Pari réussi pour une nouvelle installation à Toulon - Le Moniteur des Pharmacies n° 3153 du 01/12/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3153 du 01/12/2016
 
TRANSFERT

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Auteur(s) : FRANÇOIS POUZAUD 

Avec une petite officine, la situation économique de la pharmacie ne laisse parfois guère le choix au titulaire que de s’agrandir. Pour assurer la pérennité de son entreprise toulonnaise, Thierry Besqueut a dû transférer.

Installé avenue François Cuzin dans le quartier de Saint-Jean du Var à Toulon, Thierry Besqueut avait de bonnes raisons de transférer sa pharmacie. Bien qu’à l’écart du centre-ville en situation d’engorgement du tissu officinal, sa petite affaire (1 M€) ne prospérait plus. L’année précédant le transfert, le chiffre d’affaires était même tombé à 970 k€. Il fallait donc réagir pour inverser la tendance. «   En 2010, j’avais mis en vente l’officine, mais elle n’intéressait personne. J’ai alors songé à la rénover, mais cet investissement n’aurait pas été rentable compte tenu de sa faible superficie de 60   m²; on me l’a déconseillé.   » Thierry Besqueut s’est alors mis en chasse d’un nouveau local, lorgnant à l’issue de ses recherches sur une petite supérette désaffectée, située dans sa rue et squattée depuis plusieurs années. Cependant, «   l’agence immobilière qui s’occupait de louer les lieux ne voulait pas me communiquer le nom du propriétaire et c’est par une amie travaillant au cadastre que j’ai pu remonter jusqu’à lui   », raconte-t-il.

Le local convoité a une surface de 300 m², dont plus de 200 m² de sous-sol. Transférer à cet endroit permettrait de recentrer l’officine par rapport à sa zone de desserte. «   Il y a deux officines côte à côte à l’entrée de l’avenue François Cuzin, la mienne et une autre à 50 mètres à ma gauche, tout aussi petite en taille et tenue par un confrère qui s’est installé en même temps que moi il y a seize ans. Je n’avais donc qu’une crainte, c’est qu’il dépose un dossier de transfert avant moi.   » Son concurrent est à mi-chemin, situé entre l’ancien et le nouveau lieu d’installation de sa pharmacie, mais il ne s’est pas montré réactif. Thierry Besqueut a déposé son dossier de transfert le 1er juillet 2014 à l’ARS. Trois mois plus tard, en octobre, celle-ci donnait son accord. Sa demande d’autorisation de transfert est passée comme une lettre à la poste. L’Ordre et les syndicats ont donné leur aval pour ce transfert qui permettra d’optimiser la desserte ; aucun recours n’a été déposé. Une fois transférée, la pharmacie se sera éloignée de 100 mètres à sa droite de son concurrent le plus direct (la seconde pharmacie la plus proche est ensuite à 350 mètres du lieu d’accueil du transfert).

Un financement serré

Côté calendrier, Thierry Besqueut a planifié son transfert par rapport à la date d’expiration de son bail commercial. «   Il se terminait le 31   décembre 2014, le bailleur a été arrangeant en le prolongeant de quelques mois jusqu’à la fin des travaux en mai   2015   », précise-t-il.

Le nouvel agencement a permis de tripler l’espace de vente et d’installer un robot au sous-sol pour un coût global de 500 k€. Si le transfert a été une formalité, en revanche le financement du chantier a été plus compliqué, car la pharmacie, même si elle avait fini de rembourser son crédit d’installation, n’avait pas une trésorerie suffisante pour autofinancer une partie du projet. «   Le robot et l’agencement (250 k€) sont financés en crédit-bail sur 7 ans, avec une baisse des loyers de 32 % après 5 ans, les gros travaux (240 k€) par un crédit classique   », précise-t-il. Tous les mois, il débourse 4 000 € de loyers plus 2 000 € de remboursement à la banque. A cela, il faut ajouter 390 € de maintenance pour le robot. «   Pour alléger mes charges financières, j’ai négocié un loyer inférieur de 57   % de la valeur locative, compte tenu de la récupération du local désaffecté.   » Le développement de son activité, s’il se poursuit, devrait lui procurer une plus grande marge de manœuvre financière à l’avenir. «   Le CA a progressé de 20   % sur la première année, alors que cet objectif devait être atteint en 4 ou 5 ans dans le plan de financement   » jubile-t-il. §

Thierry Besqueut, titulaire dans le quartier de Saint-Jean du Var à Toulon (ici avec son équipe), a investi de nouveaux locaux, par voie de transfert. Son CA a augmenté de 20 % au bout d’un an.

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