTAT
Les boosters : ritonavir et cobicistatLE VIH EN CHIFFRES
Le VIH en chiffresPRÉVENIR L’IATROGÉNIE
LE PATIENT CONNAÎT-IL L’ENJEU DE L’OBSERVANCE ?
Le patient connaît-il l’enjeu de l’observance ?CONNAÎT-IL LES MODALITÉS DE PRISE ?
Connaît-il les modalités de prise ?LE PATIENT PREND-IL D’AUTRES MÉDICAMENTS ?
Le patient prend-il d’autres médicaments ?CONNAÎT-IL LES PRINCIPAUX EFFETS INDÉSIRABLES ?
Connaît-il les principaux effets indésirables ?LE TRAITEMENT NÉCESSITE-T-IL UNE SURVEILLANCE ?
Le traitement nécessite-t-il une surveillance ?Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
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