Le vote de la semaine - Le Moniteur des Pharmacies n° 3143 du 17/09/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3143 du 17/09/2016
 

Vous avez la parole

Auteur(s) : PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS POUZAUD 

La désertification médicale serait-elle propice à une évolution de votre métier vers de nouveaux services ?

OUI

L’intensification de la désertifi-cation médicale peut effecti-vement conduire les pharmaciens d’officine à acquérir de nouvelles compétences pour pouvoir réaliser de nouveaux services. C’est une opportunité pour mieux utiliser notre diplôme qui jusqu’ici a été sous-exploité. On va sortir du cadre où le médecin est donneur d’ordres et le pharmacien simple exécutant. Ces nouveaux services ne seront qu’une partie de la réponse au problème de la désertification médicale car le pharmacien ne pourra pas tout faire en lieu et place du médecin. Ces services peuvent porter par exemple sur les soins de premiers recours. La question d’après, c’est : pour quelle rémunération ? Il faut être rémunéré à l’acte, immédiatement après sa réalisation. Il n’est pas question d’attendre un an avant d’être payé d’un nouveau service !
Philippe Damon, Le Rheu (Ille-et-Vilaine)

OUI MAIS…

À défaut de pouvoir faire aboutir un projet de maison médicale sur Châteauroux faute de médecins, les nouveaux services se mettent en place dans ma pharmacie. Nous assurons le suivi des patients diabétiques, asthmatiques et sous traitement AVK. Nous surveillons aussi l’âge de leurs artères… Il faudra faire preuve de discernement dans les nouveaux services à confier au pharmacien. Cela doit rester des actes simples. Par exemple, une fois dans l’année, on pourrait nous autoriser à renouveler une prescription de 3 mois à un patient chronique dont la pathologie est parfaitement stabilisée. Nous ne pourrons jamais remplacer les médecins qui sont les professionnels du diagnostic. Il ne faut pas se servir de la désertification médicale pour marcher sur leurs plates-bandes. Nos rôles respectifs doivent rester complémentaires.
Marie-Hélène Bougeon-Cochet, Châteauroux (Indre)

OUI MAIS…

Si l’on veut donner de nouvelles fonctions au pharmacien pour maintenir l’offre de soins dans une zone où il n’y a plus de médecins, je suis prêt à les remplir à condition qu’elles soient reconnues par des divs de loi et rémunérées. Les zones désertées sont aussi bien rurales qu’urbaines. A Limoges, SOS Médecins refuse de se déplacer dans les quartiers sensibles. Cependant, ces nouveaux services doivent être attachés à des compétences particulières acquises grâce à une formation spécifique et non à des lieux d’installation. Sur les services que nous pourrions potentiellement réaliser, il faut savoir raison garder. Ils devront être définis en concertation avec les médecins. La profession a demandé la vaccination mais elle nous a été pour l’instant refusée. C’est à mon avis la première étape à franchir avant d’aller plus loin dans les services.
Yves Tarnaud, Limoges (Haute-Vienne)

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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