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Auteur(s) : FRANÇOIS POUZAUD
Situé entre la Saône et le Rhône, le quartier de la Confluence est isolé du reste de la presqu’île par les voûtes de la gare de Perrache. Traditionnellement voué aux activités industrielles, portuaires et au marché de gros, ce quartier comptait environ 7 500 habitants en 2006. « Cette population était approvisionnée en médicaments par trois officines situées le long du cours Charlemagne, principale artère qui traverse ce quartier du nord au sud et, de manière accessoire, par la pharmacie de la gare de Perrache », précise Anne Lefebvre, pharmacien consultant de la société Artco (Aide au regroupement, transfert et création d’officines).
Or, le quartier de la Confluence fait aujourd’hui l’objet du plus important projet de renouvellement urbain de la capitale des Gaules. Son aménagement progressif se déroule en deux phases, la première étant achevée, la seconde, en cours.
Côté Saône, la première phase a permis d’aménager 41 des 150 hectares totaux sur une période de 12 ans (2003-2015), soit :
− 130 000 m² dédiés au logement (environ 1 500 logements) ;
− 120 000 m² dédiés aux commerces, services, hôtels et loisirs ;
− 130 000 m² dédiés aux activités tertiaires.
« En 2013, une pharmacie supplémentaire est venue s’installer, par transfert intracommunal, côté Saône, à proximité du nouveau groupe scolaire et non loin du centre commercial », indique-t-elle. Aujourd’hui, côté Rhône, la deuxième phase est en construction autour de la nouvelle esplanade François Mitterand bordée de commerces de proximité (2 500 m²) parmi lesquels sont prévus un pôle médical et une crèche. Cette esplanade sera aussi entourée de 230 logements et de 9 000 m² de bureaux.
D’autres programmes commencent à voir le jour à proximité de ce cœur de quartier, afin de compléter l’offre de logements et de bureaux.
Le quartier de la Confluence est isolé du centre-ville par les voies ferrées qui constituent au nord de cette zone une barrière à l’approvisionnement en médicaments. « La Confluence représente un quartier à part entière au sens des dispositions du Code de la santé publique », souligne Anne Lefebvre.
La population de ce quartier atteignait 9 500 habitants en 2012. « Elle avait augmenté de 1 640 habitants entre 2008 et 2012, soit une progression de 21 % en quatre ans, justifiant largement l’implantation d’une nouvelle officine », ajoute la consultante d’Artco.
Aujourd’hui, alors qu’environ 2 000 logements sont construits, la population du quartier de la Confluence va bientôt atteindre 14 000 habitants. « A ce jour, avec une densité officinale dépassant 3 300 habitants par pharmacie, le quartier de la Confluence devient le seul quartier en sous-densité officinale de Lyon », souligne-t-elle.
Cette donnée est particulièrement significative, si elle est comparée à la densité officinale de la totalité de la ville, soit 2 770 habitants par pharmacie, ou même à celle de la France, soit 2 970 habitants par pharmacie.
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