Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
Expertise
Formation
Auteur(s) : STÉPHANIE SATGER
La sédation est la recherche par des moyens médicamenteux d’une diminution de la vigilance pouvant aller jusqu’à la perte de conscience dans le but de limiter ou de faire disparaître la perception d’une situation vécue comme insupportable par le patient.
Elle peut être légère ou profonde, continue ou discontinue.
Elle se distingue de l’antalgie et de l’anxiolyse prises en charge par des traitements spécifiques, ainsi que de l’euthanasie, pratique provoquant intentionnellement la mort d’un malade incurable pour abréger ses souffrances.
On distingue deux indications : – les situations à risque vital immédiat : hémorragies cataclysmiques ORL, pulmonaire ou digestive, détresse respiratoire asphyxique... – les symptômes physiques ou psychiques réfractaires, c’est-à-dire non soulagés malgré les efforts de traitement. Par exemple, certains cas de confusion mentale, d’agitation, de dyspnée ou certaines douleurs.
Une information doit être fournie au patient, avec tact, ainsi qu’à ses proches, s’il le souhaite. Il exprime ensuite son consentement ou son refus.
Il existe la possibilité de rédiger des « directives anticipées », sur feuille libre et bientôt sur document formalisé, qui s’imposent alors aux médecins. Elles expriment les volontés relatives à sa fin de vie : limitation, refus ou prolongement des investigations et des traitements.
Le patient peut désigner une « personne de confiance » qui est capable, en cas d’impossibilité du malade, de restituer ses volontés.
La loi Claeys-Leonetti (Loi n° 2016-87 du 2 février 2016) créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, introduit la notion de « sédation profonde et continue jusqu’au décès » (état d’inconscience sans réveil).
Elle autorise, à la demande du patient, l’administration d’un médicament provoquant l’altération de la conscience jusqu’à la mort. Elle peut être envisagée par des « directives anticipées ».
Sa mise en œuvre n’est réalisable que pour les patients atteints d’une maladie incurable avec souffrance réfractaire, les personnes dont l’arrêt du traitement est susceptible d’engendrer une souffrance insupportable, et les patients confrontés à une obstination thérapeutique déraisonnable.
La décision se prend à l’issue d’une procédure collégiale : médecin et équipe soignante, avec l’appui d’un médecin compétent en soins palliatifs.
A DIRE AUX PATIENTS
Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !