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Expertise
Phytothérapie
Auteur(s) : CHANTAL OLLIER
La pensée sauvage est une plante herbacée annuelle ou vivace d’Europe, aux nombreuses sous-espèces et variétés.
Les fleurs uniques sont zygomorphes (2 pétales supérieurs dressés recouverts par 2 pétales latéraux et 1 pétale inférieur muni d’un court éperon) et de couleur variable : blanc jaunâtre à jaune foncé, violet.
Flavonoïdes (1,5 % minimum) : rutine, vitexine, violanthine.
Mucilage (10 % environ) et pectine.
Acides phénols dont l’acide salicylique et ses esters (0,06 à 0,3 %).
Huile volatile (0,0085 %) composée principalement de salicylate de méthyle.
Caroténoïdes dont la nature dépend de la couleur des fleurs : la violaxanthine sous forme de diesters est majoritaire.
Anthocyanes : violanine (couleur violette).
Coumarines : ombelliférone.
Tanins, stérols, tocophérols.
Peptides macrocycliques.
Une activité antieczémateuse et anti-inflammatoire a été démontrée sur un modèle expérimental d’eczéma.
La pensée sauvage augmente l’élimination urinaire des chlorures sans augmenter le volume urinaire.
Son action antimicrobienne, attribuée à une synergie des composés, est significative vis-à-vis de S. aureus, C. albicans, Bacillus cereus et S. epidermidis, beaucoup plus faible vis-à-vis de E. coli.
Son action antioxydante est relativement puissante.
Ses peptides sont cytotoxiques in vitro.
Les dérivés salicylés et le mucilage justifient son emploi comme expectorant.
Aucune étude clinique utilisant la pensée sauvage seule n’est recensée.
Voie orale, adulte : infusion 15 min, 3 g (1 càc = 1,8 g) pour 250 mL d’eau, 1 à 3 fois/j.
Localement, dès 12 ans (peau grasse) :
– compresses imprégnées d’une infusion à 5 à 20 g/L, 2 à 3 applications par jour ;
– en bain additionné de 1 litre d’infusion à 5 à 10 g/L.
Consulter si les symptômes persistent au-delà de 4 semaines de traitement.
Un cas d’hémolyse notifié chez un nourrisson de 9 mois présentant un déficit en G6PD après absorption de 1/2 tasse de décoction de pensée sauvage (peptides macrocycliques).
Contre-indications : hypersensibilité aux dérivés salicylés, en application locale sur les plaies ouvertes et/ou sur une grande surface de peau lésée.
Déconseillée : grossesse, allaitement, chez l’adolescent de moins de 18 ans pour la voie orale et chez l’enfant de moins de 12 ans pour un usage cutané.
Les bains chauds sont à éviter en cas de fièvre, maladie infectieuse, insuffisance cardiaque et hypertension.
Non connues.
FICHE TECHNIQUE
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