Il ne faut pas reculer - Le Moniteur des Pharmacies n° 3153 du 03/12/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3153 du 03/12/2016
 
GÉNÉRIQUES

L’annuel 2016

ÉCONOMIE

Auteur(s) : François Pouzaud

C’est l’une des rares satisfactions de l’année. Le marché du médicament générique reste sur une bonne dynamique en 2016, en progression de + 0,3 % en chiffre d’affaires prix public à 5,4 milliards d’euros à fin août. Une belle performance, compte tenu du handicap des baisses de prix.

Il y a des relations qui fonctionnent bien dans la convention pharmaceutique, et c’est le cas de celles portant sur le générique », se plaît à souligner Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Cela devrait durer en 2017. Le générique restant largement sous-utilisé en France, Nicolas Revel, directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie, a annoncé qu’il continuera de consacrer des moyens à la substitution pour les pharmaciens, estimant qu’il y a encore une marge de progression. « Je ne voudrais pas que nous reculions », a-t-il lancé à la profession, faisant allusion au taux de substitution. Celui-ci oscille, d’un mois sur l’autre, entre 83 et 84 %, alors qu’il devrait être à 86 %, si l’on s’en tient à l’objectif national de substitution pour 2016. En valeur, le CA du générique reste en deçà des 20 % du CA total du marché pharmaceutique et, du fait des baisses de prix, ne devrait guère monter plus dans les prochaines années, alors qu’il pourrait atteindre, à l’échéance 2020, 45 à 50 % en volume, selon les acteurs du marché. A l’intérieur du Répertoire, la part du générique est de 79 % en volume et de 70 % en valeur. « L’utilisation des médicaments génériques a passé la barre symbolique d’une boîte sur trois, mais nous ne pouvons nous en satisfaire, car l’objectif est au minimum d’une boîte sur deux, voire plus, afin de se rapprocher de la moyenne européenne », commente Catherine Bourrienne-Bautista, déléguée générale du Gemme (association des génériqueurs).

Depuis le 27 septembre dernier, date officielle du lancement de la campagne nationale pour la promotion du générique, la guerre contre la mention « non substituable » est déclarée. La part du NS doit diminuer à la faveur d’un travail de fond, tant auprès des prescripteurs que des patients. Reste à savoir quels freins seront levés grâce à cette campagne. Certainement pas tous.

CONTRIBUTEURS

Gilles Bonnefond (USPO)

Nicolas Revel (CNAMTS)

Denis Millet (FSPF)

Catherine Bourrienne-Bautista (Gemme)

L’ANALYSE

A fin août, les ventes sur 12 mois se chiffrent à 900 millions d’unités, représentant 36 % du marché total des spécialités remboursables (données Quintiles-IMS). En sorties fabricants (source : Gers), la progression en année glissante est de 6,5 %. Un an plus tôt, la part de marché du générique était de 34 %. En revanche, la part des princeps inscrits au Répertoire n’est pas modifiée (11 % en unités). « Cela signifie que l’augmentation des ventes à l’intérieur du Répertoire se fait au bénéfice des génériques », en déduit Denis Millet, président de la commission économique de la FSPF.

Marché des génériques en unités Part du CA des médicaments génériques dans le CA total des médicaments du RépertoirePart du générique en volume dans le RépertoirePart du CA des médicaments génériques dans le marché total

L’ANALYSE

« A force de baisser les prix et de multiplier les mesures de convergence de prix entre génériques et princeps, les économies se tarissent », constate Denis Millet. Serait-ce la fin d’un modèle ? Ce mouvement s’est amorcé dès 2014 et s’accentue en 2016 (- 6,1 % à 1,44 Md€). L’inclusion des pharmaciens dans la dispensation des biosimilaires permettrait de prendre le relais des économies pour l’Assurance maladie.

L’ANALYSE

La convention pharmaceutique a dopé les résultats en 2016. 58 départements se situent au-delà des 83 % de substitution contre 50 % en 2015. Le taux de pénétration des génériques est le plus élevé dans les Pays de la Loire (86,6 %) qui est la seule région à avoir atteint et même dépassé l’objectif national de substitution fixé pour 2016. La Corse et les DOM affichent les plus mauvais résultats.

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