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Expertise
Ouverture
Auteur(s) : ANNE DROUADAINE
Faut-il conseiller aux patients de lire la notice des médicaments ? Car si cet acte, pourtant fastidieux, voire incompréhensible, apparaît comme un fait plutôt positif pour détecter d’éventuels effets indésirables et éviter les interactions médicamenteuses, 18,5 % des patients qui l’effectuent ne débutent pas leur traitement ou l’arrêtent s’ils l’ont déjà commencé. C’est le résultat d’une enquête conduite par le Cercle de recherche et de réflexion en néphrologie sur la lecture des notices médicamenteuses et les conséquences potentielles sur l’observance thérapeutique.
339 adultes insuffisants rénaux ont participé à cette étude, publiée dans l’édition de novembre de Néphrologie & Thérapeutique. Âgés de 67,4 ans en moyenne et souvent polypathologiques, les patients étaient 65,1 % à lire la notice de leurs médicaments. 14,5 % ont recherché des informations sur d’autres médias, essentiellement Internet. Enfin 32,5 % ne lisent pas la notice, ni ne cherchent d’informations par ailleurs.
Pour le Docteur Clotilde Muller, néphrologue au CHU de Strasbourg, les patients lisent les notices « de bout en bout, les analysent et les comprennent parfois mal » et peuvent donc avoir des inquiétudes injustifiées.
En termes d’observance, 41 % des patients interrogés reconnaissent prendre leur traitement avec retard, 17,6 % oublient de les prendre, et 10 % préfèrent délibérément ne pas les prendre par crainte d’avoir plus d’effets indésirables que de bénéfices. Cette étude ne permet pas d’établir de profil type de patient mal observant. Confirmant de précédentes études, les divs estiment que « l’émergence de nouveaux médias relayant des données partielles, inexactes ou non adaptées à leur public pose de nouveaux défis sur l’information en santé » et rappellent que nombre de patients préfèrent obtenir une information orale de leur médecin ou de leur pharmacien. §
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